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Bulletin de l' art pour tous — 1899

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No 163 (Juillet 1899)
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https://doi.org/10.11588/diglit.16823#0025
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^diV '^êX^MH ENCYCLOPEDIE DE L'ART INDUSTRIEL ET DECORATIF

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fondé par

EMILE REIBER

Litratrtes-lmjDrimerics réunies

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38e Année 5,rue Saint-Benoit ^^*T»>

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BULLETIN DE JUILLET 1899 i Beauté, de la Gloire, du Génie et de l'Amour, j Aussi toute sa vie est-elle un perpétuel hom-

_ Car cet esprit sauvage cl ombrageux, qui vit à ) mage : hommage aux maîtres dont il se dit

Expositions

N° 10. — Le Ballet des Troycns.

Expositions périodiques d'estampes
au Musée du Luxembourg

Troisième Exposition j

j

!

Fantin-Latour(l)

Suite (2).

Il convient de citer, entre tous, le portrait du !

graveur Edwin Edwards et sa femme (du Salon

de 1875), ou bien encore cette composilion du !

Salon de 1878 : la Famille D... groupant, près

des deux précédents personnages, la femme et j

la belle-sœur du peintre, Tune debout au second

plan derrière eux, l'autre prèle à sorlir, le cha- j

peau sur la téle et boutonnant ses gants. G'est |

un intérieur assez froid, ordonné, propre, on

dirait môme un peu huguenot, comme ces inlé- , , , e . , . , ,

j u i • j u h . tt ' 1 écart des toules et loin du bruit, redoutant le 1 humble disciple; hommage aux srrands char-

rieurs des bons bourgeois de Hollande. Une , , . .

,,, succès plus que 1 oubli peut-être, éprouve, dans meurs, poètes ou musiciens qui ont nourri sa

lumière claire, égale, modèle gravement avec j 1 ^ 1 v 1 1

une netteté tranquille, un relief saisissant, sans
violence ni trompe-l'œil, les traits de ces figures
unies par un courant de mêmes pensées, sé-
rieuses et calmes, à l'unisson de cette maison à
la fois accueillante et un peu sévère. Un assem-
blage savant de tons sobres et riches, gris
neutres et délicats, beaux noirs francs, que re-
lève vivement la note jaune d'un gant ou l'or
d'un cadre, ajoute à l'éloquence expressive de
celle toile qui, un jour, trouvera sa place au
Louvre.

J'ai dit que M. Fanlin-Lalour était un dérivé
du romantisme. Ce n'est pas lui qui s'en plain-
dra. Nature exallée au fond, bien que contenue,
il avait le besoin non point seulement de s'ani-
mer au spectacle attachant de la vie des êtres
et des choses, mais aussi de chercher dans ces
êlres concrets, qu'il s'appliquait à faire saillir
dans la palpitation de l'air et de la lumière, ce
qu'il y avait en eux de noble, de créateur, de
génial, de divin. Ce « réaliste » du temps jadis
doit sembler aux jeunes d'aujourd'hui bien ro-
mantique, avec toutes ses vieilles rengaines,
dont on ne parle plus que dans les romances et
auxquelles il s'obstine à croire encore, de la

(1) Expositions périodiques d'estampes au Musée national du N° 23- — Manfred et Astarté.

Luxembourg. Troisième exposition. Catalogue des œuvres expo-
sées de Fantin-Latour, par Léonce Benedite conservaleur du \

origtjiëc'S le secret de sa vie intérieure, un besoin ardent j pensée et donné l'essor à son rêve ; hommage

(■i) Bulletin de i Art pour tmis, ]u\a im>. et continuel d'enthousiasme et d'admiration. J aux sentiments de la famille cl de l'amitié. Il

BULLETIN DE L'ART POUR TOUS

— N° 103.
 
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