DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS.
31
l’Archiduc, qui eut toujours pour elle la plus vive
et la plus tendre affection.
Cette armure dont nous venons de parler est sup-
portée par un cheval rembourré, portant au cou la
trace d’une balle
de mousquet, et
qui est celui sur
lequel l’Archiduc
Albert fit, en 1599,
son entrée à Bru-
xelles.
Quant à l’ar-
mure de parade de
l’Archiduc, déco-
rée dans le même
style que la barde
de parade de son
cheval, elle se
trouve aujourd’hui
à Vienne, dans les
collections impé-
riales et il ne nous
en est resté, à titre
de souvenir et de
témoin, qu’un seul
gantelet.
Ces souvenirs,
assurément, seront
appelés à figurer
l'année prochaine
à l’Exposition des
souvenirs d’Albert
et d’Isabelle, que
l’on projette de
faire coïncider
avec l’Exposition
universelle, dont
elle sera, sans nul
doute, une des at-
tractions les plus
marquantes et les
plus appréciées.
On songera natu-
rellement, à cette
occasion, à deman-
der le prêt, à l’Au-
triche, de l’armure
de parade de l’Ar-
chiduc pour la placer à côté des souvenirs qui nous
sont restés de ce grand prince.
Mais à propos de ces souvenirs, il en est d’autres
que l'Espagne se glorifie de posséder. Sans parler
de la précieuse suite de tapisseries représentant les
Batailles de T Archiduc Albert, qui décorent aujour-
d’hui le salon principal de la Real Armeria de
Madrid, il existe, dans les riches collections de ce
musée d’armes unique, de nombreux souvenirs de
l’époque d’Albert et d’Isabelle, témoin, par exem-
ple, cette armure de guerre italienne, décorée dans
le goût milanais de l’époque, offerte par l’Archiduc
Albert d’Autriche
au roi d’Espagne
Philippe III,
quand furent célé-
brées à Valence,
en 1599, les noces
de ce dernier avec
l’Archiduchesse
Marguerite.
Nous pourrions
citer également ces
précieuses suites
d’armures de
guerre et d’armu-
res d’enfant que
l’Infante Isabelle
envoya, à deux re-
prises, à son neveu,
Philippe IV d’Es-
pagne. Ce fait est
mentionné, du
reste, dans l’Inven-
taire de l’Armeria
de 1594 à 1652 ;
en 1624, l’Infante
Isabelle envoya de
Bruxelles, à son
neveu PhilippelV,
une armure de
guerre d’enfant et
deux autres har-
nais ; la vue du
casque de la pre-
mière de ces armu-
res est ornée d’un
monogramme re-
percé à jour, com-
posé des lettres
nécessaires pour
former le nom
à'Isabel; en 1626,
la même Isabelle
envoya de Flandre
quatre harnais
pour son neveu Philippe. L’un d’entre eux fut
plus tard offert au Margrave Frédéric de Darm-
stadt, et un autre fut donné, en 1647, à don luan
losé d’Autriche, fils naturel de Philippe IV; quant
aux deux autres harnais de la suite, ils sont aujour-
d’hui à l’Armeria, mais incomplets. Ces armures
ne portent pas de poinçon.
Mais la pièce la plus intéressante certes, à plus
GORGERIN DE PARADE, PORTANT GRAVÉS LA BATAILLE DES DUNES
ET LE SIÈGE D’OSTENDE.
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l’Archiduc, qui eut toujours pour elle la plus vive
et la plus tendre affection.
Cette armure dont nous venons de parler est sup-
portée par un cheval rembourré, portant au cou la
trace d’une balle
de mousquet, et
qui est celui sur
lequel l’Archiduc
Albert fit, en 1599,
son entrée à Bru-
xelles.
Quant à l’ar-
mure de parade de
l’Archiduc, déco-
rée dans le même
style que la barde
de parade de son
cheval, elle se
trouve aujourd’hui
à Vienne, dans les
collections impé-
riales et il ne nous
en est resté, à titre
de souvenir et de
témoin, qu’un seul
gantelet.
Ces souvenirs,
assurément, seront
appelés à figurer
l'année prochaine
à l’Exposition des
souvenirs d’Albert
et d’Isabelle, que
l’on projette de
faire coïncider
avec l’Exposition
universelle, dont
elle sera, sans nul
doute, une des at-
tractions les plus
marquantes et les
plus appréciées.
On songera natu-
rellement, à cette
occasion, à deman-
der le prêt, à l’Au-
triche, de l’armure
de parade de l’Ar-
chiduc pour la placer à côté des souvenirs qui nous
sont restés de ce grand prince.
Mais à propos de ces souvenirs, il en est d’autres
que l'Espagne se glorifie de posséder. Sans parler
de la précieuse suite de tapisseries représentant les
Batailles de T Archiduc Albert, qui décorent aujour-
d’hui le salon principal de la Real Armeria de
Madrid, il existe, dans les riches collections de ce
musée d’armes unique, de nombreux souvenirs de
l’époque d’Albert et d’Isabelle, témoin, par exem-
ple, cette armure de guerre italienne, décorée dans
le goût milanais de l’époque, offerte par l’Archiduc
Albert d’Autriche
au roi d’Espagne
Philippe III,
quand furent célé-
brées à Valence,
en 1599, les noces
de ce dernier avec
l’Archiduchesse
Marguerite.
Nous pourrions
citer également ces
précieuses suites
d’armures de
guerre et d’armu-
res d’enfant que
l’Infante Isabelle
envoya, à deux re-
prises, à son neveu,
Philippe IV d’Es-
pagne. Ce fait est
mentionné, du
reste, dans l’Inven-
taire de l’Armeria
de 1594 à 1652 ;
en 1624, l’Infante
Isabelle envoya de
Bruxelles, à son
neveu PhilippelV,
une armure de
guerre d’enfant et
deux autres har-
nais ; la vue du
casque de la pre-
mière de ces armu-
res est ornée d’un
monogramme re-
percé à jour, com-
posé des lettres
nécessaires pour
former le nom
à'Isabel; en 1626,
la même Isabelle
envoya de Flandre
quatre harnais
pour son neveu Philippe. L’un d’entre eux fut
plus tard offert au Margrave Frédéric de Darm-
stadt, et un autre fut donné, en 1647, à don luan
losé d’Autriche, fils naturel de Philippe IV; quant
aux deux autres harnais de la suite, ils sont aujour-
d’hui à l’Armeria, mais incomplets. Ces armures
ne portent pas de poinçon.
Mais la pièce la plus intéressante certes, à plus
GORGERIN DE PARADE, PORTANT GRAVÉS LA BATAILLE DES DUNES
ET LE SIÈGE D’OSTENDE.