DOI Heft:
No 2 (1909)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.27142#0021
DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS.
11
FIG I.
NOS RECHERCHES ET NOS FOUILLES
DURANT LE DEUXIÈME SEMESTRE
DE 1907.
FOUILLES A BIHAIN
(Province de Luxembourg)
IL existe, non loin de la « Baraque de Fraiture »,
dans la grande fange qui s’étend à l’Ouest de
Bihain (altitude 585 à 610 mètres), certaines mar-
delles fort intéressantes, sur lesquelles le comte
Adolphe de Limburg-Stirum, questeur de la
Chambre des Représentants, avait bien voulu atti-
rer notre attention. Elles ont une forme parfaite-
ment circulaire et sont fort bien groupées (fig. 1).
Le comte de Limburg-Stirum, qui réside durant
l’été au château de Saint-Iean, dans le voisinage,
ayant eu l'obligeance de mettre deux de ses ouvriers
à la disposition de notre fouilleur Collard, des son-
dages ont pu être exécutés dans une de ces mar-
delles mesurant 35 mètres de diamètre et qui avait
été préalablement saignée par un long ,,canal
•{fig. 2).
Ier SONDAGE.
Au niveau de la tourbe, à la profondeur de om6o
;à 1 mètre, rencontre de troncs d’arbres avec raci-
nes et de branchages. Impossibilité, à cause de
l’eau, de descendre en dessous de 2 mètres.
2e sondage.
Arrêté à im8o. Rencontré également quelques
branchages.
3e SONDAGE.
Interrompu à im90.
4" SONDAGE.
Poussé jusqu’à 2 mètres, a pu traverser le banc
de tourbe et atteindre une couche d’argile blan-
châtre et compacte représentant vraisemblable-
ment le niveau archéologique (fig. 3).
5e SONDAGE.
Arrêté à im40, nous a fourni quantité de mor-
ceaux de bois et de branchages (chêne, bouleau et
noisetier).
Il ne peut y avoir de doute quant à l’origine de
ces mardelles, qui toutes ont été creusées de main
d’homme, ainsi qu’en témoignent les terres reje-
tées sur les bords et formant bourrelet. Leur desti-
nation apparaît moins clairement. Il est possible,
cependant, que nous nous trouvions ici en pré-
sence de petits étangs artificiels sur lesquels furent
établies de minuscules palafittes. Seules, de plus
grandes fouilles pourraient nous fixer à cet égard,
mais elles seraient très coûteuses, car pour les exé-
cuter il faudrait pouvoir disposer de pompes assez
puissantes fonctionnant sans interruption, tant la
fange est remplie d’eau.
A signaler aussi, aux environs immédiats des
mardelles, une petite excavation dénommée Trou
des Massotais, dont l’origine est inconnue. Peut-
ftg. 2.
être trouverait-on, au fond de cette excavation,
presque entièrement obstruée aujourd’hui, l’entrée
de quelque mine ancienne.
Nos recherches à la surface du sol, au voisinage
11
FIG I.
NOS RECHERCHES ET NOS FOUILLES
DURANT LE DEUXIÈME SEMESTRE
DE 1907.
FOUILLES A BIHAIN
(Province de Luxembourg)
IL existe, non loin de la « Baraque de Fraiture »,
dans la grande fange qui s’étend à l’Ouest de
Bihain (altitude 585 à 610 mètres), certaines mar-
delles fort intéressantes, sur lesquelles le comte
Adolphe de Limburg-Stirum, questeur de la
Chambre des Représentants, avait bien voulu atti-
rer notre attention. Elles ont une forme parfaite-
ment circulaire et sont fort bien groupées (fig. 1).
Le comte de Limburg-Stirum, qui réside durant
l’été au château de Saint-Iean, dans le voisinage,
ayant eu l'obligeance de mettre deux de ses ouvriers
à la disposition de notre fouilleur Collard, des son-
dages ont pu être exécutés dans une de ces mar-
delles mesurant 35 mètres de diamètre et qui avait
été préalablement saignée par un long ,,canal
•{fig. 2).
Ier SONDAGE.
Au niveau de la tourbe, à la profondeur de om6o
;à 1 mètre, rencontre de troncs d’arbres avec raci-
nes et de branchages. Impossibilité, à cause de
l’eau, de descendre en dessous de 2 mètres.
2e sondage.
Arrêté à im8o. Rencontré également quelques
branchages.
3e SONDAGE.
Interrompu à im90.
4" SONDAGE.
Poussé jusqu’à 2 mètres, a pu traverser le banc
de tourbe et atteindre une couche d’argile blan-
châtre et compacte représentant vraisemblable-
ment le niveau archéologique (fig. 3).
5e SONDAGE.
Arrêté à im40, nous a fourni quantité de mor-
ceaux de bois et de branchages (chêne, bouleau et
noisetier).
Il ne peut y avoir de doute quant à l’origine de
ces mardelles, qui toutes ont été creusées de main
d’homme, ainsi qu’en témoignent les terres reje-
tées sur les bords et formant bourrelet. Leur desti-
nation apparaît moins clairement. Il est possible,
cependant, que nous nous trouvions ici en pré-
sence de petits étangs artificiels sur lesquels furent
établies de minuscules palafittes. Seules, de plus
grandes fouilles pourraient nous fixer à cet égard,
mais elles seraient très coûteuses, car pour les exé-
cuter il faudrait pouvoir disposer de pompes assez
puissantes fonctionnant sans interruption, tant la
fange est remplie d’eau.
A signaler aussi, aux environs immédiats des
mardelles, une petite excavation dénommée Trou
des Massotais, dont l’origine est inconnue. Peut-
ftg. 2.
être trouverait-on, au fond de cette excavation,
presque entièrement obstruée aujourd’hui, l’entrée
de quelque mine ancienne.
Nos recherches à la surface du sol, au voisinage