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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1909

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No 8 (1909)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27142#0074
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62

BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

FIG. l8. - OUTILS EN BRONZE POUR STATUETTES FUNÉRAIRES.

(Largeur de la briche omig).

sont les travaux auxquels le défunt peut être
appelé : Il doit porter de l’eau, faire des briques,
transporter le sable d’ouest à l’est, irriguer les
rives du fleuve et cultiver les champs. Le plus sou-
vent la figurine nous apparaît toute équipée, prête
à entamer les travaux ; tout au moins trouve-t-on,
gravés à la surface de la statuette, deux houes et un
sac à semailles. Les houes, de deux modèles diffé-
rents — nous y reviendrons tout à l’heure — sont
tenues en mains ; le sac à semailles pend sur le
dos, retenu par une corde. Exceptionnellement on
voit une briche à laquelle sont suspendus deux sacs
ou même deux vases.

On a signalé parfois dans les tombeaux du Nou-
vel Empire la présence de petits mo-
dèles d’ustensiles pour statuettes
funéraires L Dans le tombeau des
parents de la reine Tiyi, par exemple,
on découvrit une série très complète
de ces instruments : sacs à semailles,
briches, houes de deux modèles et un
moule à faire les briques L

Les instruments figurés ici consti-

tuent réellement un assortiment com-
plet, carie moule à briques n’est connu
que par un seul spécimen. On remar-
quera la différence des deux houes.
L’une a le fer'aigu et long et sert à
défoncer profondément la terre, c'est
plutôt un pic. L’autre, à fer large et
court, sert à retourner la surface du sol
ou à remuer des décombres ou du sable.
Ces objets sont rares et c’est, pour le
Musée, une bonne fortune d’en possé-
der une série en parfait état 1 * 3.

Deux pièces magiques doivent nous
occuper quelques instants :

N° 19. Beau spécimen de bâton ma-
gique en ivoire orné de figures de
génies (fig. 19a).

M. F. Legge a publié une série consi-
dérable d’ivoires magiques du Moyen
Empire 4. On les considère générale-
ment comme des phylactères destinés
à préserver ceux qui les portaient contre
les influences malignes. M. G. Jéquier
a récemment déterminé la matière dans
laquelle sont découpés ces ivoires : ce
sont des canines d’hippopotame 5. La forme même
de ces grandes canines a déterminé la forme des

2. J.-E. Quibell, Tomb of Yuaa and Thuiu (Catalogue
général du Musée du Caire), pl. XLIX et p. 60-61;
Davis, the Tomb of Iouiya and Touiyou, pl. XXI et p. 26.

3. Lors de la vente Amélineau, à Paris, des séries in-
complètes ont atteint des prix relativement élevés.

4. F. Legge, the Magic Ivories of the middle Empire,
dans les Proceedings of the Society of biblical Archaeology,
XXVI, 1904, p. 130-152, avec 17 planches; XXVII,
1905, p. 297-303, avec 4 planches; XXVIII, 1906,9. 159-
170, avec 6 planches.

5. G. Jéquier, Notes et Remarques, VIII, Rôle protec-

1. Amelineau, Les Nouvelles fouilles

d’Abydos, 1895-1896, pl. IX; Randall

Mac-Iver et Mace, El Amrah and Aby-

dos, pl. XXXVIII; ces derniers actuelle-

ment au British Muséum, n° 32693 ; Voir
Budge, Guide to the third andfourth Egyp-
tian Rooms, p. 44, n° 195.

FIG. 19. - IVOIRES MAGIQUES DU MOYEN EMPIRE.
 
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