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BULLETIN DES MUSEES ROYAUX
formé de quatre tiges principales entre les interstices
desquelles viennent se placer quatre autres tiges.
FIG. 14. — MODÈLE D’ARCHITECTURE EN CALCAIRE.
(Hauteur omi37.)
Les tiges principales se terminent chacune par une
grosse fleur d’une plante que, faute de détermina-
tion meilleure, on appelle le lis. Sur le calice épa-
noui de ces quatre fleurs pose l’abaque carré. Les
tiges accessoires finissent en fleurs qui, beaucoup
moins importantes que les principales, s’arrêtent à
mi-hauteur du chapiteau,remplissant l’espace laissé
libre à la base du calice des grosses fleurs. Ce type
de chapiteau se retiouve exactement à Philæ 1 et
sous une forme plus chargée à Kom-Ombos -, pour
ne citer que ces exemples.
Ces deux modèles constituent donc d’excellents
spécimens d’üne classe de monuments assez rares.
1. Prisse d’Avenues, Histoire de iArt égyptien d’après
lès monuments, I, pl. 25.
Il ne sera pas sans intérêt de reproduire ici un
fragment curieux de nos collections, acquis à The-
bes, en décembre-janvier 1905-1906 (fig. 15). C’est
un modèle d’architectuie plus complexe que les-
précédents. Nous avons ici aflaire à un élément
qui est assez fréquent dans les constructions reli-
gieuses de basse époque : une sorte de vestibule
supporté par une rangée de colonnes réunies par
un mur qui s’arrête environ au tiers de la hauteur
des colonnes. On en trouve des spécimens à Deir
el Bahari, au temple de Ptah thé bain, etc. On
avait accès dans
le vestibule par
une porte qui
appuyait cha-
cun de ses mon-
tants à une co-
lonne. Notre
modèle montre
un des côtés de
la porte avec le
retrait dans le
mur, destiné à
renfermer le
battant de la
porte quand on
l’ouvrait, la co-
lonne dont la
base est circu-
laire — au-des-
sus de la base,
la partie infé-
rieure du fût est
décorée de feuil-
1 a g e s — et
l’amorcedu mur
d’entre-colon-
nement qui a
malheureuse-
ment disparu,
de même que la
partie supé-
rieure du fût et
le chapiteau. Je
ne me souviens pas avoir rencontré dans d’autres
collections de pièce comparable à celle-ci.
(A suivre J Jean Capart.
2. L. Borchardt, Die àgyptische Pflanzensâule. Ber-
lin, 1897, fig. 40, p. 23.
FIG. 1$. - MODÈLE D’ARCHITECTURE
en calcaire. (Hauteur omi36.)
BULLETIN DES MUSEES ROYAUX
formé de quatre tiges principales entre les interstices
desquelles viennent se placer quatre autres tiges.
FIG. 14. — MODÈLE D’ARCHITECTURE EN CALCAIRE.
(Hauteur omi37.)
Les tiges principales se terminent chacune par une
grosse fleur d’une plante que, faute de détermina-
tion meilleure, on appelle le lis. Sur le calice épa-
noui de ces quatre fleurs pose l’abaque carré. Les
tiges accessoires finissent en fleurs qui, beaucoup
moins importantes que les principales, s’arrêtent à
mi-hauteur du chapiteau,remplissant l’espace laissé
libre à la base du calice des grosses fleurs. Ce type
de chapiteau se retiouve exactement à Philæ 1 et
sous une forme plus chargée à Kom-Ombos -, pour
ne citer que ces exemples.
Ces deux modèles constituent donc d’excellents
spécimens d’üne classe de monuments assez rares.
1. Prisse d’Avenues, Histoire de iArt égyptien d’après
lès monuments, I, pl. 25.
Il ne sera pas sans intérêt de reproduire ici un
fragment curieux de nos collections, acquis à The-
bes, en décembre-janvier 1905-1906 (fig. 15). C’est
un modèle d’architectuie plus complexe que les-
précédents. Nous avons ici aflaire à un élément
qui est assez fréquent dans les constructions reli-
gieuses de basse époque : une sorte de vestibule
supporté par une rangée de colonnes réunies par
un mur qui s’arrête environ au tiers de la hauteur
des colonnes. On en trouve des spécimens à Deir
el Bahari, au temple de Ptah thé bain, etc. On
avait accès dans
le vestibule par
une porte qui
appuyait cha-
cun de ses mon-
tants à une co-
lonne. Notre
modèle montre
un des côtés de
la porte avec le
retrait dans le
mur, destiné à
renfermer le
battant de la
porte quand on
l’ouvrait, la co-
lonne dont la
base est circu-
laire — au-des-
sus de la base,
la partie infé-
rieure du fût est
décorée de feuil-
1 a g e s — et
l’amorcedu mur
d’entre-colon-
nement qui a
malheureuse-
ment disparu,
de même que la
partie supé-
rieure du fût et
le chapiteau. Je
ne me souviens pas avoir rencontré dans d’autres
collections de pièce comparable à celle-ci.
(A suivre J Jean Capart.
2. L. Borchardt, Die àgyptische Pflanzensâule. Ber-
lin, 1897, fig. 40, p. 23.
FIG. 1$. - MODÈLE D’ARCHITECTURE
en calcaire. (Hauteur omi36.)