DOI Heft:
No 3 (1901)
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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
non seulement peint pour les arbalétiers de Lou-
vain sa fameuse Descente de Croix, mais encore
qu’il a, au témoignage de Molanus, travaillé dans
l’église de Saint - Pierre (autel Edelheer). Cet
auteur assure même qu’il aurait été bourgeois de
Louvain. »
Les comptes de l’église Saint-Pierre pour la pé-
riode de 1440-50 existent-ils encore, se demande
M. Hulin, et « M. l’archiviste Van Even, dont on
connaît les recherches spéciales sur les artistes de
Louvain, 11e pourrait-il pas nous apprendre quel-
que chose concernant la décoration de notre cha-
pelle... ? »
La découverte de Louvain prend donc l’impor-
tance d’un véritable événement et le Comité de la
peinture décorative ne manquera pas d’y trouver
un encouragement à poursuivre l’œuvre de sauve-
tage à laquelle il s’est consacré.
La copie de deux des anges, exécutée par
MM. Alex. Hannotiau et Arth. Lefèvre, se trouve
exposée au Cinquantenaire dans la galerie de
la peinture décorative, division de la Belgique mo-
numentale.
NOS EXPOSITIONS.
NOUS avons fait connaître, dans notre dernier
numéro,le précieux don de dessins que nous
a fait Mme veuve Emile Puttaert.
Avant de répartir ces œuvres, chacune à sa
place, dans nos collections relatives à la Belgique
monumentale, nous avons cru devoir en exposer
un ensemble, de manière à montrer à la fois l’im-
portance de la donation et le degré d’activité qu’a
du déployer Puttaert pour arriver à réunir une pa-
reille collection.
Les dessins exposés, au nombre de plusieurs
centaines, ont été classés par régions.
Une première vitrine est consacrée au vieux
Bruxelles. Les souvenirs de la vieille ville, recueillis
au moment où ils allaient se perdre dans les tra-
vaux de la Senne, y tiennent une grande place.
Dans la vitrine suivante sont disposés les dessins,
croqués dans nos faubourgs il y a quelque quarante
ans : les étangs de Saint-Josse, encore à l’état de
nature et dominés seulement par la petite tour
Granvelle ; Koekelberg, pleine campagne ; l’ancien
bois de la Cambre, livré aux bûcherons; l’arbre
bénit d’Ixelles dont Puttaert semble avoir soigné
le dessin, comme le portrait d’un ami qui va
mourir.
Anvers a sa vitrine également : vieilles maisons,
dedans anciens, ruelles bizarres, à côté des demeures
patriciennes et des intérieurs d’églises.
Nous suivons Puttaert à Gand, à Bruges, à Mons,
un peu partout.
Deux régions semblent cependant l’avoir parti-
culièrement attiré et nous en avons naturellement
tenu compte dans la disposition de sa collection.
La première est la région de Louvain, Aerschot,
Diest, Léau, Tirlemont. Les dessins en sont nom-
breux et fort intéressants.
L’autre est le pays de Dinant, avec son prolon-
gement par la Lesse jusque dans le Luxembourg :
Dinant même, Walzin, La Roche, Durbuy, Bouil-
lon, etc. La plupart des dessins qui s’y rapportent
remontent aux environs de 1860. Presque tous sont
datés très exactement, de telle façon qu’ils retracent
en quelque sorte les étapes quotidiennes de l’ar-
tiste, toutes remplies, semble-t-il, de la joie de
vivre et... de crayonner.
E. v. O.
CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE
ALessines (Hainaut), on vient de découvrir, à
1 hôpital de Notre-Dame-à La-Rose, une
crypte tout à fait ignorée. Elle semble fort an-
cienne, car les dernières sépultures qu’elle renferme
s’arrêtent au commencement du xvn0 siècle.
Dans la forêt communale de Moyeuvre-Grande
(Lorraine), on a découvert, derrière la douane, un
cimetière franc des derniers temps (tombes murées
et dallées, sarcophages, peu de mobilier).
On est prie d1adresser toutes les communications
relatives au Bulletin, ainsi que les demandes d’abon-
nement, à Al. J. Capart, conservateur adjoint
des Musées royaux, Parc du Cinquantenaire, à
Bruxelles.
Depuis le Ier novembre, les Musées royaux des arts décoratifs et industriels, Parc
du Cinquantenaire, sont ouverts au public de 10 h. du matin à 3 h. de l'après-midi.
La bibliothèque est ouverte au public tous les jours, à l'exception des dimanches
et jours fériés, de 10 h. du matin à 3 h. de l'après-midi.
