DOI issue:
No 5 (1906)
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0046
DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS
35
Le premier point (sans contredit Je plus impor-
tant quant aux résultats d'enseignement), con-
sistera dans le rattachement de nos collections à
l'ensemble des connaissances en matière d'armes
et d'armures.
Nos séries, bien que très convenablement four-
nies, renferment nécessairement encore de nom-
breux vides, présentant autant'de lacunes dans le
tracé d'une évolution complète. De plus, si nous
possédons, pour certains numéros, des spécimens
tout à fait remarquables, il en est d'autres pour
lesquels divers musées de l'étranger détiennent cer-
tainement le record au point de vue de la richesse
de l'arme ou de la plénitude de son caractère.
On se proposerait, dès lors, à l'aide de reproduc-
tions, soit en fac-similé, soit simplement en photo-
graphies, des pièces les plus remarquables existant
dans les musées étrangers, de retracer, pour cha-
que genre en particulier, les phases souvent multi-
ples de son évolution. La représentation de nos
propres objets prendrait également placé dans ce
défilé, renvoyant aux étages en dessous pour l'exa-
men direct des objets ; ceux-ci joindraient, de la
sorte, à l'intérêt qu'ils présentent par eux-mêmes,
celui de former des c illustrations » en nature
d'une genèse générale, dont ils ne font, en somme,
que marquer des moments.
Nous n'avons pas besoin, pensons-nous, de sou-
ligner l'intérêt d'une pareille entreprise, non plus
que la vivante action qu'elle pourrait exercer sur
le développement des connaissances d'ensemble.
La série de ces reconstitutions serait sans doute
inaugurée par celle de l'épée, dont les documents
sont actuellement déjà rassemblés par M. l'attaché
Macoir, assistant de M. le conservateur E. de Prelle
de la Nieppe.
Les souvenirs historiques se rattachant aux
armes et aux armures et auxquels il y aurait lieu
de faire une place à part, convenablement isolée
du reste des collections, trouveraient également là
l'espace voulu pour se développer. Us pourraient
même devenir pour nos musées une source pré-
cieuse de richesse et d'intérêt si, à l'exemple de la
Famille Royale, les familles en possession d'objets
de ce genre (sujets de fréquentes difficultés lors des
partages) prenaient^ l'habitude de déposer de tels
trophées dans le musée de l'Etat plutôt que d'en
tenir l'éclat sous le boisseau de leurs logis privés.
En tout cas, il y aurait lieu d'organiser égale-
ment là, sur une échelle en rapport avec nos
moyens, bien entendu, cette division qui constitue
la de tous les musées d'armes et
d'armures, la division du costume militaire histori-
que. A ce nom seul, nous voyons l'étage tout entier
se remplir et au delà!...
Nous tenons donc pour amplement justifié l'em-
ploi des locaux dont nous avons parlé et laisserons
là pour aujourd'hui cette chronique déjà trop lon-
gue. Mais nous devons nous réserver de revenir un
autre jour sur cette question du costume dont
l'intérêt, très accusé, sans doute, dans le « mili-
taire », n'est pas moindre dans le <x civil », où
malheureusement nous ne l'avons que trop long-
temps négligé. E. v. O.
ART MONUMENTAL.
UNE SÉRIE DE FONTS BAPTISMAUX.
E xiv" siècle, nous l'avons dit, n'est point
représenté jusqu'à présent dans notre collec-
tion de fonts baptismaux ; par contre, nous avons
d'importantes pièces du siècle suivant.
i. Voir'7??;//;VA 1905-1906, n° 2,
P- '3-
35
Le premier point (sans contredit Je plus impor-
tant quant aux résultats d'enseignement), con-
sistera dans le rattachement de nos collections à
l'ensemble des connaissances en matière d'armes
et d'armures.
Nos séries, bien que très convenablement four-
nies, renferment nécessairement encore de nom-
breux vides, présentant autant'de lacunes dans le
tracé d'une évolution complète. De plus, si nous
possédons, pour certains numéros, des spécimens
tout à fait remarquables, il en est d'autres pour
lesquels divers musées de l'étranger détiennent cer-
tainement le record au point de vue de la richesse
de l'arme ou de la plénitude de son caractère.
On se proposerait, dès lors, à l'aide de reproduc-
tions, soit en fac-similé, soit simplement en photo-
graphies, des pièces les plus remarquables existant
dans les musées étrangers, de retracer, pour cha-
que genre en particulier, les phases souvent multi-
ples de son évolution. La représentation de nos
propres objets prendrait également placé dans ce
défilé, renvoyant aux étages en dessous pour l'exa-
men direct des objets ; ceux-ci joindraient, de la
sorte, à l'intérêt qu'ils présentent par eux-mêmes,
celui de former des c illustrations » en nature
d'une genèse générale, dont ils ne font, en somme,
que marquer des moments.
Nous n'avons pas besoin, pensons-nous, de sou-
ligner l'intérêt d'une pareille entreprise, non plus
que la vivante action qu'elle pourrait exercer sur
le développement des connaissances d'ensemble.
La série de ces reconstitutions serait sans doute
inaugurée par celle de l'épée, dont les documents
sont actuellement déjà rassemblés par M. l'attaché
Macoir, assistant de M. le conservateur E. de Prelle
de la Nieppe.
Les souvenirs historiques se rattachant aux
armes et aux armures et auxquels il y aurait lieu
de faire une place à part, convenablement isolée
du reste des collections, trouveraient également là
l'espace voulu pour se développer. Us pourraient
même devenir pour nos musées une source pré-
cieuse de richesse et d'intérêt si, à l'exemple de la
Famille Royale, les familles en possession d'objets
de ce genre (sujets de fréquentes difficultés lors des
partages) prenaient^ l'habitude de déposer de tels
trophées dans le musée de l'Etat plutôt que d'en
tenir l'éclat sous le boisseau de leurs logis privés.
En tout cas, il y aurait lieu d'organiser égale-
ment là, sur une échelle en rapport avec nos
moyens, bien entendu, cette division qui constitue
la de tous les musées d'armes et
d'armures, la division du costume militaire histori-
que. A ce nom seul, nous voyons l'étage tout entier
se remplir et au delà!...
Nous tenons donc pour amplement justifié l'em-
ploi des locaux dont nous avons parlé et laisserons
là pour aujourd'hui cette chronique déjà trop lon-
gue. Mais nous devons nous réserver de revenir un
autre jour sur cette question du costume dont
l'intérêt, très accusé, sans doute, dans le « mili-
taire », n'est pas moindre dans le <x civil », où
malheureusement nous ne l'avons que trop long-
temps négligé. E. v. O.
ART MONUMENTAL.
UNE SÉRIE DE FONTS BAPTISMAUX.
E xiv" siècle, nous l'avons dit, n'est point
représenté jusqu'à présent dans notre collec-
tion de fonts baptismaux ; par contre, nous avons
d'importantes pièces du siècle suivant.
i. Voir'7??;//;VA 1905-1906, n° 2,
P- '3-