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Durrieu, Paul: Les manuscrits des Statuts de l'ordre de Saint-Michel
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.31472#0023
LES MANUSCRITS
DES STATUTS DE L’ORDRE DE SAINT-MICHEL
Dans l’étude si passionnante des manuscrits à miniatures, il s’otfre à nous différents
plans à adopter pour la disposition générale d’un travail. Une marche à suivre qui esl
une des plus intéressantes, et qui peut conduire à de précieux résullats, est celle qui
consiste à grouper la série entière, aussi complète que possible,des volumes renfermant
la copie ou la traduction d’un même texte. On arrive ainsi à montrer de quelle manière
l’illustration d’un unique écrit a été comprise et s’est modifiée en passant d age en âge
et de pays à pays, tableau d’ensemble où l’bistoire de l’art trouve parfois beaucoup à
gagner.
De ce genre d’étude, M. le comte Alexandre de Laborde a donné un exemple vraiment
mémorable, et qui mérite de faire époque dans cette brancbe de l’érudition, par son
magistral ouvrage sur Les manuscrits à peintures de la Cité deDieu de saint Aucjustin.
Depuis longtemps je me suis occupé de réunir les matériaux d’une enquête analogue
portant sur tout ce que j’ai pu retrouver d’exemplaires manuscrits, ou illustrés à la main,
des Statuts de l'Ordre cle Saint-Michel. II s’agitlà de volumes infiniment moins consi-
dérables matériellement que le traité de saint Augustin auquel s’est attaqué le comte
Alexandre de Laborde. Ce ne sont que des livrets d’un petit nombre de feuillets, ne
dépassant pas en dimensions un format analogue au maximum à notre moderne in-4°,
et ne comptant chacun au plus qu’une ou deux miniatures de réelle importance. Mais
ces livrels, que je me pro|50se de faire défiler devant le lecteur, tout en me bornant seu-
lement au plus essentiel, auront l’avantage de m’amener à mettre en lumière, au milieu
d’autres productions dignes d’attention, quelques pages qui comptent au' nombre des
cbefs-d’œuvre enfantés par la miniature française, de la seconde moitié du xv e siècle au
deuxième tiers du xvi°.
L’Ordre de Saint-Michel doit sa création au roi de France Louis XI. Celui-cile fonda
par une ordonnance en date du I 01' aoùt 1469, véritable cliarte constitutive, que le même
Sociélê française de reproduclions de manuscrits a peintures.
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DES STATUTS DE L’ORDRE DE SAINT-MICHEL
Dans l’étude si passionnante des manuscrits à miniatures, il s’otfre à nous différents
plans à adopter pour la disposition générale d’un travail. Une marche à suivre qui esl
une des plus intéressantes, et qui peut conduire à de précieux résullats, est celle qui
consiste à grouper la série entière, aussi complète que possible,des volumes renfermant
la copie ou la traduction d’un même texte. On arrive ainsi à montrer de quelle manière
l’illustration d’un unique écrit a été comprise et s’est modifiée en passant d age en âge
et de pays à pays, tableau d’ensemble où l’bistoire de l’art trouve parfois beaucoup à
gagner.
De ce genre d’étude, M. le comte Alexandre de Laborde a donné un exemple vraiment
mémorable, et qui mérite de faire époque dans cette brancbe de l’érudition, par son
magistral ouvrage sur Les manuscrits à peintures de la Cité deDieu de saint Aucjustin.
Depuis longtemps je me suis occupé de réunir les matériaux d’une enquête analogue
portant sur tout ce que j’ai pu retrouver d’exemplaires manuscrits, ou illustrés à la main,
des Statuts de l'Ordre cle Saint-Michel. II s’agitlà de volumes infiniment moins consi-
dérables matériellement que le traité de saint Augustin auquel s’est attaqué le comte
Alexandre de Laborde. Ce ne sont que des livrets d’un petit nombre de feuillets, ne
dépassant pas en dimensions un format analogue au maximum à notre moderne in-4°,
et ne comptant chacun au plus qu’une ou deux miniatures de réelle importance. Mais
ces livrels, que je me pro|50se de faire défiler devant le lecteur, tout en me bornant seu-
lement au plus essentiel, auront l’avantage de m’amener à mettre en lumière, au milieu
d’autres productions dignes d’attention, quelques pages qui comptent au' nombre des
cbefs-d’œuvre enfantés par la miniature française, de la seconde moitié du xv e siècle au
deuxième tiers du xvi°.
L’Ordre de Saint-Michel doit sa création au roi de France Louis XI. Celui-cile fonda
par une ordonnance en date du I 01' aoùt 1469, véritable cliarte constitutive, que le même
Sociélê française de reproduclions de manuscrits a peintures.
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