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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1.1901/​2(1902)

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No 6 (1902)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24671#0051
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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

duite à néant. Rien ne donnera une meilleure
idée de l’état dans lequel se trouvait la nécropole
au début des fouilles scientifiques de M. Pétrie
que le fragment de vase en pierre dure représenté
au trait sur une de nos figures. L’inscription gra-

FRAGMENT DE VASE EN PIERRE DURE
AVEC INSCRIPTION AU NOM DU ROI QA.

vée sur le vase est brisée en trois parties qui se
juxtaposent parfaitement : deux des morceaux ont
été retrouvés pendant l’hiver 1899-1900 dans deux
tombes royales différentes et le troisième morceau
n’a été exhumé qu’en 1900-1901. L’ordre et la mé-
thode qui président aux fouilles de l’Egypt Explo-
ration Fund ont permis de réunir les trois frag-
ments dans les vitrines de notre Musée.

Ces tombes royales contenaient un grand nom-
bre de vases en pierre, vases sur lesquels des
inscriptions avaient été gravées au nom des diffé-
rents rois. Quelques-unes de ces inscriptions ont
été effacées déjà dans l’antiquité
pour faire place à d’autres, et cer-
tains fragments de nos collections,
notamment un fragment de coupe
en cristal de roche, montrent des
traces de ces usurpations.

Les fouilles ont fait découvrir de
précieux bracelets d’une reine de
la Ire dynastie et d'autres bijoux
malheureusement brisés. Nous
pouvons montrer des débris de
bracelets en ivoire et en pierres
dures, témoignant d’une habileté
technique étonnante.

Nombreux également sont les
silex retrouvés dans les tombes, et
nous assistons, ici en Egypte, au
passage lent du préhistorique à la
période historique, sans que nous
constations le fameux hiatus qu’on
a souvent voulu placer entre la
préhistoire et l’histoire. Citons
de merveilleuses pointes de flèche

en silex, rencontrées dans la tombe du roi Mé-
nès (?), premier roi de la première dynastie
égyptienne.

Les fragments d’ivoire sont nombreux : ce sont
surtout des débris de petites plaques décorées de
motifs géométriques et ayant servi à orner de
petits coffrets supportés par des pieds en ivoire
auxquels on avait donné la forme de pieds de
taureau. (Nous possédons un spécimen complet
d’un de ces pieds.jD’autres plaques en ivoire étaient
consacrées à des représentations de cérémonies,
religieuses le plus souvent, et ces représentations
nous montrent que, dès cette époque reculée, les
rituels étaient déjà constitués.

Ce qui n’est pas moins intéressant, c’est de con-
stater que l’écriture hiéroglyphique, si compliquée,
était déjà entièrement en usage avec sa multipli-
cité de signes, alphabétiques, syllaliques et sym-
boliques.

Les inscriptions les plus nombreuses consistent
en impressions de cylindre sur des bouchons d’ar-
gile simplement séchée. Ces bouchons, en forme
de cône, servaient à fermer de grandes jarres en
terre contenant les provisions déposées dans la
tombe pour servir d’aliments au roi mort.

Nous reproduisons ici une de ces impressions de
cylindre. Nous y trouvons ordinairement le nom
d’un roi, parfois les noms et les titres de fonction-
naires contemporains et l’indication de domaines
royaux. L’Egypte nous apparaît, sur ces fragiles
débris, déjà admirablement organisée et la question
se pose constamment de savoir où cette civilisation
s’est développée antérieurement aux temps dont les

EMPREINTE DE CYLINDRE AU NOM DU ROI SEKHEM-AB,
 
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