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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

DOI issue:
No 12 (1906)
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0100
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5°ANNÉE. N° 12

PARAISSANT TOUS LES MOIS

SEPTEMBRE :po6

BULLETIN
DES MUSEES ROYAUX
DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS
(Antiquités, Industries d'Art, Art monumental et décoratif. Armes et Armures, Ethnographie)

A BRUXELLES

ABONNEMENTS :
Pour la Belgique.5 francs. I Pour l'Étranger.6 fr. 50.
Le numéro : 50 centimes.

LA SECTION DES DENTELLES.
II
T ES Documents-dentelles comprennent deux
divisions :
a) L'analyse des genres, sous forme de réper-
toires, aussi étendus que possible, offrant, pour
chaque dentelle en particulier, une succession de
spécimens retraçant tous les aAAzz'A de son évolu-
tion ;
La synthèse de ces mêmes genres, sous
forme de tableaux d'gzzygw^A, résumant, au moyen
de spécimens dûment choisis, la caractéristique
dentellière des diverses époques et des divers
pays.
La première de ces divisions ne se borne pas
à présenter, pour chaque dentelle, Malines, Bru-
xelles, Binche, Valenciennes... un certain nombre
d'échantillons ; mais elle en suit l'histoire pas à
pas, entrant pourchacune d'elles dans les détails les
plus menus. C'est ainsi, par exemple, qu'elle mon-
tre, pourun même genre, les différentesfaçons d'en
exécuter le réseau, suivant l'époque, ou suivant
les localités, ainsi qu'on l'observe dans la Valen-
ciennes, dont la maille est tour à tour ronde ou
carrée ; elle recherchera, de même, les motifs
favoris qui se sont succédé dans les dessins de
telle dentelle et elle en formera autant de jalons
susceptibles de faciliter les déterminations chro-
nologiques ; ou bien encore, elle mettra en lumière
les dessins moins éphémères, dont le succès cons-
tant a triomphé des caprices de la mode et qui se

sont maintenus à travers une longue suite d'an-
nées, sous des noms parfois bizarres ou naïfs.
Dans leur partie synthétique, avons-nous dit,
les documents-dentelles procèdent, au contraire,
par ensembles, ne montrant de l'histoire d'une
dentelle que les grandes lignes et les traits prin-
cipaux.
L'exemple suivant fera, mieux que toute autre
explication, comprendre nettement notre pensée,
d'autant plus qu'il se trouve déjà presque entière-
ment réalisé dans nos galeries et que le public
pourra, par conséquent, l'y vérifier vzlyzz.
Il porte sur l'ensemble de l'évolution dentel-
lière en Italie.
Un premier cadre renferme des spécimens de
ces ouvrages, qui, tout spécialement en Italie,
après avoir été les précurseurs de la dentelle, ont
accompagné cette dernière dans son évolution :
les fils tirés, les points coupés, les filets brodés.
Viennent ensuite les dentelles proprement dites,
se partageant en points à l'aiguille et en dentelles
aux fuseaux.
En ce qui concerne le point à l'aiguille, c'est
naturellement Venise qui ouvre la marche. Aux
dessins géométriques, presque gothiques encore
du xvi" siècle, succèdent les conceptions déjà
plus ordonnées, mais toujours régulières, de l'épo-
que Louis XIII.
Le milieu du xvii" siècle est représenté par un
beau spécimen de ce gros Point de Venise, aux
rinceaux opulents, confinant presque à la ciselure.
Mais le gros Point évolue bientôt vers les den-
telles à motifs plus menus :
<%) Le Venise plat, dont l'aspect général, répon-
 
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