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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

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No 6 (1902)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0050
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N° 6

PARAISSANT TOUS LES MOIS

MARS

1902

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique ...... 5 francs. | Pour l'Étranger.é fr. 50.

Le numéro : 50 centimes.

FOUILLES EN ÉGYPTE

LORSQUE Schliemann,parde sensationnels télé-
grammes adressés au roi de Grèce, annonça la
découverte des tombes royales de Mycènes, cet événe-
ment éveilla vivement l’attention du public et des
savants. Les souvenirs classiques évoqués par ces
trouvailles leur donnaient un intérêt vraiment
extraordinaire. Trompé par les apparences et en-
traîné par une imagination brillante, Schliemann
pensait avoir découvert les tombeaux d’Agamem-
non et de ses compagnons. L’étude attentive des
documents modifia quelque peu ces premières
identifications.

Autrement fondées sont les découvertes ré-
centes de M. le professeur Flinders Petrie à Abydos
dans la haute Egypte (1899-1901).Là on a retrouvé,
après quelque 7000 ans d’oubli à peu près complet,
les tombes des rois égyptiens de la première dynas-
tie. Et, cette fois, le doute n’est pas possible, ce ne
sont pas des attributions faites d’enthousiasme au
moment de la découverte, ce sont, au contraire,
de véritables pages d’histoire et de la plus an-
cienne histoire du monde, qui réapparaissent à
nos yeux. L’intérêt du public n’est malheureuse-
ment pas suffisamment tourné vers ces questions,
et les fouilles d’Abydos 11’auront jamais la célé-
brité des fouilles de Mycènes ! Il faut avouer que
les objets exhumés du sol de l’Égypte n’ont pas le
caractère artistique des pièces des trésors mycé-
niens et qu’il n’y a rien là qui doive passionner les
dilelianti et les artistes ; néanmoins, les débris re-
trouvés dans les tombeaux d’Abydos ont une haute

signification qu’il sera certainement intéressant de
dégager ici.

C’est sous les auspices de la société anglaise
« Egypt Exploration Fund » que les fouilles ont
été exécutées par le professeur Petrie. Cette so-
ciété recueille annuellement, par voie de sous-
criptions, des sommes assez importantes consa-
crées à l’exploration de l’un ou l’autre site de
l’ancienne Égypte. Après un premier prélèvement
de la part du gouvernement égyptien, les objets
découverts sont répartis entre les collections pu-
bliques des pays dans lesquels se trouvent des sous-
cripteurs, et, dans chacun de ces pays, en propor-
tion du nombre des souscripteurs. C’est ainsi que,
depuis plusieurs années déjà, nos Musées royaux
du Cinquantenaire reçoivent d’intéressantes séries
de monuments égyptiens.

Différents objets provenant des tombes royales
de la première dynastie nous ont été envoyés cette
année ainsi que l’année précédente et nous pou-
vons montrer au public, exposés dans deux vi-
trines à l’entrée de la section égyptienne, près de
400 fragments de natures diverses.

Ces tombes ont été malheureusement pillées et
bouleversées à toutes les époques de l’histoire. Déjà
les rois de l’époque thébaine durent les faire res-
taurer ; plus tard, les soldats romains, les moines
coptes fanatiques, les Arabes chercheurs de trésors
hâtèrent l’œuvre de destruction et enfin, même au
xixe siècle — il faut bien l’avouer — un savant
français livra les tombes à un véritable pillage dans
le but d’y découvrir des preuves à l’appui d’une
théorie que les recherches subséquentes ont ré-
 
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