1MP. A. VROMANT ET f, 3, RUE DE LA CHAPELLE, BRUXELLES-
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
non seulement peint pour les arbalétiers de Lou-
vain sa fameuse Descente de Croix, mais encore
qu’il a, au témoignage de Molanus, travaillé dans
l’église de Saint - Pierre (autel Edelheer). Cet
auteur assure même qu’il aurait été bourgeois de
Louvain. »
Les comptes de l’église Saint-Pierre pour la pé-
riode de 1440-50 existent-ils encore, se demande
M. Hulin, et « M. l’archiviste Van Even, dont on
connaît les recherches spéciales sur les artistes de
Louvain, 11e pourrait-il pas nous apprendre quel-
que chose concernant la décoration de notre cha-
pelle... ? »
La découverte de Louvain prend donc l’impor-
tance d’un véritable événement et le Comité de la
peinture décorative ne manquera pas d’y trouver
un encouragement à poursuivre l’œuvre de sauve-
tage à laquelle il s’est consacré.
La copie de deux des anges, exécutée par
MM. Alex. Hannotiau et Arth. Lefèvre, se trouve
exposée au Cinquantenaire dans la galerie de
la peinture décorative, division de la Belgique mo-
numentale.
NOS EXPOSITIONS.
NOUS avons fait connaître, dans notre dernier
numéro,le précieux don de dessins que nous
a fait Mme veuve Emile Puttaert.
Avant de répartir ces œuvres, chacune à sa
place, dans nos collections relatives à la Belgique
monumentale, nous avons cru devoir en exposer
un ensemble, de manière à montrer à la fois l’im-
portance de la donation et le degré d’activité qu’a
du déployer Puttaert pour arriver à réunir une pa-
reille collection.
Les dessins exposés, au nombre de plusieurs
centaines, ont été classés par régions.
Une première vitrine est consacrée au vieux
Bruxelles. Les souvenirs de la vieille ville, recueillis
au moment où ils allaient se perdre dans les tra-
vaux de la Senne, y tiennent une grande place.
Dans la vitrine suivante sont disposés les dessins,
croqués dans nos faubourgs il y a quelque quarante
ans : les étangs de Saint-Josse, encore à l’état de
nature et dominés seulement par la petite tour
Granvelle ; Koekelberg, pleine campagne ; l’ancien
bois de la Cambre, livré aux bûcherons; l’arbre
bénit d’Ixelles dont Puttaert semble avoir soigné
le dessin, comme le portrait d’un ami qui va
mourir.
Anvers a sa vitrine également : vieilles maisons,
dedans anciens, ruelles bizarres, à côté des demeures
patriciennes et des intérieurs d’églises.
Nous suivons Puttaert à Gand, à Bruges, à Mons,
un peu partout.
Deux régions semblent cependant l’avoir parti-
culièrement attiré et nous en avons naturellement
tenu compte dans la disposition de sa collection.
La première est la région de Louvain, Aerschot,
Diest, Léau, Tirlemont. Les dessins en sont nom-
breux et fort intéressants.
L’autre est le pays de Dinant, avec son prolon-
gement par la Lesse jusque dans le Luxembourg :
Dinant même, Walzin, La Roche, Durbuy, Bouil-
lon, etc. La plupart des dessins qui s’y rapportent
remontent aux environs de 1860. Presque tous sont
datés très exactement, de telle façon qu’ils retracent
en quelque sorte les étapes quotidiennes de l’ar-
tiste, toutes remplies, semble-t-il, de la joie de
vivre et... de crayonner.
E. v. O.
CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE
ALessines (Hainaut), on vient de découvrir, à
1 hôpital de Notre-Dame-à La-Rose, une
crypte tout à fait ignorée. Elle semble fort an-
cienne, car les dernières sépultures qu’elle renferme
s’arrêtent au commencement du xvn0 siècle.
Dans la forêt communale de Moyeuvre-Grande
(Lorraine), on a découvert, derrière la douane, un
cimetière franc des derniers temps (tombes murées
et dallées, sarcophages, peu de mobilier).
On est prie d1adresser toutes les communications
relatives au Bulletin, ainsi que les demandes d’abon-
nement, à Al. J. Capart, conservateur adjoint
des Musées royaux, Parc du Cinquantenaire, à
Bruxelles.
Depuis le Ier novembre, les Musées royaux des arts décoratifs et industriels, Parc
du Cinquantenaire, sont ouverts au public de 10 h. du matin à 3 h. de l'après-midi.
La bibliothèque est ouverte au public tous les jours, à l'exception des dimanches
et jours fériés, de 10 h. du matin à 3 h. de l'après-midi.
1MP. A. VROMANT ET f, 3, RUE DE LA CHAPELLE, BRUXELLES-