DOI issue:
No 6 (1903)
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.24672#0051
DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS
45
intéressant ouvrage : Archives de la Commission
des Monuments historiques, publiées sous le patro-
nage de l’administration des Beaux Arts, par les
soins de MM. A. de Baudot (inspecteur général
des édifices diocésains) et A. Perrault-Dabot (ar-
chiviste de la Commission des monuments histo-
riques).
M. LE BARON LIE DTS a fait don dernière-
ment à nos musées du superbe Catalogue des an-
ciennes dentelles belges, formant la collection de
feue madame Augusta, baronne Liedts, et donnée
au Musée de Gruuthuuse, à Bruges.
Nous tenons à remercier bien vivement au nom
de nos musées ces généreux donateurs.
DONS DE PHOTOGRAPHIES
Nous avons reçu et exposé dans nos galeries :
de M. HUGUES KRAFFT, à Paris, une série
de quatorze superbes photographies représentant
des grilles de patios en fer forgé, dont les originaux
se trouvent à Séville et à Linderhof (Bavière).
de M. VOLLGRAFF, membre de l’École fran-
çaise d’Athènes, deux photographies de plaques
de marbre du Musée de Thèbes, portant des des-
sins fort intéressants.
ACTUALITÉS
PORTE DE LA VAL. Nous exposons en ce
moment dans nos galeries une photographie
prise par M. Rahir, et représentant la porte de
la Val, à Bouvignes lez-Dinant. Cette porte, qu’il
est question de démolir, outre qu’elle constitue un
échantillon remarquable de l’architecture du moyen
âge, est aussi le dernier vestige de l’ancienne en-
ceinte de Bouvignes.
Un souvenir historique et une légende se ratta-
chent à cette vieille ruine. Au milieu du xvie siè-
cle, Henri II, roi de France, vint, à la tête d’une
armée de 50,000 hommes, envahir le pays et atta-
quer Dinant et Bouvignes. La puissante artillerie
des Français fit une brèche dans la porte de la Val
— brèche dont les traces subsistent encore — et
la ville de Bouvignes fut emportée d’assaut, malgré
la vaillante bravoure de ses défenseurs.
C’est à cette héroïque défense que se rattache la
légende si connue des trois dames de Crèvecœur.
Pour ne point tomber vivantes
Aux mains des durs assiégeants,
Les trois dames bravement
S’en vont sur la tour branlante
Monter en blancs vêtements
Et par la main se tenant.
Elles font ît-ne prière
En levant au- ciel les yeux,
Et puis d’un saut merveilleux
Quittant la tour meurtrière,
Tombent dans l’air du- bon Dieu
Sur les piques et les pieux.
Depuis ce trépas si digne
Qui nous crève à tous le cœur,
On appelle Crèvecœur
T-e vieux château de Bouvignes.
Qu’il plaise au- divin Seigneur
Prendre leur âme en douceur.
Alfred Nicolas.
( Voyages et Aventures au royaume de Belgique.)
PIERRE ROMANE A INSCRIPTION DÉDI-
CATOIRE DE L’ÉGLISE DE WAHA.
La pierre en grès, portant l’inscription dédicatoire
dont nous donnons ici la reproduction, se trouve
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intéressant ouvrage : Archives de la Commission
des Monuments historiques, publiées sous le patro-
nage de l’administration des Beaux Arts, par les
soins de MM. A. de Baudot (inspecteur général
des édifices diocésains) et A. Perrault-Dabot (ar-
chiviste de la Commission des monuments histo-
riques).
M. LE BARON LIE DTS a fait don dernière-
ment à nos musées du superbe Catalogue des an-
ciennes dentelles belges, formant la collection de
feue madame Augusta, baronne Liedts, et donnée
au Musée de Gruuthuuse, à Bruges.
Nous tenons à remercier bien vivement au nom
de nos musées ces généreux donateurs.
DONS DE PHOTOGRAPHIES
Nous avons reçu et exposé dans nos galeries :
de M. HUGUES KRAFFT, à Paris, une série
de quatorze superbes photographies représentant
des grilles de patios en fer forgé, dont les originaux
se trouvent à Séville et à Linderhof (Bavière).
de M. VOLLGRAFF, membre de l’École fran-
çaise d’Athènes, deux photographies de plaques
de marbre du Musée de Thèbes, portant des des-
sins fort intéressants.
ACTUALITÉS
PORTE DE LA VAL. Nous exposons en ce
moment dans nos galeries une photographie
prise par M. Rahir, et représentant la porte de
la Val, à Bouvignes lez-Dinant. Cette porte, qu’il
est question de démolir, outre qu’elle constitue un
échantillon remarquable de l’architecture du moyen
âge, est aussi le dernier vestige de l’ancienne en-
ceinte de Bouvignes.
Un souvenir historique et une légende se ratta-
chent à cette vieille ruine. Au milieu du xvie siè-
cle, Henri II, roi de France, vint, à la tête d’une
armée de 50,000 hommes, envahir le pays et atta-
quer Dinant et Bouvignes. La puissante artillerie
des Français fit une brèche dans la porte de la Val
— brèche dont les traces subsistent encore — et
la ville de Bouvignes fut emportée d’assaut, malgré
la vaillante bravoure de ses défenseurs.
C’est à cette héroïque défense que se rattache la
légende si connue des trois dames de Crèvecœur.
Pour ne point tomber vivantes
Aux mains des durs assiégeants,
Les trois dames bravement
S’en vont sur la tour branlante
Monter en blancs vêtements
Et par la main se tenant.
Elles font ît-ne prière
En levant au- ciel les yeux,
Et puis d’un saut merveilleux
Quittant la tour meurtrière,
Tombent dans l’air du- bon Dieu
Sur les piques et les pieux.
Depuis ce trépas si digne
Qui nous crève à tous le cœur,
On appelle Crèvecœur
T-e vieux château de Bouvignes.
Qu’il plaise au- divin Seigneur
Prendre leur âme en douceur.
Alfred Nicolas.
( Voyages et Aventures au royaume de Belgique.)
PIERRE ROMANE A INSCRIPTION DÉDI-
CATOIRE DE L’ÉGLISE DE WAHA.
La pierre en grès, portant l’inscription dédicatoire
dont nous donnons ici la reproduction, se trouve