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Société Française de Reproductions de Manuscrits à Peintures [Hrsg.]
Bulletin de la Société Française de Reproductions de Manuscrits à Peintures — 1.1911

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Société Française de Reproductions de Manuscrits à Peintures
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https://doi.org/10.11588/diglit.31472#0012
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SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE REPRODUCTIONS DE MANUSCRITS A PEINTURES

pouvoirs publics a laissé refroidir ces nobles inlentions et le temps s'est écoulé sans
qu’aucune des mesures proposées ait été suivie d’effet.

L’année suivante, la Belgique a pris l’honorable initiative de réunir un Congrès, que
présida, à Liège, au mois d’août 1905, M. Henri Omont, l’éminent conservateur des
manuscrits de notre Bibliothèque nationale. Nombre de rapports des mieux étudiés j
furent présentés, qui donnèrent suite à des vœux excellents, chaleurensement exprimés
et adoptés. L’un d’eux, rédigé par un congressiste américain, dressait tout un vaste plan
de coopération entre les différentes bibliothèques pour arriver à former un immense
recueil de fac-similés, tant des manuscrits et des chartes que des livres rares. Les col-
lections ainsi constituées devaient être centralisées dans un dépôt international. Ce
projet de grande envergure fut applaudi, mais, par cela même qu’il embrassait un plan
peut-être trop vaste, il ne se réalisa pas.

Cependant plusieurs conservateurs de bibliothèques, à Paris, Londres, Bruxelles,
fîrent paraître un certain nombre de reproductions de peintures de manuscrits qui
offraient un grand intérêt, comme instruments de travail, mais que la prudence des
éditeurs rendait trop rares et qui se présentaient sous des formatstrop réduits. Ajou-
tons aussi quelques travaux de luxe, publiés isolément, qui ne pouvaient faire conce-
voir aucune espérance de continuité dans l’avenir.

C’est alors qu’émus de cette indifférence qui menaçait de se prolonger jusqu’à ce
qu’un nouveau désastre vînt réveiller les esprits de leur torpeur, nous voulûmes prendre
l’initiative d’une Société particulière, chargée de reproduire les peintures des plusbeaux
manuscrits par des procédés photo-mécaniques appropriés et dans les meilleures condi-
tions possibles.

Notre but est donc de constituer avec le temps un vaste Corpus picturarum manu-
scriptorum codicum. Amoins d’exceptions, que nous ne pouvons prévoir, nous comp-
tons nous cantonner dans cette classe de reproductions ; le champ suffira amplement à
notre activité et nécessitera l’emploi de toutes nos ressources.

Nous assurerons ainsi la conservation des plus magnifiques spécimens de la peinture
au moyen âge, sans oublier les manuscrits orientaux à miniatures dont la beauté
passionne de nombreux amateurs et, si de nouveaux désastres viennent à se produire,
tel l’incendie de Turin, nous nous serons aumoins ménagé une représentation graphique
de chefs-d'œuvre, dont auparavant il ne serait resté qu’un sec énoncé dans les descrip-
tions données par les catalogues.

N’est-il pas bizarre que chaque année l’œuvre des peintres contemporains soit photo-
graphiée à de nombreux exemplaires et répandue par des reproductions de cartes pos-
tales dans de multiples catalogues ou magazines ? On avouera que, pour quelques cbefs-
 
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