JEAN TAIS N IER.
L n’y rien a de plus changeant, & de si insatiable que
l’homme : quoy que le Créateur Iuy ait donné l’em-
pire sur la pluspart des créatures : quoy qu’il acquiè-
re par l’estude toutes les connoilTances dont il est ca-
pable j si est-ce qu'il ne peut contenter cette avidité
qui le pousie à vouloir tousiours pénétrer plus avant,
& à s’élever au desius de sa condition. Il ne !uy suffic
pas de fouiller dans les abysmes pour en tirer les tresors que nofire me-
re commune cache dans ses entrailles 3 son cœur estant un triangle que
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