DOI Heft:
No 5 (Mai 1914)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24679#0045
DU CINQUANTENAIRE
37
A PROPOS DES PISTOLETS CATALANS
DE RIPOLL.
FIG. 6.
autre que de débiter le silex en lames (Fig. 6). Il
en est aussi où l’on ne trouve que des ébauches
de haches (Fig. 7), sur d’autres points enfin, ce
sont les pics de mineur-que l’on confectionnait à
l’exclusion de tout autre objet.
Parmi les meilleures pièces provenant de l’ex-
ploration des ateliers ou trouvées au voisinage de
ceux-ci, il convient de mentionner tout d’abord
une magnifique ébauche de grande hache à un
stade déjà très avancé. Elle ne mesure pas moins
de vingt-huit centimètres de longueur. C’est un
spécimen jusqu’ici unique par ses dimensions.
Ensuite une pointe de flèche ou de javelot en
FIG. 7.
forme de feuille de laurier retouchée sur les deux
faces et sur les bords. Elle mesure om,o68 de
longueur et est d’une délicatesse de taille admi-
rable qui en fait une véritable « pièce de maîtrise ».
Enfin, un primitif moulin à bras représenté par
Dans notre étude publiée en mars dernier
dans le Bulletin, nous avons commis
l’erreur, que nous ne voulons pas tarder à
rectifier (1), de donner comme armoiries, à la
ville de Ripoll, celles (d'or au coq chantant
d’aqur) attribuées à Guillermo Ripoll, capitaine
du roi Jaime I d’Aragon (xme siècle).
Les armoiries de la ville de Ripoll, men-
tionnées dans Madoz (2) et
dans Piferrer (3) et repro-
duites par ce dernier (fig. 1)
renferment une rivière (rio)
et un poussin (polio). Ce
sont des armoiries essentiel-
lement parlantes et le nom
de Ripoll lui-même, comme
le fait remarquer Piferrer,
pourrait tirer son origine de
la situation de la localité
au confluent de deux cours
d’eau, le Fraser et le Ter.
A considérer le poussin qui figure
dans les armoiries de Ripoll, au
bord d’une rivière d’azur, on pour-
rait être tenté, à première vue,
d’établir un rapprochement entre ce
poussin et la rivière d’une part, et
les oiseaux et les poissons figurant
d’autre part dans le décor de cer-
tains pistolets de Ripoll.
FIG. I. — ARMOIRIES DE
LA VILLE DE RIPOLL,
D’APRÈS PIFERRER.
(1) Faute de place nous avons dû remet-
tre la publication de cette note addition-
nelle, qui devait paraître en avril dernier
dans notre Bulletin.
(2) Cf. Pascual Madoz, Diccionario
Geografico-Estadistico-Historico de Espâna y sus Pose-
siones de Ultramar, tome XIII, p. 498-499- Madrid, 1849.
(3) Cf. Francisco Piferrer, Nobiliaro de Las Reinas y
Senorios de Espâna, ilustrado con un Diccionario de
Heraldica, etc., t. VI, p. 2o5 et pl. CXXX, n° 2730.
Madrid, 1860.
une meule avec sa molette ou broyeur en grès
dévonien.
Comme précédemment le comte Louis Cavens
a eu la générosité de doter les Musées royaux du
Cinquantenaire de toutes les trouvailles qu’il a
faites au cours de ses fouilles de igi3.
Bün de LoË.
A Spiennes, grand centre industriel où il
s’agissait de produire beaucoup et vite, on ren-
contre des ateliers dans lesquels on ne faisait rien
37
A PROPOS DES PISTOLETS CATALANS
DE RIPOLL.
FIG. 6.
autre que de débiter le silex en lames (Fig. 6). Il
en est aussi où l’on ne trouve que des ébauches
de haches (Fig. 7), sur d’autres points enfin, ce
sont les pics de mineur-que l’on confectionnait à
l’exclusion de tout autre objet.
Parmi les meilleures pièces provenant de l’ex-
ploration des ateliers ou trouvées au voisinage de
ceux-ci, il convient de mentionner tout d’abord
une magnifique ébauche de grande hache à un
stade déjà très avancé. Elle ne mesure pas moins
de vingt-huit centimètres de longueur. C’est un
spécimen jusqu’ici unique par ses dimensions.
Ensuite une pointe de flèche ou de javelot en
FIG. 7.
forme de feuille de laurier retouchée sur les deux
faces et sur les bords. Elle mesure om,o68 de
longueur et est d’une délicatesse de taille admi-
rable qui en fait une véritable « pièce de maîtrise ».
Enfin, un primitif moulin à bras représenté par
Dans notre étude publiée en mars dernier
dans le Bulletin, nous avons commis
l’erreur, que nous ne voulons pas tarder à
rectifier (1), de donner comme armoiries, à la
ville de Ripoll, celles (d'or au coq chantant
d’aqur) attribuées à Guillermo Ripoll, capitaine
du roi Jaime I d’Aragon (xme siècle).
Les armoiries de la ville de Ripoll, men-
tionnées dans Madoz (2) et
dans Piferrer (3) et repro-
duites par ce dernier (fig. 1)
renferment une rivière (rio)
et un poussin (polio). Ce
sont des armoiries essentiel-
lement parlantes et le nom
de Ripoll lui-même, comme
le fait remarquer Piferrer,
pourrait tirer son origine de
la situation de la localité
au confluent de deux cours
d’eau, le Fraser et le Ter.
A considérer le poussin qui figure
dans les armoiries de Ripoll, au
bord d’une rivière d’azur, on pour-
rait être tenté, à première vue,
d’établir un rapprochement entre ce
poussin et la rivière d’une part, et
les oiseaux et les poissons figurant
d’autre part dans le décor de cer-
tains pistolets de Ripoll.
FIG. I. — ARMOIRIES DE
LA VILLE DE RIPOLL,
D’APRÈS PIFERRER.
(1) Faute de place nous avons dû remet-
tre la publication de cette note addition-
nelle, qui devait paraître en avril dernier
dans notre Bulletin.
(2) Cf. Pascual Madoz, Diccionario
Geografico-Estadistico-Historico de Espâna y sus Pose-
siones de Ultramar, tome XIII, p. 498-499- Madrid, 1849.
(3) Cf. Francisco Piferrer, Nobiliaro de Las Reinas y
Senorios de Espâna, ilustrado con un Diccionario de
Heraldica, etc., t. VI, p. 2o5 et pl. CXXX, n° 2730.
Madrid, 1860.
une meule avec sa molette ou broyeur en grès
dévonien.
Comme précédemment le comte Louis Cavens
a eu la générosité de doter les Musées royaux du
Cinquantenaire de toutes les trouvailles qu’il a
faites au cours de ses fouilles de igi3.
Bün de LoË.
A Spiennes, grand centre industriel où il
s’agissait de produire beaucoup et vite, on ren-
contre des ateliers dans lesquels on ne faisait rien