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Musées Royaux du Cinquantenaire [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux du Cinquantenaire — 13.1914

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Nos 1 et 2 (Janv.- Févr. 1914)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24679#0015
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DU CINQUANTENAIRE

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l’Empereur qui eût été ravi de voir sa fille, que la
France avait dédaignée, devenir reine d’Angle-
terre. Le 16 septembre 1607, dans une lettre qu'il
lui adresse, il lui reparle de ce mariage qui,
depuis deux ans, lui tenait à cœur ; mais ce fut en
vain. Ces détails sont connus, grâce à MM. Le
Glay (1) et Alex. Henne (2). Ce qui ne l’est pas,
ce que révèle un document que nous allons faire
connaître, c’est que les projets matrimoniaux
d’Henri VII datent
déjà de i5o5 et qu'en
cette année, ils don-
nèrent lieu à un
échange de portraits,
entre les cours de Bru-
xelles et de Londres.

C’est à feu Alexan-
dre Pinchart que nous
devons la mention,
inédite jusqu’ici, d’un
« tableau fait à la pour-
traicture de Madame
de Savoye » que Phi-
lippe le Beau acheta,
au mois d’octobre i5o5
et paya la somme de
douze livres de Flan-
dre, <( à Pierre de
Coninxloo, peintre
demeurant à Bruxel-
les » pour être
« envoyé par Th oison
d'Or, au roy d'Angle-
terre. »

Quelques très rares
citations de comptes
ont seules révélé jus-
qu’à présent le nom de
Pierre van Coninxloo.

Les recherches de
Pinchart, dans les archives de Bruxelles et de
Lille, lui en ayant apporté de nouvelles, le con-
sciencieux savant avait aussitôt consacré au pein-
tre une notice biographique qu’il s’apprêtait à
publier, lorsque la mort vint, inopinément, l’en-
lever à ses chers travaux et à l’affection profonde
de ses confrères et collègues. Nous en avons
retrouvé le manuscrit dans ses Notes et l’on nous
saura gré, sans doute, de faire connaître ici
cette contribution posthume à l’histoire de notre

(1) Le Gl\y : Correspondance de l'empereur Maximi-
lien Ier et de Marguerite d’Autriche 18J9. T. T. p. 11.

(2) Alex. Henne : Histoire du règne de Charles Quint,
T. I, p. 87.

art national, d’un auteur auquel elle a déjà tant
d’obligations.

Notice sur Pierre Van Coninxloo par
Alexandre Pinchart

Le plus ancien membre de la famille van
Coninxloo que les documents mentionnent
comme exerçant une profession se rattachant aux

arts, s'appelait Pierre.
Il était peintre. On le
trouve cité, en iqyç,
en qualité de provi-
seur de la ‘confrérie
de Saint-Eloi (1).

Disons, en passant,
que cette confrérie
avait été instituée dans
le but de fournir à ses
membres des secours
en cas de maladie
ou d’accident. Les
auteurs de /'Histoire
de la ville de Bruxel-
les, nous apprennent
que u d'après un acte
réglementaire de l'an
i363 (n. st.), elle fut
formée très ancienne-
ment par les forge-
rons, les orfèvres, les
selliers, les peintres,
les regrattiers, les cou-
teliers et les boulan-
gers » (2). Aucune

œuvre de Pierre van
Coninxloo n’a, que
nous sachions, été
découverte jusqu'ici,
et cependant, il a dû
jouir d’une certaine réputation, ainsi que le
témoignent quelques-uns des faits que nous allons
relater.

C'est peut-être lui qui figure dans le compte de
l'amman de Bruxelles, de l'année 1480, parmi les
personnes admises au droit de bourgeoisie de cette
ville (3) et aussi sous le nom de Pierre de Royalme 1 2 3

(1) « Peetere van Connicxloe, Schilder » (Compte de la
Confrérie de Saint-Eloi, aux Archives des hospices civils,
à Bruxelles). Voyez aussi : AlphonseWauters : Roger
Vander Weyden, ses œuvres, etc., p. g5.

(2) T. Ier, p. 52.

(3) Registre n° 12703, de la Chambre des comptes, aux
Archives du royaume.

MARGUERITE D’AUTRICHE.

(Musée d'Anvers).
 
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