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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1924

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Rouchès, Gabriel: Le musée d'art ancien de Bordeaux
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https://doi.org/10.11588/diglit.19274#0256

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— 23o —

leur concours, est restée ouverte de juin à novembre 1924.
Consacrée principalement aux xvne et xviii= siècles, elle
obtint un succès mérité.

Elle a préludé heureusement à l’organisation définitive
d’un Musée d’Art ancien, dans le bel hôtel dont elle a
emprunté le cadre. Cette demeure, sur laquelle notre con-
frère M. Paul Courteault a bien voulu nous fournir l’in-
téressante note qui suit cette communication, a été cons-
truite, à la fin du xvme siècle, pour un conseiller au Parle-
ment, Raymond de Lalande. Elle fut conçue pour une
existence intime et confortable plutôt que pour la parade
et la réception. L’escalier et les appartements sont de pro-
portions peu vastes, mais harmonieuses et agréables. La
décoration intérieure n’a pas subsisté, mais les pièces du
premier étage ont pu être restaurées au moyen de boise-
ries que la municipalité conservait dans ses magasins.

Le futur musée permettra de mettre en valeur les pré-
cieuses collections que la ville de Bordeaux possède déjà,
— notamment de belles armes, — et qui, jusqu’à présent,
étaient exilées dans la banlieue, au domaine municipal
de Carreire. Pour l’accroissement de ces collections, on
peut beaucoup espérer des amateurs bordelais qui ont
fourni les éléments de l’exposition. D’abord, ils ont prêté
des meubles comme certainement Raymond de Lalande
n’en posséda pas de plus beaux : un grand lit Régence,
de belles encoignures en laque ou en marqueterie, des
sièges garnis d’Aubusson ou de Beauvais. Parmi les pen-
dules, les candélabres, les petits bronzes figuraient de
très intéressantes pièces, notamment à Sujets chinois. On
voyait aussi à l’hôtel de Lalande une série de porcelaines
de tous pays, entre autres des spécimens de la production
bordelaise aujourd’hui défunte. Deux belles croix, dont
une, grande, du xn' siècle, représentaient les émaux de
Limoges. La section qui n’était pas la moins intéressante
était celle de la serrurerie. Bordeaux posséda au xvme siècle
des maîtres serruriers et forgerons sans rivaux, et l’on
rencontre, à chaque pas, aux maisons de cette époque,
des preuves de leur goût et de leur habileté. L’exposition
offrait une collection incomparable de pièces de maîtrise
exécutées du xv= au xvme siècle. Les livres et les es-
 
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