DOI Heft:
No 4 (Avril 1914)
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DU CINQUANTENAIRE
29
Bronze, on a construit une nouvelle palafitte à
l’emplacement de celle de la Pierre polie.
M. L. Coutil a parlé de l’importante
« cachette » de Briod (Jura) découverte en 1892.
Elle se composait d’environ 3oo pièces parmi les-
quelles se trouvaient 256 faucilles.
Le savant et sympathique président du congrès
nous a entretenus aussi des tumulus de l’Est si
nombreux et si riches. Dechelette a montré, en
effet, comment l’apparition du fer dans la Gaule
orientale ruina brusquement la suprématie déte-
nue par les régions armoricaines à la fin du
FIG. 14. —• TONNELET EN GRÈS DU WESTERWALD, XVIIe SIÈCLE.
Franckenburg, les murs sont en pierres taillées de
diverses grandeurs, de forme assez régulière et
reliées par des tenons de bois en queue d’aronde.
Il est bien difficile de fixer l’âge de ces enceintes.
L’orateur leur croit une destination plutôt cul-
tuelle.
M. A. Girardot nous a donné d’intéressants
renseignements sur ses fouilles dans les palafittes
du lac de Châlain dont le niveau des eaux avait
pu être abaissé. Les pieux qui mesuraient 10, 12
et jusque 14 mètres de longueur, ont été rencon-
trés à l’extrémité ouest du lac. Nombreuses trou-
vailles : silex taillés, haches polies, os travaillés,
objets en bois, pirogue monoxyle, tissus, restes \
d’animaux sauvages et domestiques, quelques
objets en bronze, notamment une hache à douille
avec son manche de bois. (Le tout au musée de
Lons). Les deux niveaux, Néolithique et Bronze,
étaient nettement séparés. Aucun objet de bronze '
n’a été rencontré dans la couche néolithique. Il
n’y avait donc aucun mélange. A l’époque du
Bronze. En Bourgogne, en Franche-Comté et
dans les provinces voisines, partout où débute
l’exploitation du fer, on trouve les tribus les plus
populeuses et les plus riches, celles qui vont occu-
per désormais le premier plan dans l’histoire de
la Gaule jusqu’à la conquête romaine.
Les tumulus en question sont situés habituelle-
ment sur les plateaux, les points élevés, quelque-
fois les crêtes et les flancs des coteaux. Ils appar-
tiennent pour la plupart aux époques de Hallstatt
ou de Latène et varient beaucoup entre eux, tant
par leurs dimensions et la nature des matériaux
employés que par leur structure interne, les rites
funéraires et le nombre de sépultures qu'ils ren-
ferment. Il y en a qui ont reçu successivement,
pendant un temps très long, les restes funéraires
d’une famille ou d’une tribu, tel le grand tumulus
de Lantilly (Côte d’Or) qui ne contenait pas moins
de 65 sépultures.
M. A. Viré a fait rapport sur la septième
année d’activité de la Commission des Enceintes
LE IXe CONGRÈS PRÉHISTORIQUE
DE FRANCE SESSION DE
LONS - LE - SAUNIER (JURA)
27 JUILLET — 2 AOUT 19 J 3
{Fin)
M. F. Kessler nous a parlé aussi des
« Murs païens » de l’Alsace. Quelques-uns sont
rectilignes, mais la plupart forment des enceintes
occupant généralement un plateau élevé ou le
sommet d’une montagne. A Sainte Odile et au
29
Bronze, on a construit une nouvelle palafitte à
l’emplacement de celle de la Pierre polie.
M. L. Coutil a parlé de l’importante
« cachette » de Briod (Jura) découverte en 1892.
Elle se composait d’environ 3oo pièces parmi les-
quelles se trouvaient 256 faucilles.
Le savant et sympathique président du congrès
nous a entretenus aussi des tumulus de l’Est si
nombreux et si riches. Dechelette a montré, en
effet, comment l’apparition du fer dans la Gaule
orientale ruina brusquement la suprématie déte-
nue par les régions armoricaines à la fin du
FIG. 14. —• TONNELET EN GRÈS DU WESTERWALD, XVIIe SIÈCLE.
Franckenburg, les murs sont en pierres taillées de
diverses grandeurs, de forme assez régulière et
reliées par des tenons de bois en queue d’aronde.
Il est bien difficile de fixer l’âge de ces enceintes.
L’orateur leur croit une destination plutôt cul-
tuelle.
M. A. Girardot nous a donné d’intéressants
renseignements sur ses fouilles dans les palafittes
du lac de Châlain dont le niveau des eaux avait
pu être abaissé. Les pieux qui mesuraient 10, 12
et jusque 14 mètres de longueur, ont été rencon-
trés à l’extrémité ouest du lac. Nombreuses trou-
vailles : silex taillés, haches polies, os travaillés,
objets en bois, pirogue monoxyle, tissus, restes \
d’animaux sauvages et domestiques, quelques
objets en bronze, notamment une hache à douille
avec son manche de bois. (Le tout au musée de
Lons). Les deux niveaux, Néolithique et Bronze,
étaient nettement séparés. Aucun objet de bronze '
n’a été rencontré dans la couche néolithique. Il
n’y avait donc aucun mélange. A l’époque du
Bronze. En Bourgogne, en Franche-Comté et
dans les provinces voisines, partout où débute
l’exploitation du fer, on trouve les tribus les plus
populeuses et les plus riches, celles qui vont occu-
per désormais le premier plan dans l’histoire de
la Gaule jusqu’à la conquête romaine.
Les tumulus en question sont situés habituelle-
ment sur les plateaux, les points élevés, quelque-
fois les crêtes et les flancs des coteaux. Ils appar-
tiennent pour la plupart aux époques de Hallstatt
ou de Latène et varient beaucoup entre eux, tant
par leurs dimensions et la nature des matériaux
employés que par leur structure interne, les rites
funéraires et le nombre de sépultures qu'ils ren-
ferment. Il y en a qui ont reçu successivement,
pendant un temps très long, les restes funéraires
d’une famille ou d’une tribu, tel le grand tumulus
de Lantilly (Côte d’Or) qui ne contenait pas moins
de 65 sépultures.
M. A. Viré a fait rapport sur la septième
année d’activité de la Commission des Enceintes
LE IXe CONGRÈS PRÉHISTORIQUE
DE FRANCE SESSION DE
LONS - LE - SAUNIER (JURA)
27 JUILLET — 2 AOUT 19 J 3
{Fin)
M. F. Kessler nous a parlé aussi des
« Murs païens » de l’Alsace. Quelques-uns sont
rectilignes, mais la plupart forment des enceintes
occupant généralement un plateau élevé ou le
sommet d’une montagne. A Sainte Odile et au