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Musées Royaux du Cinquantenaire [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux du Cinquantenaire — 13.1914

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No 4 (Avril 1914)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24679#0035
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DU CINQUANTENAIRE

27

le châtiment corporel du délinquant ; on peut,
toutefois, considérer leur usage comme un achemi-
nement vers l’abolition de la cruelle « estrapade »,
dont les archives de i653 font encore mention.

Il existe des pièces du même genre à Malines, au
musée de Tournai et à Veere en Zélande ; la col-
lection de la ville de Fûmes est la plus nombreuse
et la plus intéressante aux points de vue de l’art,
de la paléographie et
de l’histoire de nos
anciennes coutumes.

Nous devons rendre
hommage à la mé-
moire du généreux
donateur qui enrichit
notre musée des fac-
similés de ces pré-
cieux documents — et
remercier M. Camille
Wybo, l’artiste pein-
tre verrier bien connu,
qui eut l’obligeance
de nous communiquer
d’utiles renseigne-
ments concernant
leur origine.

Henry Rousseau.

LES GRÈS
RHÉNANS ET
WALLONS (Fin)

IV

Westerwald

Ainsi le Westerwald
qui, jusque là, n’avait
pratiqué qu’une indus-
trie médiocre et dont les produits n’avaient nulle
renommée, put rivaliser avec les ateliers de la
rive gauche du Rhin. De même que les Mennic-
ken s’étaient établis à Grenzhausen, les Knütgen
de Siegbourg vinrent s’établir à Hôhr, en la
personne d’Anno, accompagné de ses fils Bertram
et Rütger (i5go). Une sorte de monopole leur fut
concédé tout au moins pour la fabrication des
grès blancs. Des Mennicken fondèrent aussi des
ateliers à Grenzau. De cette façon, la région du
Westerwald, le Kannenbâckerland, comme on
l’appelait, se trouva hériter de toutes les ressources
insdustrielles et artistiques de Raeren et Sieg-
bourg.

Les frises d’Anno et Christian Knütgen, de
Hans Hilgers, se retrouvent dans les produits de
Hôhr et cela en blanc ou gris et bleu (Inv V.
1843, 752 et autres). Le caractère des ornements
secondaires, le procédé de l’estampage suffisent le
plus souvent à les distinguer des produits plus
anciens de Siegbourg.

A Grenzhausen, Johann Mennicken prolongeait,
peut-on dire, la gloire
artistique de Raeren.
Nous avons de lui une
frise ornementale de
i5g5, accompagnant
celle où Jean Emens
en i587, représenta le
roi de France, le roi
d’Espagne et le roi de
Pologne (Inv.V. 1808)
le Fol supet's (souper)
de l’année i5go (Inv.
V. 180g), et la belle
gourde aux armes tri-
ples de Pappeinlreim-
Wittgens t e i n - W i e d,
datée de 1601 (Inv.
4P7) qu’on peut rap-
procher du vase simi-
laire aux armes
d’Edmond von Reu-
schenberg (fig. i3) à
la date de i5g5 (Inv.
5gg). Ces deux der-
nières pièces sont
d’une grande beauté
décorative. Deux
autres pièces plus tar-
dives sont de la même
lignée.

Pendant les vingt-
cinq premières années
du xvne siècle, les ateliers du Westerwald gar-
dèrent les belles traditions du métier, fohann
Kalb, de Grenzau, donna la frise aux armes sous
arcades des sept Electorats (Inv. V. I7g6) ; des
maîtres anonymes répandirent l’Histoire de l’En-
fant prodigue, celle du bon Samaritain et celle de
Judith (Inv. V. 1812) ; il y eut la frise représen-
tant les Œuvres de miséricorde employée notam-
ment dans l’atelier de Lenhart Mennicken
vers 1620 (Inv. 23q3) et celle aux armes des can-
tons suisses (Inv. 783).

Bref, jusqu’au moment où le style baroque
régna, on vit les formes de Siegbourg et de
Raeren se perpétuer dans les ateliers du Wester-
 
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