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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

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No 3 (1901)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0032
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DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

23

Emettons le vœu que les châtelains, qui souvent
possèdent et gardent chez eux sans profit ni agré-
ment des choses qui au contraire auraient ici tout
leur effet utile, veuillent bien suivre l’excellent
exemple que M. le baron de Woelmont vient de
leur donner. A. L.

NOS ACQUISITIONS

LA section d’archéologie préhistorique s'est
enrichie cette année de plusieurs séries inté-
ressantes :

Une collection de haches polies et instruments
divers en roches cristallines provenant des environs
de Smyrne, Clazomène, Stratonice, Sonia, Tra-
chala, Elezler,Magnésie, Boula, Nymphion, Yortan
et Kritzala ;

Une collection d’objets caractéristiques des ter-
pen de la Frise, des localités suivantes : Arum,
Beetgum, Hitzum, Achlum, Wetzens et Franeker;

Les objets découverts dans les fouilles exécutées
sur l’emplacement d’une station paléolithique au
« Caillou qui Bique » à Angre (Hainaut) ;

Une collection de pierres taillées du Congo,
recueillies dans la région de Tumba, parM. Ch.
Haas ;

Des silex provenant des recherches préhistori-
ques faites sur trente-neuf points différents aux
environs de Remouchamps ;

La collection d’objets se rapportant aux âges de
la pierre et du bronze et aux époques belgo-ro-
maine et franque, délaissée par feu Paul Han-
kar ;

Enfin une collection de pièces typiques de l'âge
de la pierre danois, provenant des localités sui-
vantes : Jylland, Malmo, Sjaelland, Aorô, Samsô,
Roskilde, Sorô, Môensklint, Falster, Fredensborg,
Sejerô et Ledraborg.

LE MUSÉE A ACQUIS quelques antiquités
précolombiemres du Pérou, recueillies entre le
littoral et la Cordillère des Andes, par M. Julien
Sacré, consul ad honorent du Pérou, à Bruxelles.

Cette petite série se compose d’une bouteille à
musique à quatre réceptacles et de cinq statuettes
de bronze représentant des personnages, provenant
du fameux cimetière de Chançay ; de deux haches
en pierre, déformé très particulière, trouvées dans
un abri sous roche fortifié des environs de Llata ;
d’un percuteur poli en silex gris zoné recueilli aux
environs de la Hacienda de Palpa, sur les bords du
Rio Chançay ; d’un sifflet en os trouvé au nord de
Lima, dans la vallée de Ate sur une momie accrou-
pie, enfouie sous un monticule de terre, et d’un
morceau d’oligiste provenant de la même région.

PEINTURE DÉCORATIVE

M GEORGES HULIN, le distingué profes-
e seur à 1 Université de Gand, a fait paraître,
dans la Petite revue illustrée de l’art et de l'archéo-
logie en Flandre, un premier article sur les pein-
tures de 1 église Saint-Pierre, à Louvain, dont
nos musées possèdent depuis peu les copies repro-
duites dans le dernier numéro du Bulletin.

Ce sont, dit M. Hulin, « les plus beaux restes
que je connaisse en Belgique de la peinture déco-
rative du xve siècle. Us appartiennent à un ensem-
ble de douze grandes figures d’anges dont chacune
occupait l’un des compartiments de la voûte...
Cinq ont presque entièrement disparu... Des sept
autres il reste des morceaux plus considérables.
Quelques figures subsistent dans leur ensemble,
mais non sans avoir perdu leur « velatura » et no-
tamment les ombres délicates des yeux et des
autres traits de visage. Néanmoins, telles qu’elles
sont, les parties conservées sont tellement remar-
quables qu’elles révèlent un artiste de premier
ordre : l’ordonnance, le dessin et la peinture sont
d’un très grand style. L’œuvre appartient au mi-
lieu du xve siècle... et je n’hésite pas à prononcer
un nom illustre, celui du grand maître qui a im-
primé sa direction à tout l’art flamand pendant
trois générations d’artistes : j’ai nommé Rogier
Van der Weyden. »

« Les peintures en question, poursuit M. Hulin,
nous permettent non seulement de reconnaître les
caractères généraux de son dessin, très volontaire,
énergique, en même temps qu’élégant dans les
formes et d’un modèle extrêmement continu ;
mais, de plus, une analyse attentive des diffé-
rentes parties : coupe des visages, formes des
fronts, des bouches, des yeux, etc., m’a confirmé
dans cette attribution. Les plis des draperies ne
sont pas moins caractéristiques et les mains sont
tout à fait convaincantes. »

« Rien n’est plus indicatif d’un maître que sa
manière de comprendre et de traiter des parties
aussi mobiles, aux contours aussi changeants, aux
possibilités aussi variées, que le sont les mains. Or,
je ne sais aucun autre peintre du xve ou du xvie
siècle qui ait pu peindre les mains des anges de
Louvain. Celles-ci me permettent même de m’a-
vancer davantage encore et de préciser la date :
aux environ de 1440-50. J’oserais assurer que les
anges en question se placent dans le proche voisi-
nage des deux œuvres capitales du maître : la Des-
cente de Croix de l’Escurial et le retable de
Beaune. »

Le savant critique produit, à l’appui de cette
affirmation, d’intéressants détails techniques et
rappelle « enfin ce fait bien établi que Rogier a
 
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