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Musées Royaux du Cinquantenaire [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux du Cinquantenaire — 13.1914

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No 5 (Mai 1914)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24679#0047
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DU CINQUANTENAIRE

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Né à Séville en 1478, don Juan mourut en 1497 ;
son tombeau, élevé en exécution d’une disposition
testamentaire de Ferdinand d’Aragon, se trouve
dans l’église Saint-Thomas, à Avila.

A la demande de notre Commission Royale
des Echanges internationaux, ce mausolée a été
moulé récemment, et l’on a coulé deux épreuves
de ce moulage : l’une pour le musée de l’Acadé-
mie des Beaux-Arts de Madrid, l’autre pour nos
musées du Cinquantenaire (1).

Le sarcophage, de marbre blanc, est rectangu-
laire en plan, pyramidal en profil ; son ornemen-

ouvert sur son genou ; dans les niches, les
personnifications des Vertus Cardinales. Sur la
face opposée : au milieu, Saint Jean-Baptiste, vêtu
de la peau de bête, tenant du bras gauche la croix
ornée d’une banderole ; à ses côtés, les Vertus
Théologales, et un moine assis, lisant.

L’une des faces étroites, sous les pieds du
gisant, offre aussi, dans un cadre rond, la figure
d’un moine assis ; la main droite, posée sur le
siège, tient l’extrémité inférieure d’une branche de
lis fleurie ; l’autre main s’appuie sur un livre
placé de champ sur le genou ; c’est Saint Thomas

TOMBEAU DE DON JUAN D’ARAGON, A AVILA.

tation est du pur style de la Renaissance Italienne
au début du xvie siècle.

A chaque angle s’adosse un griffon, porté par
un pied de lion ; une crinière abondante ondule
sur le cou et la poitrine, cachant la naissance
d’une grande feuille d’acanthe qui descend sur
la partie inférieure du corps et sous laquelle
s’échappe, de part et d’autre, un rinceau fleuri.
Au centre de chacune des faces longues, un cadre
circulaire entoure une figure assise, en haut
relief ; à droite et à gauche de ce motif deux
autres figures, posées et taillées de même, se
détachent sous des niches cintrées — un peu
petites — de faible profondeur. Les sujets sont :
sur la face correspondant à la droite du gisant,
la Vierge, qui retient de la main gauche l’Enfant
Jésus, assis, et pose l’autre main à un livre

d’Aquin, patron de l’église. Aux côtés de ce mé-
daillon, deux angelots, en bas relief, portent sur
l’épaule des torches ardentes.

Deux figures pareilles, mais qui tiennent leurs
torches renversées en signe de deuil, encadrent, sur
l’autre face étroite, l’inscription commémorative.
Celle-ci est formée de capitales romaines gravées
en creux ; elle donne les noms et titres du défunt,
indique son âge et la date de sa mort, célèbre ses
vertus et rappelle que son père, le roi Ferdinand le
Catholique, ordonna par testament l’érection du
monument.

Ce soubassement est couronné d’une corniche
très légère, à larmier cannelé.

La dalle supportant le gisant est surélevée par
une forte doucine décorée de guirlandes de fruits
accompagnées d’attributs divers : casques, cui-
rasses, trophées, blasons, instruments de musique,
etc., hors-d’œuvre un peu trop grands d’échelle,

(1) Au fond du Grand Hall, n° 3700 (2940)
 
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