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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

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No 7 (1902)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0058
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N° 7

PARAISSANT TOUS LES MOIS

AVRIL i

902

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries d’Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique.5 francs. | Pour l'Étranger.é fr. 50.

Le numéro : 50 centimes.

ART NATIONAL

LA Petite Revue illustrée de l’art et de l’archéo-
logie en Flandre nous a fait l’honneur de
relever, dans un article spécial; les idées émises;
dans notre Bulletin de février; sous le titre « Art
national ».

L’auteur a conclu de notre exposé que nous
émettions le vœu de voir nos Musées se « borner;
sauf dans de rares exceptions; à rassembler des
œuvres d’origine belge ». Il s’élève avec raison
contre l’exclusivisme d’un tel programme; qu’il
trouverait particulièrement fâcheux en matière
d’art décoratif.

Nos paroles ont dû dépasser notre pensée. Nous
souhaitons; il est vrai; que l’on inscrive l’art natio-
nal « en tête de notre programme » ; mais nous
n’avons jamais songé à nous y enfermer. Notre
désir sera pleinement réalisé si; comme l’approuve
du reste notre distingué contradicteur; l’art de
notre pays arrive à occuper dans nos Musées une
place prépondérante. Cette prépondérance suffira
pour nous assurer les avantages qui s’attachent,
suivant nous, à l’orientation des collections vers
notre art national.

Il faut, à ce propos, se garder d’une méprise à la-
quelle pourrait donner lieu la dénomination trop
spéciale qui surmonte notre porte d’entrée. Notre
programme n’embrasse pas seulement les arts dé-
coratifs et industriels proprement dits, au sujet
desquels, nous le reconnaissons, il convient d’être
fort large dans l’admission des modèles étrangers.
Il s’étend également à l’art monumental, qui

comprend chez nous deux sections, l’une pour
l’architecture et la sculpture (c’est de celle-là que
dépendent nos collections de moulages), l’autre
pour la peinture décorative, monumentale. Nous
avions spécialement en vue cette division là, qui
comprend encore l’histoire de l’art, lorsque nous
émettions les vues que nous cherchons à préciser
en ce moment. C’est, en effet, lorsqu’on étudie spé-
cialement les monuments de l’espèce, lorsqu’on s’ef-
force de revivre les grandes émotions esthétiques
du passé, c’est alors surtout, pensons nous, qu’il
convient d’orienter, de centrer ce passé sur l’ex-
pression individuelle qu’il revêtit dans notre pays.

Il n’y a dans une telle vue rien d’exclusif, et nous
croyons pouvoir l’émettre sans que l’on nous ac-
cuse de retourner aux âges où les gens regar-
daient notre humble planète comme le centre de
l’univers. Nous ne prétendons certes pas considérer
dans leurs rapports avec la Belgique les chapitres
de l’histoire pour lesquels de tels rapports n’exis-
tent que peu ou point. Mais, en dehors de là, nous
persistons à croire qu’indépendamment de la pré-
pondérance à donner aux œuvres nationales, nous
aurons avantage, dans notre étude des œuvres
étrangères, à prendre avant tout ces dernières par
le côté qui « regarde chez nous ».

Tout ceci n’est, en somme, qu’une question de
mesure. Ce qui est plus grave, c’est qu’on en est
venu parfois à combattre le principe même de cet
art national que nous tendons à faire prévaloir.
Dans sa leçon d’ouverture au remarquable cours
d’histoire de l’art qu’il professe à l’Université de
Bruxelles, M. Aug. Vermeylen envisage principa-
 
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