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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

DOI issue:
No 5 (1906)
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0044
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5°ANNÉE. N°5

PARAISSANT TOUS LES' MOIS

FÉVRIER 1906

BULLETIN
DES MUSÉES ROYAUX
DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS
(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif. Armes et Armures, Ethnographie)
A BRUXELLES

ABONNEMENTS :
Pour la Belgique ..5 francs. I Pour l'Etranger.6 fr. 50.
Le numéro : 50 centimes*

CHRONIQUE.
A Porte de Haï, disions-nous ie mois dernier,
représente la fraction la plus populaire de
l'ensemble de nos musées. Elle doit certainement
ce succès àsa situation moins excentrique, au carre-
four de quartiers populeux, dont la circulation, se
croisant précisément à cet endroit, en fait un des
points les plus animés de la ville.
L'aspect moyenâgeux du local lui attire, d'au-
tre part, la prédilection de tous ceux dont le bon
sens s'insurge avec raison contre l'envahissante
uniformité moderne, que nous voyons sévir de
toutes parts, démarquant notre passé et noyant
dans son vaste baquet les originalités et les choses
de terroir
Enfin, comme corollaire de ceci, et par une
autre application de ce même bon sens, ce que
les gens (sans parfois s'en rendre bien compte)
aiment par-dessus tout à la Porte de Hal, c'est
d'y trouver un contenu en harmonie avec le conte-
nant. La maison, c'est un adage, doit être faite
pour l'habitant; elle doit « rimer » avec lui. Or,
Dieu sait si la rime est peu riche, en ce qui nous
concerne, au Cinquantenaire ! On ne s'imagine pas
le nombre de gens qui, cherchant l'exposition
d'art culinaire ou quelque concours de poules ou
de chiens, trompés par l'architecture, entrent tout
droit chez nous.
A la Porte de Hal, du moins, l'adaptation
existe et ces massives murailles, à la tournure
militaire, font, de loin, comme une enseigne à
l'armeria nationale qu'elle abrite. L'arrêté royal
de 1889 eut donc bien raison de stipuler que cet

édifice serait entièrement réservé à nos collections
d'armes et c'était, à tous égards, un devoir pour
nous de nous y conformer comme nous venons de
le faire.
Ainsi que nous l'avons anncmeéy le départ des
objets d'ethnographie, qui occupaient le troisième
étage, a laissé libre un emplacement assez vaste
dont nous nous disposons à tirer bon parti.
Malheureusement, c'est bien haut le troisième
étage et il faudra chez nos visiteurs une conviction
robuste pour les décider à gravir les 139 marches
qui y conduisent. En outre, cetétage tout entier est
encore trop peu vaste pour la quantité de choses à
faire, intéressantes, instructives et amusantes à la
fois. Enfin, si les gens ont quelque peine à gagner
de telles hauteurs, les objets en ont souvent bien
davantage à y parvenir. Ce n'est raisonnablement
pas à l'étage qu'on devrait exposer des canons
de igoo kilogr., comme nous fumes amenés à le
faire, ni des pièces d'un tel volume qu'il faille les
démonter pour les faire passer par l'étroit escalier.
L'idée qui, dès lors, vient naturellement à l'es-
prit est de développer plutôt le rez-de-chaussée,
presque inexistant aujourd'hui, tant il y fait
sombre.
Beyaert, qui refit la Porte de Hal en 1870, y
avait songé peu après. A cette époque, les musées
du Cinquantenaire n'étaient pas créés et le vieil
édifice donnait asile non seulement aux armes et
armures, mais encore à toutes nos collections d'an-
tiquités. L'extension certaine de ces dernières
obligeait de prévoir une extension correspondante
de leurs locaux et Beyaert en fit la matière d'un
projet très remarquable, dont les plans, aujour-
 
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