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Musées Royaux du Cinquantenaire [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux du Cinquantenaire — 13.1914

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No 4 (Avril 1914)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24679#0034
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BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

Il rappelle que Pieter De Beert fut condamné,
en 1499, pour certaines intempérances de lan-
gage ; aussi l’effigie du délinquant avait-elle la
bouche scellée par un anneau, qui n’existe
plus, mais dont les traces sont bien visibles sur
les lèvres.

La seconde tête, moins intéressante au point
de vue de l’art, porte encore l’anneau qui relie
les deux lèvres ; elle
représente peut-être
Jan Rengoot, fils d’An-
toine, lequel fut con-
damné le 2 3 août 155S
à placer « dit hoofd
met de zijnghele »
pour avoir, au cours
du même mois et en
temps d’émeute, pro-
féré 0 enorme inju-
rien, insolentie ende
sedicieuse woorden »,
en présence des magis-
trats.

Peut-être aussi faut-
il voir dans notre
second masque l’effi-
gie de Willem Mes-
siaen ou celle de Jan
Van Belle (fig. 2,
premier et deuxième
tableaux) condamnés
respectivement le
20 mars 1555 et le
6 juin i55q, pour des
délits analogues.

Il nous manque le poing de Joos de Brits, qui
fut, d’après l’une des inscriptions, condamné le
i5 octobre i55i, pour avoir frappé l’amman de
Westvleeteren, dans l’exercice de ses fonctions ;
mais nous avons celui de JanGaliiot, fils de Pierre,
qui frappa le stadhouder en pleine figure (fig. 3,
premier tableau, daté du i3 août 1549) et celui
de Léon Vool, fils de Jean, coupable de trois

rebellions distinctes et
de menaces à main
armée contre un servi-
teur de la Châtellenie
et condamné, de ce
chef, le 8 mars 1623
(fig. 3, deuxième
tableau). L’écriteau
nous apprend que ce
poing tenait jadis un
poignard, enlevé par
le coupable à sa vic-
time, laquelle reçut
une blessure à la
main.

Cette dernière
inscription est en
capitales romaines ;
les autres, en carac-
tères gothiques gravés
en creux sauf la pre-
mière, qui est en taille
d'épargne.

L’amende représen-
tée par le coût de
ces pièces expiatoires
n’excluait pas toujours

de Pierre, par arrêt de la
loi, parce qu’il a résisté
avec insolence au stadhou-
der dans l’exercice de son
office et l’a frappé du poing au visage, le i3 août 1549.

3. —- Josse de Brits, fils de Jean, a été condamné par la
justice à placer ici ce poing parce qu'il a frappé l’amman
de Westvleeteren dans l’exercice de son office, le i5 octo-
bre i55i.

4. — Le 6 juin 54 Jean Van Belle a été condamné par
arrêt des bourgmestre et échevins de la ville à faire placer
ici cette image parce qu’il avait proféré de très grandes
injures contre le haut bailli de Fumes et du Furnambacht à
l’occasion de l’exercice de son office et de plus proféré j
diverses menaces, de façon à mettre en péril la tranquillité
des autres.

5. — Le 20 mars 55 Guillaume Messiaen a été condamné
par sentence des bourgmestre et échevins de la ville à faire
placer ici cette tête parce qu’il avait proféré diverses
paroles et tenu des propos en dérision et ignonimie de

Dieu Tout-puissant, de
la loi et de la justice
de la ville, et commis
d’autres insolences.

6. — Cette tête avec le bâillon fut placée par arrêt des
landhouder, échevins et censeurs du Furnambacht par
Jean Rengoot, fils d’Antoine, en réparation de mutineries
par lui commises le jour de la Saint-Pierre en août i558 à
l’intérieur de la ville de Fûmes sur le marché en présence
des susdits landhouder, échevins et censeurs, en temps de
troubles... et aussi d’énormes injures, menaces, insolences
et paroles séditieuses proférées par lui. — 2! août i558.

7. — Le 8 mars i623 Léon Vool, fils de Jean, a été con-
damné par Messieurs de la loi de la ville et Châtellenie de
Furnes à placer ici ce poing de métal avec le poignard à
cause de trois rebellions distinctes commises par lui contre
les serviteurs de cette châtellenie dans l’exercice de leur
office et notamment parce que, au cours de l’une de ces trois
rebellions, il a pris de force le poignard du serviteur et, ce
faisant, l’a blessé à la main.

FIG. 2. — INSCRIPTIONS DES XVe ET XVIe SIÈCLES.
 
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