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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

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No 5 (1906)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0049
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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

trouverait sans surprise la si-
gnature d'un fondeur italien.
Si l'on peut être un peu cho-
qué de l'énormité apparente du
grand balustre central par rap-
port aux autres éléments, il ne
faut pas perdre de vue que,
dans le monument original, ce
balustre ne repose pas, comme
dans le moulage, sur l'édicule
qu'il surmonte ; bien au con-
traire, il a pour mission de
supporter tout le poids du cou-
vercle, suspendu à une jolie po-
tence de fer forgé ; cela justifie
ses proportions un peu fortes.
Au total, nos achats de fac-
similés àl'Exposition deDinant
ont eu ce très grand avantage,
entre autres, de nous procurer
une sérié continue de types
d'un même objet à différentes
époques et d'en permettre une
instructive et intéressante étude
comparative — ce qui répond
bien au but que doit poursuivre
notre musée d'art monumental.
HENRY ROUSSEAU.
AU MUSÉE DE LA
PORTE DE HAL.
ANS le courant de ce
mois, il a été procédé au
placement, dans la Salle d'armes du Musée de
la Porte de Hal, d'un monument destiné à com-
mémorer le souvenir du comte Amédée de Beauf-
fort. Le comte de Beauffort contribua puissam-
ment, comme on le verra plus en détail dans la
suite de cet article, à faire renaître de ses cendres
notre collection nationale d'armes et d'armures,
que des circonstances fâcheuses avaient fait aboutir
à un quasi-anéantissement.
Nous ne pouvons songer à refaire ici l'historique
des collections de notre a7072g7v'%. Disons cependant
que leur origine remonte au xV= siècle et que les
souverains qui se sont succédé dans les Pays-Bas
depuis cette époque se sont plu à réunir dans le
château de Caudenberg, à Bruxelles, diverses
armes et armures, ainsi que les souvenirs relatifs-à
leurs règnes.
Fondé, vers 1406, par Antoine de Bourgogne,
duc de Brabant, lb4r.M7;aV, connu plus tard sous le
nom d'ÆaMTm/ 7'oy%/, eut des péripéties diverses.

Lorsque les Pays-Bas passèrent sous la domina-
tion espagnole, notre arsenal fut, en partie et à dif-
férentes reprises, dépouillé des joyaux historiques
de nos provinces.
Plus tard, il devint, et sur une grande échelle
cette fois, l'objet de la convoitise des Autrichiens,
qui emportèrent, après leur défaite de Fleurus,
en 1794, la plus grande partie de nos collections.
Il ne fallut rien moins que dix-sept voitures
pour enlever ce précieux dépôt contenant, entre
autres, de nombreuses armures de tout genre.
Seuls quelques objets précieux échappèrent à ce
pillage et furent cachés pendant l'occupation de
notre pays par les Français.
Jusqu'en 183g, il n'y eut plus de musée d'anth
quités et d'armures à Bruxelles. Un arrêté royal du
8 août de cette année y institua, dans l'intérêt des
études historiques, un musée d'armes anciennes,
d'armures, d'objets d'art et de numismatique.
Deux ans plus tard, en 1837, le Gouvernement
 
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