DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS.
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a réussi à rétablir l’orthographe correcte et à don-
ner de l’ensemble la traduction suivante :
Côté du dos : « Le roi donne une offrande à
Inpou (Anubis), sur la montagne de , le sei-
gneur de la caverne, celui qui est dans la ville de
Out, le maître d’Abydos [pour qu’il accorde] un
enterrement parfait, dans ce tombeau de la nécro-
dans l’Occident, tandis qu’elle parcourt les beaux
chemins de l’Occident. O vénérée Hotep. »
Côté de la tête : « Salut à toi : Puisses-tu reposer
son [j FO ô Osiris, qui est dans Busiris. Elle
vient cette Hotep, vers le lieu où Osiris chasse...
(ses ennemis ?)
i
FIG. 17. — CERCUEIL DE MOMIE DE LA DAME HOTEP, PROVENANT d’aSSIOUT.
DÉTAIL DU COTÉ DROIT, LISTE DES OFFRANDES.
pôle, dans le désert de l’Occident à la vénérable
Hotep.
Paroles [à dire] : « C’est la vénérable qui vient ! »
[ainsi] dit l’Osiris de l’Occident beau. [C’est]
cette Hotep qui sort aujourd’hui de l’île de la
flamme ! Courbez-vous sur vos corps ! Baisez la
terre, devant ses pieds. Rendez-lui hommage.
Exécutez pour elle le —»— ■ ... j pour cette
Hotep vénérée d’Inpou dans la montagne de ^ „ .
de la déesse de Rennout, de Ptah, des dieux sei-
gneurs de Siout, de la maîtresse du ciel, du grand
dieu maître du ciel, des dieux seigneurs de
Siout. »
Côté des yeux : « Le roi donne offrande à Osiris,
maître de Busiris, dieu grand, maître d’Abydos,
dans tous ses lieux (de culte) [pour qu’il accorde]
des offrandes (en victuailles), des hommages divins
à la fête du mois et du milieu de mois, pour le ka
(double) de la vénérée auprès du dieu, maître du
ciel, pour Hotep Une clameur sort de la bouche
des grands, maîtres des choses, une dsjt sort de
la bouche des dieux enveloppés, à la voix de l’ou-
ragan qui est dans l'horizon quand ils voient sa
fureur (de Hotep). Il n’y a rien qui ait été dans le
passé, ainsi disent-ils. Rien de semblable n’a été
vu (disent ils) lorsqu’ils voient cette Hotep qui est
Côté des pieds : « Puisses-tu voir les « Horus »
dans leurs nids! la couvée dans le sanctuaire. »
En dégageant un peu les textes de la phraséo-
logie, on comprendra la partie principale comme
suit : la défunte Hotep est, par la vertu des for-
mules et des cérémonies magiques, envoyée au
ciel où elle arrive comme un nouveau dieu. Osiris
annonce sa venue : « C’est la vénérable qui vient,
elle est sortie de l’île de flamme » et il intime aux
habitants de l’autre monde l’ordre de la recevoir
avec toutes les marques de respect : « Courbez-
vous, baisez la terre devant ses pieds car c’est la
vénérée de tous les dieux. »
La nouvelle venue semble arriver pleine de
fureur et elle est accompagnée de la voix terrible
de l’ouragan ; les dieux et les mânes effrayés pous-
sent des cris. « On n’a jamais rien vu de tel dans le
passé », s’écrient-ils, tandis que la défunte par-
court les beaux chemins de l’autre monde.
