Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1924

DOI Artikel:
Rouchès, Gabriel: Le musée d'art ancien de Bordeaux
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0257
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 23

tampes exposés ne donnaient pas la même impression de
découverte, bien que présentant de parfaits spécimens de
reliures et d’estampes, surtout du xvme siècle. Une curio-
sité était la gouache originale de Lavreince pour son
Billet doux, dont la traduction en contre-partie se trou-
vait tout auprès. Je citerai aussi les Scènes de poissardes
à l’aquarelle par une sorte de Carie Vernet local, Brun.

A l’hôtel de Lalande étaient exposées des sculptures,
des peintures et des pastels, dont certains présentent un
grand intérêt. A l’ironique et vivant Montesquieu du Mu-
sée municipal, par J.-B. Lemoyne, on avait adjoint deux
autres bustes par Jean-Louis Lemoyne, le Michel Du-
plessy et un Inconnu. On pouvait remarquer aussi le petit
buste en terre cuite du faïencier Boyer par Massé (1778) et
deux petites maquettes de Cabirol, auteur des belles boi-
series de l’hôtel de ville, pour des statues destinées à la
façade de ce palais (1770-1781).

Parmi les peintures, on distinguait plusieurs œuvres de
Pillement, puis un portrait de jeune fille par Greuze et
un portrait du peintre Pallière par Géricault, ces attribu-
tions étant vraisemblables. On appréciait aussi un por-
trait anonyme du conseiller de Verthamon, peint avec des
réminiscences de Van Dyck, et un document iconogra-
phique précieux pour l’histoire de Bordeaux, l’effigie par
Allais (1747) de Tourny qui embellit cette ville.

A cette époque de sa plus grande prospérité, la métro-
pole des îles attirait de nombreux artistes, dont des
étrangers, entre autres le Suédois Wertmüller, représenté
par un beau portrait de M. de Luetkens, et le Bruxellois
Lonsing. Avec son inoubliable Duc de Duras au visage
empourpré, du Musée municipal, se trouvait une curieuse
préparation pour un portrait de Louis, l’architecte du
Grand-Théâtre, très vivant, sa grosse face épanouie et
luisante de sueur.

Il y avait deux beaux pastels de Louis Vigée, le père
de Mme Vigée-Lebrun, si mal connu, et surtout deux
Perronneau, dont notre ami Ratouis de Limay, juge par-
ticulièrement compétent, peut dire tout le prix : le por-
trait ovale de MH= Corrégeolles, si fin et délicat, qu’a ac-
quis récemment le Musée municipal, et, par contraste, le
 
Annotationen