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Musées Royaux du Cinquantenaire [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux du Cinquantenaire — 12.1913

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No 11 (Novembre 1913)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24678#0094
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82

BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

rustique, la sainte prêche l’Evangile aux païens
de la Provence. Auditoire animé d'hommes, de
femmes et d’enfants qui discutent. A l’arrière-
plan, un ermite à genoux contemple une vision ;
un vaisseau approche de l’entrée d'un port, —
évidemment Marseille (ce détail est presque iden-
tique dans le tableau de Copenhague).

le Christ en jardinier apparaissant à la Made-
leine. (On remarquera chez cette dernière la génu-
flexion et le mouvement de la tête en arrière, con-
formes à ce que nous venons d’observer à
Copenhague. Le paysage, richement traité quant
aux végétations et aux architectures, est tout
pareil à celui des tableaux de Fréd. Muller). Le

FIG. I. — LE CHRIST EN JARDINIER APPARAISSANT A LA MADELEINE', DONATEURS AVEC SAINT LOUIS

ET SAINTE MARGUERITE.

(Musée grand-ducal de Schwerin i. M.)

Dans le même ordre d’idées également, je suis
heureux de publier ici la reproduction, queje crois
inédite, des volets extérieurs d’un triptyque
(Fig. i) signalé par Friedlaender au musée grand-
ducal de Schwerin (i) : un donateur protégé par
saint Louis, roi de France, portant le manteau
fleurdelisé et le collier de l’ordre de Michel (2),
une donatrice et sa fille protégées par sainte Mar-
guerite avec la croix et le dragon. Au centre, en
une scène unique répartie sur les deux panneaux,

(1) N° 748. Friedrich Schlie. Beschreibendes V erzeich-
nis der Werke altérer Meister in der grossherzzoglichen
Gemdlde-galerie zu Schwerin, 1882.

(2) Fondé par Louis XI en 1469.

catalogue de Schwerin et les auteurs qui l’ont
suivi n’admettent pas l’interprétation du Christ
en jardinier; les stigmates constitueraient une
ajoute postérieure. C’est saint Fiacre, patron des
jardiniers, avec son attribut, la bêche ; Madeleine
protège simplement la donatrice. Il nous semble
cependant que ces deux personnages sont à une
échelle supérieure au reste; situés au centre,
« dans un jardin », ils absordent l’entière atten-
tion et relèguent bien loin les saints protecteurs
auxquels on voudrait les assimiler. Je laisse aux
spécialistes le soin de trancher ce débat icono-
graphique.

La série comprend aussi des volets de triptyque
 
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