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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

DOI issue:
No 9 (1902)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0074
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N° 9

PARAISSANT TOUS LES MOIS

JUIN .1902

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique..5 francs. | Pour l’Étranger ....... 6 fr. 50.

Le numéro : 50 centimes.

LA SECTION DE LA PEINTURE
DÉCORATIVE ET LA GALERIE DE LA
BELGIQUE MONUMENTALE

(Suite) (1).

LE projet dont nous avons essayé de donner une
idée générale ne pourra prendre définitive-
ment corps que lorsque nous serons mis en pos-
session des locaux nécessaires à sa réalisation.
Quand ce moment viendra-t-il ? Il serait peut-être
téméraire de le considérer comme très prochain.
Mais, en attendant sa venue, nous pouvons tou-
jours travailler à rassembler nos documents et les
exposer par séries, à mesure de leur obtention, de
manière à servir en quelque sorte au public l'ana-
lyse successive de la synthèse monumentale, que
nous espérons bien, un jour, pouvoir lui présenter
dans son ensemble.

Le Comité de la section de peinture décorative
a bien voulu favoriser ces vues en les prenant sous
son patronage et en consacrant provisoirement à
leur mise en pratique une partie de ses locaux.

La galerie actuellement affectée à cette section
comporterait ainsi trois divisions.

La première, celle qu’occupe partiellement pour
quelque temps encore, en attendant l’installation
définitive, la collection d’étoffes de Mme Isabelle

Errera, cette première division, disons-nous, com-
prendra l’exhibition, sous forme de photographies,
de dessins et de copies, des grandes œuvres d’art
monumental à l’étranger. On y compte dès à pré-
sent trois suites particulièrement intéressantes :
l’œuvre de Raphaël dans son expression décora-
tive (les Stances, les Loges, la Farnésine) ; puis
le plafond de la Chapelle Sixtine, représenté
par un grand ensemble et de beaux détails ; enfin,
une rare série de grandes photographies se rappor-
tant au tombeau de Maximilien, à Innsbruck, avec
l’étonnante garde d’honneur que lui font les célè-
bres statues de bronze.

Le deuxième compartiment, spécialement, con-
sacré aux œuvres françaises et que dominent les
précieux dessins de Puvis de Chavannes, est des-
tiné aux œuvres originales que possède la section.
Le champ de ces productions originales n’est pas
extrêmement étendu pour nous. Il n’en est
pas, en effet, de la peinture décorative comme
des tableaux, objets essentiellement meubles et
pour la bonne exposition desquels il suffit d’une
paroi recevant un jour convenable. La peinture
décorative, la fresque, la peinture murale, en
général, conçue pour un cadre architectonique
déterminé, ne peut être isolée de ce dernier
sans perdre en quelque sorte sa signification.
Calculée d’ailleurs en vue d’un éclairage inva-
riable, et traitée en conséquence, elle ne peut
davantage soutenir son caractère sous le pre-
mier jour venu, qui pourrait être le contre-
pied de celui pour lequel elle fut faite. C’est ]a

(1) Voir Bulletin des Musées royaux, liv. 8, page 57.
 
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