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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

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No 2 (1901)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0018
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N° 2

PARAISSANT TOUS LES MOIS

NOVEMBRE 1901

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique ...... 5 francs. | Pour ^Étranger ....... 6 fr. 50.

Le numéro : 50 centimes.

NOTRE BIBLIOTHÈQUE

POUR qu’un Musée devienne réellement utile,
il ne suffit pas qu’il soit riche en collections ;
il faut encore qu’il permette de retirer de ces
dernières tous les enseignements qu’elles con-
tiennent.

Une collection doit rayonner, datas le vrai sens
du mot, être claire, suggestive, méthodique, sans
sécheresse bien entendu. Si l’on veut que le public
s’en assimile la substance, il faut la rendre appé-
tissante et facilement assimilable. C’est là surtout
l’œuvre d’un classement fait avec sens et avec
goût, sans entassement, dans des locaux spacieux,
bien éclairés, dans des meubles appropriés.

Les objets, présentés de la sorte, devront être
ensuite exactement dénommés, expliqués, élucidés,
mis à leur place dans l’évolution générale dont ils
relèvent. Ceci est l’office des étiquettes et des cata-
logues.

Il importe enfin qu’un Musée ne se pose pas
comme un tout définitif, comme un cycle fermé,
sans attaches avec ce qui l’entoure. Quelle que soit
sa richesse, il n’est jamais qu’un pied-à-terre de
l’Art. Son plus grand mérite serait peut-être de
donner l’envie d’en sortir, d’en franchir les limites,
pour pénétrer dans l’au-delà. Loin d’en faire un
endroit clos, sans vision du reste du monde, veil-
lons donc à ce qu’on y puisse bien regarder par la
fenêtre.

Cette fenêtre, c’est principalement la bibliothè-
que qui nous l’ouvrira.

Considérée de la sorte, la bibliothèque devient

donc le complément naturel et logique du Musée.
Ce n’est pas seulement une annexe « de bon ton »,
qu’on y plaque pour le plus grand agrément des
visiteurs; ce n’est pas un simple raffinement,
mais bien un organe essentiel du Musée, un de
ses membres : sans bibliothèque, nous serions man-
chots.

C’est assez dire que notre collection de livres ne
sera pas quelconque, non plus qu'une grande
bibliothèque au petit pied, une sorte de bibliothè-
que de quartier. Son tempérament sera celui du
corps dont elle fait partie. Qu’on ne vienne donc
rien y chercher en dehors de l’objet du Musée lui-
même ; mais, en revanche, qu’on y trouve tout
ce qui concerne cet objet, représenté davantage et
mieux qu’ailleurs. La faculté de circonscrire notre
effort dans un champ limité nous commande, en
effet, d’être, dans ce champ là, plus complet que
les grands dépôts mêmes, dont la mission est d’être
universels. Il ne suffit pas, dès lors, que notre
bibliothèque présente un avantage de contiguïté,
il faut qu’elle arrive à y joindre, dans sa spécialité,
le mérite de la quantité et surtout de la qualité.

Ajoutons enfin que c’est dans ce centre, com-
mun à nos sections si diverses, que l’objet de ces
dernières doit arriver à se coordonner et à se syn-
thétiser. La bibliothèque a pour rôle, en effet, de
leur imprimer une physionomie d ensemble et de
donner, par là même, à notre institution cette
dernière touche de clarté qui la fera vivante et
féconde.

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