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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

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No 11 (1902)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0090
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N° 11

PARAISSANT TOUS LES MOIS

AOUT 1902

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries d’Art, Art monumental et décoratif. Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique ...... 5 francs. [ Pour TÉtranger.. 6 fr. 50.

Le numéro : 50 centimes.

ANTIQUITÉS ÉGYPTIENNES

( Suite).

NOS collections égyptiennes ayant été récem-
ment remaniées, il a paru intéressant de don-
ner ici un rapide aperçu de ce que nous possédons
déjà.Quelquescadres sont consacrés à l’Egypte pré-
historique et donnent des spécimens variés d’instru-
ments en pierre taillée de formes diverses, plusieurs
extrêmement remarquables par leurs dimensions
ou par la finesse des retouches, ou bien aussi par la
matière dont ils sont confectionnés. Citons ensuite
les séries d’objets se rencontrant le plus fréquem-
ment dans les tombes préhistoriques : bijoux,
palettes en schiste, fusaïoles, amulettes, figurines
en terre (entre autres un hippopotame fort remar-
quable). Une armoire entière est consacrée à la
céramique préhistorique, dont l’étude a conduit
déjà les savants qui s’en sont occupés à des résultats
fort curieux. Mentionnons les vases à peintures :
oiseaux, barques, ornements géométriques ; et les
vases à couverte brillante, rouge et noire, que l’on
retrouve dans les tombes lybiennes postérieures à
la XIIe dynastie et dont le procédé a survécu en-
core aujourd’hui chez les Kabyles, témoignant
ainsi d’un même usage, d’une même technique
se conservant chez des peuples de même race
pendant des milliers d’années. Déjà sur ces pote-
ries apparaissent ces signes alphabétiques dont il a
•été question dans un récent article du Bulletin (1).

La transition entre l’époque préhistorique et les
temps historiques — ou plus exactement la com-
pénétration réciproque de ces étapes de la civilisa-
tion en Egypte — se fait par les vitrines consacrées
aux monuments découverts dans les tombes des
rois des trois premières dynasties, et dont nous
avons déjà eu l’occasion d’entretenir nos lecteurs.
Citons cependant encore les séries déjà assez
nombreuses de vases en pierre dure et les stèles
de la Ire dynastie portant des inscriptions hiéro-
glyphiques.

La série céramique se continue à travers la plus
grande partie de l’histoire de l’Égypte, en passant
par l’ancien empire, la XIIe dynastie, la période
intermédiaire entre les XIIe et XVIIe dynasties,
les XVIIIe et XIXe dynasties.

L’ancien empire égyptien est représenté tout
d’abord par une statue de femme, fort intéressante,
ainsi que par une série de colliers, d’amulettes et
objets divers recueillis dans des tombes de plusieurs
localités.

Pour la XIIe dynastie mentionnons, en première
ligne, le mobilier funéraire d’un prince féodal
d’Antinoé, dont la momie qui conserve encore son
masque est si caractéristique; les nombreux grou-
pes de serviteurs, les barques, les greniers forment
un ensemble fort intéressant. Un grand sarcophage
en pierre, don de YEgyptian Research Account, et
le contenu d’une tombe de la XIIe dynastie,
trouvés à Abydos, complètent cette série.

Nous sommes malheureusement moins riches en
antiquités de l’âge d’or de l’Égypte, les XVIIIe
et XIXe dynasties. Sans être dépourvus de pièces

j(i) Voir Bulletin des Musées royaux, n° 6, p. 41.
 
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