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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

DOI issue:
No 5 (1906)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0045
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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

d'hui la propriété de M. l'architecte A.-D.-C. Ca-
pronnier, figurèrent dans l'exposition des œuvres
du maître qui se ht au Cinquantenaire il y a trois
ans.
C'était un beau travail, dont l'exécution eût
singulièrement embelli ce côté de la ville et retenu
sur ce point les étrangers qui, bien souvent, n'y
passent à présent que parce qu'il est sur le chemin
de la gare.
La mort de Beyaert, survenue en 1894, arrêta
le projet, et le transfert d'une partie des collections
au Cinquantenaire acheva de le mettre à l'écart.
Mais il paraîtrait assez indiqué de lui rendre quel-
que actualité aujourd'hui que les armes et armures,
avec leurs accroissements en vue, se trouvent,
pour leur propre compte, déjà trop à l'étroit.
L'idée couve toujours d'ailleurs, n'attendant que
l'étincelle qui la ferait reprendre. Nous avons eu
notamment l'occasion de jeter un coup d'œil sur
une étude exécutée dans ce sens parM. l'architecte
Engels, le distingué conservateur du Palais de
Justice, qui, de par ses fonctions administratives, a
également dans ses attributions le service des
bâtiments de la Porte de Hal et qui se trouve,
par conséquent, mieux placé que tout autre pour
apprécier ce qu'il est possible d'en tirer.
Il nous pardonnera certainement d'en dire un
mot ici, d'autant plus que, jusqu'à présent, ce tra-
vail demeure le fruit de son initiative toute per-
sonnelle et que l'indiscrétion, s'il y en a une, ne
touche donc pas, à vrai dire, son service.
Ce projet, de proportions très réduites naturelle-
ment en comparaison de ce qu'avait rêvé Beyaert,
développe le rez-de-chaussée en n'élargissant,
guère le front de la façade au boulevard, mais en
utilisant principalement pour les extensions le ter-
rain qui s'étend derrière, vers Saint-Gilles. Ces
locaux, sans étage, supporteraient une sorte de
chemin de ronde, que rien n'empêcherait d'ériger
en promenoir, et la masse entière resterait sur-
montée des robustes constructions de l'édifice
actuel qui, plus étoffé du pied, surgirait de façon
moins adventive du pavé de la place publique.
Les arrivants de Saint-Gilles n'auraient pas seu-
lement devant eux une silhouette d'ensemble plus
complète et mieux à point : ils y gagneraient
encore, en pratique, au point de vue de la facilité
des communications.
Nous disions à l'instant que la façade principale
ne serait guère élargie, l'agrandissement devant se
faire surtout dans le sens de la profondeur. D'autre
part, les nouveaux emplacements permettraient de
ramener à l'intérieur toute une série d'objets dispo-
sés actuellement sans autre profit que celui des
gamins, dans le jardinet qui forme l'extension du
musée voisin.

Que pourrait-on faire dès lors ? A gauche, en
venant de Saint-Gilles, un chemin pour piétons
longerait le musée, respectant, pour le surplus, la
plus grande partie du jardinet située vers la gare
du Midi, taudis qu'à droite le jardinet disparaîtrait
complètement. Un large trottoir, longeant le mu-
sée de ce côté également, fournirait un nouveau
passage direct aux piétons, le surplus du terrain
demeurant entièrement libre pour la circulation
des voitures et des tramways.
Nous ne croyons pas nous tromper en avançant
que, s'il fallait'instituer un referendum sur un pro-
jet de ce genre, celui-ci aurait certainement pour
lui la grande masse des passants.
Malheureusement, les habitants de Saint-Gilles,
qui naturellement n'ont pas attendu ce moment
pour réclamer une traversée leur épargnant le fas-
tidieux contournement du square actuel; les habi-
tants de Saint-Gilles, disons-nous, ont à peu près
tué d'avance l'idée d'ensemble que nous venons
d'esquisser, en émettant le vœu de voir couper
simplement un chemin des deux côtés, le long du
bâtiment actuel, isolant de ce dernier les jardinets
qui en forment cependant une véritable dépen-
dance. Si cela devait se faire, on passerait tout
droit, c'est certain, les piétons du moins ; mais
l'effet serait déplorable. L'isolement du vieil édi-
fice, en plein boulevard, n'en serait que plus accen-
tué et, chose plus grave, si les gens à pied peuvent
s'en déclarer satisfaits, que diront les cochers, les
watmen et les chauffeurs de ce qu'on ne leur ait
pas supprimé, par la même occasion, le casse-cou
véritable des courbes et des pentes qui s'addition-
nent en cet endroit ?
L'extension si désirable de nos locaux au rez-de-
chaussée nous permettrait de donner au musée de
la Porte de Hal une vie nouvelle et d'en faire déci-
dément une attraction dont le Comité qui veille à
cet égard sur les destinées de la capitale aurait
bien tort de ne pas s'occuper.
Elle mettrait fin, d'autre part au point de vue
des besoins de nos services, à un état de choses
dont les lacunes paraîtraient invraisemblables à tout
ami d'une organisation rationnelle et prudente.
Mais elle ne nous dispenserait pas d'affecter tou-
jours le troisième étage aux collections d'études et
aux documents nombreux que nous tenons en ré-
serve pour cet emplacement.
Qu'est-ce donc finalement, nous dira-t-on, que
ces collections d'études dont vous avez parlé plu-
sieurs fois déjà, sans les préciser autrement ?
Nous ne pourrions répondre à la question avec
l'ampleur qu'il faudrait sans abuser de la place
qu'on nous laisse prendre ici ; mais nous pouvons
facilement tracer en quelques mots les grandes
lignes de ce que nous avons en vue.
 
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