N° 42. Outils en bronze à l’usage des statuettes
funéraires (fîg. 18). Les figurines funéraires, fré-
quentes dès l’époque du Nouvel Empire èt que
l’on dénomme vulgairement « petites momies »,
nous montrent le mort, enveloppé de ses bande-
lettes et mis à même de s’acquitter, dans l’autre
monde, de la corvée divine. Les textes qui cou-
vrent les statuettes précisent parfaitement quels
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a réussi à rétablir l’orthographe correcte et à don-
ner de l’ensemble la traduction suivante :
Côté du dos : « Le roi donne une offrande à
Inpou (Anubis), sur la montagne de , le sei-
gneur de la caverne, celui qui est dans la ville de
Out, le maître d’Abydos [pour qu’il accorde] un
enterrement parfait, dans ce tombeau de la nécro-
dans l’Occident, tandis qu’elle parcourt les beaux
chemins de l’Occident. O vénérée Hotep. »
Côté de la tête : « Salut à toi : Puisses-tu reposer
son [j FO ô Osiris, qui est dans Busiris. Elle
vient cette Hotep, vers le lieu où Osiris chasse...
(ses ennemis ?)
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FIG. 17. — CERCUEIL DE MOMIE DE LA DAME HOTEP, PROVENANT d’aSSIOUT.
DÉTAIL DU COTÉ DROIT, LISTE DES OFFRANDES.
pôle, dans le désert de l’Occident à la vénérable
Hotep.
Paroles [à dire] : « C’est la vénérable qui vient ! »
[ainsi] dit l’Osiris de l’Occident beau. [C’est]
cette Hotep qui sort aujourd’hui de l’île de la
flamme ! Courbez-vous sur vos corps ! Baisez la
terre, devant ses pieds. Rendez-lui hommage.
Exécutez pour elle le —»— ■ ... j pour cette
Hotep vénérée d’Inpou dans la montagne de ^ „ .
de la déesse de Rennout, de Ptah, des dieux sei-
gneurs de Siout, de la maîtresse du ciel, du grand
dieu maître du ciel, des dieux seigneurs de
Siout. »
Côté des yeux : « Le roi donne offrande à Osiris,
maître de Busiris, dieu grand, maître d’Abydos,
dans tous ses lieux (de culte) [pour qu’il accorde]
des offrandes (en victuailles), des hommages divins
à la fête du mois et du milieu de mois, pour le ka
(double) de la vénérée auprès du dieu, maître du
ciel, pour Hotep Une clameur sort de la bouche
des grands, maîtres des choses, une dsjt sort de
la bouche des dieux enveloppés, à la voix de l’ou-
ragan qui est dans l'horizon quand ils voient sa
fureur (de Hotep). Il n’y a rien qui ait été dans le
passé, ainsi disent-ils. Rien de semblable n’a été
vu (disent ils) lorsqu’ils voient cette Hotep qui est
Côté des pieds : « Puisses-tu voir les « Horus »
dans leurs nids! la couvée dans le sanctuaire. »
En dégageant un peu les textes de la phraséo-
logie, on comprendra la partie principale comme
suit : la défunte Hotep est, par la vertu des for-
mules et des cérémonies magiques, envoyée au
ciel où elle arrive comme un nouveau dieu. Osiris
annonce sa venue : « C’est la vénérable qui vient,
elle est sortie de l’île de flamme » et il intime aux
habitants de l’autre monde l’ordre de la recevoir
avec toutes les marques de respect : « Courbez-
vous, baisez la terre devant ses pieds car c’est la
vénérée de tous les dieux. »
La nouvelle venue semble arriver pleine de
fureur et elle est accompagnée de la voix terrible
de l’ouragan ; les dieux et les mânes effrayés pous-
sent des cris. « On n’a jamais rien vu de tel dans le
passé », s’écrient-ils, tandis que la défunte par-
court les beaux chemins de l’autre monde.
N° 42. Outils en bronze à l’usage des statuettes
funéraires (fîg. 18). Les figurines funéraires, fré-
quentes dès l’époque du Nouvel Empire èt que
l’on dénomme vulgairement « petites momies »,
nous montrent le mort, enveloppé de ses bande-
lettes et mis à même de s’acquitter, dans l’autre
monde, de la corvée divine. Les textes qui cou-
vrent les statuettes précisent parfaitement quels