Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1909

DOI Heft:
No 9 (1909)
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.27142#0083
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS.

71

maître le Sultan, le Roi, le Défenseur, le
savant, le juste, le militant pour la Foi,
le victorieux, l'assisté de Dieu, le Sultan
de l'Islam et des Musulmans, le Défen-
seur des biens de ce monde et de la Foi, CASQUE AU

Mohammed, fils du Sultan, le Roi
assisté de Dieu, l’épée du monde et de
la Foi, Kalaoun % puisse sa gloire augmenter ; 2° Machaila
(exclamation d’admiration : ce que Dieu a voulu); 30 Le
secotirs vient de Dieu et la conquête est proche ; annonce la
bonne nouvelle, ô'Mahomet ! (Coran, chap. 61, verset 13.)

NOM DU SULTAN MOHAMMED EN-NASSIR (XIVe SIÈCLE.)
(Musée de la Porte de H al.)

serva jusqu’à sa mort, en 1340. Le sort lui fut très
favorable pendant ses trente et une années consé-
cutives de règne. Son père et son prédécesseur,
ayant délogé les chrétiens de leur dernier repaire

« La flèche nasale finissait par
un écusson orné du « sceau de
Salomon » et d’une inscription.
On y lit le vœu : « que la volonté
de Dieu soit faite » et la phrase :
« le secours vient de Dieu et la
conquête est proche ; annonce, ô
Mohammed, la bonne nouvelle
aux croyants ».

D’après M. Max Herz bey, le
style de ces lettres, incrustées
d’or, trahit l’âge très récent de la
'flèche nasale, ajoutée après coup.

Afin de fixer les idées, nous
donnerons quelques détails inté-
ressant la vie de Mohammed en-
Nàssir, empruntés également à
l’étude de M. Max Herz bey :

« Lorsque le deuxième fils du
grand Kalaoum, Mohammed etr-
Nâssir, dont le nom est gravé sur
le casque, monta sur le trône
d’Egypte, il n'y avait pas encore
un demi-siècle que la dynastie des
sultans Mamlouks avait inauguré
son singulier système de succes-
sion, mais ce court laps de temps
avait suffi pour en révéler les
défauts. Les sultans se succédaient
sans aucune règle, le sceptre allant
toujours aux mains du plus fort et
du plus audacieux à braver le droit
et la justice. Mohammed en-
Nâssir dut aussi souffrir des étran-
ges vicissitudes de son époque,
car, ayant légalement succédé à
son frère aîné, Khalîl, il ne put se
maintenir sur le trône hérité
qu’après l’avoir cédé à deux repri-
ses à ses rivaux, l’un, ex-mame-
louk de son frère, l’autre, un de
ses propres esclaves. L’an 1309 lui
rendit enfin le pouvoir, qu’il con-
 
Annotationen