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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

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No 4 (1902)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0034
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N° 4

PARAISSANT TOUS LES MOIS

JANVIER 1902

BULLETIN

DES MUSÉES ROYAUX

DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS

(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif, Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

ABONNEMENTS :

Pour la Belgique ...... 5 francs. | Pour l'Étranger.é fr. 50.

Le numéro

VULGARISATION.

(Suite.)

Éclaircies par l’enlèvement des pièces les moins
nobles, les collections renfermeront encore un
grand nombre d’objets de mérite variable et ne
pouvant, dès lors, être traités uniformément sur
le même pied. Les œuvres d’art ont leur hiérar-
chie : il convient qu’on l’accuse.

Sans doute, les belles pièces s’imposent d’elles-
mêmes ; elles sautent aux yeux, d’autant plus que,
d’ordinaire, elles occupent des places d’honneur
dans les vitrines, où leur présentation fait, en même
temps, l’objet de soins particuliers. Souvent il n’en
faudra pas davantage pour le visiteur, que ces cir-
constances de fait suffiront à guider dans son tra-
vail de sélection. Mais un tel discernement, tout
sommaire qu’il soit, ne sera cependant pas le fait
de tout le monde. Pour la majorité du public, il
faut des indications plus formelles encore et qui
aient pour effet de couper court à toute hésitation.

Il suffirait, à cette fin, de signaler, par une
marque de convention, placée dans les vitrines,
les objets d’élite, ceux que, dans le langage mo-
derne, on appelle « les clous ».

C’est ce qui se pratique déjà dans nos collec-
tions de moulages, où les numéros, tracés en
rouge au lieu de noir, indiquent les objets qui ré-
clament principalement l’attention.

Ce système pourrait s’appliquer tout aussi bien
à nos autres sections. La visite sommaire du mu-
sée (la seule, hélas ! à laquelle nous puissions pré-

50 centimes.

tendre d’une façon générale), cette visite, disons-
nous, en serait grandement facilitée et le public,
affranchi de l’embarras du choix, savourerait, sans
discontinuité et sans mélange, les impressions d’art
que la seule vue des choses vraiment belles doit
éveiller en lui.

Ce n’est pas tout cependant et il ne faudrait pas
compter d’une façon trop absolue sur l’effet de
cette simple mise en présence. De plus, ce que
nous avons appelé le côté « senti » 11e doit pas
faire négliger entièrement le côté « su ». La pré-
sentation des beaux objets ne peut donc aller sans
quelques explications.

Nous avons, dans ce but, des publications de
divers ordres et, tout d’abord, les catalogues pro-
prement dits. Seulement, ceux-ci'constituent d’or-
dinaire des œuvres plutôt scientifiques, dont le
devoir est d’être très complètes, de décrire chaque
chose dans les moindres détails, de critiquer, con-
troverser, etc., toutes choses qui vont à l’encontre
du point de vue de vulgarisation dont nous nous
occupons.

Pour parer à cet excès d’indications, on a ima-
giné les « Guides », sortes de catalogues abrégés,
où l’on ne mentionne que les objets tout à fait
dignes de remarque, en y joignant des notices et
des explications faciles à saisir.

Mais, en dépit de la simplicité de ces « Gui-
des », bien des gens ne les aiment pas. Il faut les
acheter, s’en embarrasser les mains, passer le plus
clair de son temps à les feuilleter, au lieu de regar-
der. S’en servir devient presque une fatigue.

En vérité, les guides sont principalement utiles
 
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