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Musées Royaux du Cinquantenaire [Editor]
Bulletin des Musées Royaux du Cinquantenaire — 13.1914

DOI issue:
No 3 (Mars 1914)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24679#0029
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DU CINQUANTENAIRE

21

par le sultan de Turquie au roi don Carlos III.

Les canons de ces armes sont octogonaux sur
la première moitié de leur longueur et cylindri-
ques pour le reste.

Ilsportent, sur le tonnerre, le nom du fabricant :
Angel Ats et le poinçon (5) de Ripoll (voir fig. 3
et 4).

La monture de ces armes est ornée de plaques
d’argent garnies de corail. Les platines à la
miquelet portent une inscription turque qui nous
apprend qu’elles sont « l’œuvre de Hamud,
année n88 » (1774 de notre ère).

Nos deux paires de pistolets ne portent pas, il
est vrai, le poinçon de Ripoll, ni un nom d’ar-
quebusier ou de canonnier qu’à première vue,
nous puissions rapporter à un des ateliers de cette
localité armurière.

Mais nos pistolets présentent, par contre, une
série de carractères suffisants pour permettre de
les restituer, sans crainte
d’erreur, à ces ateliers.

Les platines de ces pisto-
lets sont des platines à la
miquelet de ce type spécial
que l’on a l’habitude de
rencontrer sur les pistolets
de Ripoll et dont la repro-
duction que nous donnons
ci-contre (fig. 5) suffit à
montrer les particularités. A remarquer notam-
ment ces cannelures caractéristiques qui, d’ordi-
naire, dans ces platines, ornent la bride maintenant
le chien contre le corps de platine et la bride
placée sous le bassinet et que traverse la vis
maintenant le couvre-bassinet. Cette seconde bride
a pour but de mettre à l’abri le ressort du couvre-
bassinet.

Le ressort de la batterie et le ressort du chien
étant placés l’un au dessus de l’autre, forcent à
un élargissement notable du corps de platine, du
côté du bassinet. C’est une caractéristique des
platines catalanes à la miquelet.

La batterie, du côté regardant la pierre à feu,
est munie de cannelures nombreuses et profondes.

Les canons de nos pistolets sont, pour moitié, i

(5) Le catalogue du comte de Valencia ne reproduit pas
ces poinçons; mais ils sont figurés dans le catalogue de
1849 de l’Armeria.

Cf. don José Maria Marchesi, Catâlogo de la Real
Armeria, etc., p. 148 (nos 2280 et 2281) et planche VIla,
nos 209 et 260. Madrid, 1849.

Cf. également D. Gabriel Campuzano y Herrera,
Catâlogo de la Real Armer ia, p. 148 (nos 2280 et 2281) et
planche Vlla (nos 25g et 260). Madrid, 1854.

taillés à huit pans à partir du tonnerre ; le reste
des canons est cylindrique ; mais ils présentent,
sur le dessus, une arête médiane se continuant
jusqu’à la bouche. Les baguettes de ces pistolets
sont en fer.

Les sous-gardes sont en fer, de petites dimen-
sions et présentent quelques particularités cu-
rieuses, communes à tous les pistolets de Ripoll :
tout d’abord, elles sont exécutées d’une manière
rudimentaire et ne présentent pas le fini d’exécu-
tion des autres parties de ces pistolets.

La forme de ces sous-gardes est typique et
elles sont munies d’un cran permettant d’y
accrocher le médius de la main lorsque l’index
est sur la gâchette, ce qui n’était pas inutile avec

FIG. 5, — PLATINE d’UN PISTOLET CATALAN, DE RIPOLL.

Bruxelles, Musée de la Porte de H al (série IX, n° 117).

les crosses de petites dimensions dont sont munis
ces pistolets.

Enfin, autre particularité : la sous-garde n’est
pas, comme d’ordinaire, rattachée par deux vis à
la monture. Mais la partie antérieure de la sous-
garde est prolongée par un tige, filetée à son
extrémité libre et qui, traversant la monture de
bas en haut, vient se visser dans la queue de
culasse pour la maintenir sur le fût.

L’extrémité postérieure de la sous-garde, vers
le pommeau, est rattachée à la poignée par un
simple clou qu’il suffit d’enlever pour permettre
de dévisser la sous-garde et en même temps le
canon, que quelques goupilles rattachent au fût.

Cette particularité se rencontre dans nos deux
paires de pistolets ; toutefois, dans l’une de nos
paires (série IX, n° 117), la queue de culasse est
attachée à la monture, non seulement par la
vis terminant la partie antérieure de la sous-garde,

FIG. 3. — FIG. 4.
POINÇONS DE RIPOLL FI-
GURANT SUR LES CANONS
DE DEUX FUSILS TURCS
DE l’armeria DE

MADRID.
 
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