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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 2.1902/​3(1903)

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No 12 (1903)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24672#0099
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DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

93

CHRONIQUE DES FOUILLES ET
DÉCOUVERTES.

F QUILLES A LAROCHE (i). — Les fouilles
entreprises par M. le chanoine de Leuze dans
la partie réputée la plus ancienne du vieux château
de Laroche, la tour dite des Sarrasins, sont actuel-
lement terminées.

Voici l’inventaire abrégé des objets et débris bien
divers recueillis au cours des travaux de décom-
brement de la tour en question :

Un fragment de lame en silex.

Un morceau de polissoir en grès.

Des fragments de plusieurs vases en
terre dont la pâte, imparfaitement pé-
trie, renferme une multitude de petits
morceaux de calcite. Cette poterie est
évidemment antéromaine.

Des débris de cuisine : ossements de
bœuf, de cerf, de chevreuil, de sanglier,
de cochon do-
mestique et
d’oiseaux; des
valves d’unio

( U. pictorum).

Des bois de
cerf débités à
la scie.

Des pierres
à aiguiser.

D’innombrables tessons
de poteries appartenant
au moyen âge, à l’époque
de la renaissance et aux
temps modernes. Les plus
anciennes sont du xne et
peut-être même du xie
siècle.

Un dé à jouer, en os.

Six dames ou pions de
jeu, en os gravé, que l’on

peut certes rapporter au xne ou au xie siècle. (Voir
figure.)

Des objets analogues ou semblables ont été ren-

contrés déjà dans certains cimetières francs (2),
ainsi qu’au Senccabcrg, à Borght lez-Vilvorde (3)
et à Grigniart (4).

Le jeu de dames, d’origine très ancienne, était
couramment pratiqué au moyen âge, comme nous
l’apprend la chanson de Roland (xie siècle).

Un éperon en fer (xne siècle ou première moitié
du xme).

Des carreaux d’arbalète (xive ou xve siècle).

Un fer de lance biseauté dont l’âge est impossible
à déterminer, vu le mauvais état de cette pièce.

Un lot de ferrailles (débris de couteaux, clefs,
marteau, clous, etc...).

Divers petits objets en bronze (bou-
cle, garnitures de coffret, etc...).

Enfin une dizaine de fusaïoles ou
volants de fuseau, en grès.

Si, d’une part, la trouvaille, dans le
très-fonds des décombres, d’un silex
taillé, d ’un

OBJETS TROUVES A LAROCHE.

(1) Voir Bulletin des Musées royaux, 2e année, n° 9,
juin 1903, p. 69.

(2) Cimetière de Ciply (Hainaut). — Cimetière de
Sery-les-Mézières (Aisne). Voir J. Pilloy, Étude sur
d'anciens lieux de sépulture dans l’Aisne, 3® fascicule.
Saint-Quentin, 1880.

(3) Motte de défense remontant au haut moyen âge
(Annales de la Société d’archéologie de Bruxelles, VII,
1893, p. 281, et pl. xv, fîg. 5).

morceau de
polissoir et de
divers frag -
ments de po-
terie préhisto-
rique prouve
la très ancien-
ne occupation
par l’homme
du promontoire rocheux
qu’enserre l’Ourthe et
que couronnent les ruines
du vieux burg, d’un au-
tre côté l’absence de tout
débris romain, parmi les
matériaux provenant des
fouilles, vient infirmer la
légende de l’origine ro-
maine du château de La-
roche.

A. L.

(4) Le château Grigniart, situé sur le territoire de la
commune de Sars-la-Buissière (Hainaut), est un oppidum
qui a continué à être habité et sur l’emplacement duquel
on a recueilli des silex taillés, des débris romains et sur-
tout des objets du moyen âge.

Une chronique du xi6 siècle rapporte certains faits re-
latifs à Grigniart. Les plus anciens de ceux-ci dateraient
de 900.
 
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