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Omont, Henri: Listes des recueils de fac-similés et des reproductions de manuscrits conservés à la Bibliothèque Nationale, [1]
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II. OMONT
II ne semble pas que ces premiers essais de reproduction de manuscrits,
tous deux restés inachevés, aient été suivis cle tentatives plus heureuses dans la
suite du XVII e siècle et pendant les premières années du XVIII e, cjuoique de
nombreux fac-similés gravés de chartes et de manuscrits aient été publiés,
à la même époque, dans ditîérentsouvrages. II suffit cle rappeler la reproduc-
tion par le P. Papebroch de plusieurs anciens diplômes de S. Maximin de
Trôves 1, puis les nombreuses planclies gravées qui accompagnent les grands
ouvrages paléographiques publiés en Francc par Mabillon 2 et Montfaucon 3,
par Carpentier 4 et les auteurs du Nouveau Traité cle Diplomatique b ; en
Allemagne par Besscl 6 et Walther 7 ; en Espagne, par Rodriguez 8 et Merino 9 ;
enfin en Italie, les collections des peintures des célèbres manuscrits de
Térence 10 et de Virgile 11 du Vatican, suivies au début du XIX e siècle, par les
Papiri de G. Marini 12 et les ITerculanensia volumina 13, etc.
Dansla première moitié du XIX esiècle, la clécouvertede la lithographie vint
donner un nouvel essor à la reproduction des fac-similés clc manuscrits 14 ;
mais il était réservé à l’invention de la photographie 15, et plus encore à ses
merveilleuses et récentes applications, la photogravure, la phototypie et la
zincogravure, cl’ouvrir cles voies nouvelles et inespérées à l’étude cle toutes
les branches de la paléographie. Dans le clernier quart du XIX e siècle et au
début du XX e, les fac-similés demanuscrits, les collections despécimens cl’écri-
1. Acta sanctorum, collegit J. Bollandus, ad tomum II Aprilis propylæum ( 1675), p. i-xxxi.
2. De re diplomatica libri VI [et Supplementum] (Lutetiæ Paris., 1681 et 1704, in-fol.).
3. Palæopraphia i/ræca (Parisiis, 1708, in-fol.).
4. Alphabelum Tironianum (Lutetiæ Paris., 1747, in-fol.).
5. Par D. Tassin et D. Toustain (Paris, 1750-1765, 6 vol. in-4°).
6. Chronicon Gotwicense (Tegernsee, 1732, 2 vol. in-fol.).
7. Lexicon diplomaticum (Gotting'æ, 1745 [ou 1747], in-fol.).
8. Bibliotheca universal de la polygraphia espanola (Madrid, 1738, in-fol.).
9. Escuela paleographica (Madrid, 1780, in-fol.).
10. P. Terentii comœcliæ (Urbini, 1736, in-fol., et Romæ, 1767, 2 vol. in-fol.).
11. Antiquissimi Virgiliani codicis fragmenla et picturæ (Romæ, 1741, in-fol.), et Picluræ antiquissimi Virgi-
liani codicis (Romæ, 1782, in-4°).
12. I Papiri diplomatici (Roma, 1805, in-fol.).
13. Ilerculanensium voluminum quae supersunt (Neapoli, 1793 et suiv., 11 vol. in-fol.).
14. L’un des premiers essais de ce genre est dû au comte de Lasteyrie, qui, dès 1819, faisait reproduire en
fac-simile par la lithographie, alors à ses débuts, quelques lettres de Henri IV.
15. Les premiers essais de reproduction de manuscrits par la photographie paraissent remonter à 1840 et
être dus à W. II. Fox Talbot (1800-1877). J.-B. Biot en présenta des spécimens à l’Académie des Inscriptions
dans ses séances des 6 et 20 mars 1840; ils consistaient en deux fac-similés d’un psaume en hébreu et deux
autres d’une gazette persane etd’une charte latine de 1279. Cf. Bibliothèque de l'École des chartes, t. I (1839-
40), p. 408.
II. OMONT
II ne semble pas que ces premiers essais de reproduction de manuscrits,
tous deux restés inachevés, aient été suivis cle tentatives plus heureuses dans la
suite du XVII e siècle et pendant les premières années du XVIII e, cjuoique de
nombreux fac-similés gravés de chartes et de manuscrits aient été publiés,
à la même époque, dans ditîérentsouvrages. II suffit cle rappeler la reproduc-
tion par le P. Papebroch de plusieurs anciens diplômes de S. Maximin de
Trôves 1, puis les nombreuses planclies gravées qui accompagnent les grands
ouvrages paléographiques publiés en Francc par Mabillon 2 et Montfaucon 3,
par Carpentier 4 et les auteurs du Nouveau Traité cle Diplomatique b ; en
Allemagne par Besscl 6 et Walther 7 ; en Espagne, par Rodriguez 8 et Merino 9 ;
enfin en Italie, les collections des peintures des célèbres manuscrits de
Térence 10 et de Virgile 11 du Vatican, suivies au début du XIX e siècle, par les
Papiri de G. Marini 12 et les ITerculanensia volumina 13, etc.
Dansla première moitié du XIX esiècle, la clécouvertede la lithographie vint
donner un nouvel essor à la reproduction des fac-similés clc manuscrits 14 ;
mais il était réservé à l’invention de la photographie 15, et plus encore à ses
merveilleuses et récentes applications, la photogravure, la phototypie et la
zincogravure, cl’ouvrir cles voies nouvelles et inespérées à l’étude cle toutes
les branches de la paléographie. Dans le clernier quart du XIX e siècle et au
début du XX e, les fac-similés demanuscrits, les collections despécimens cl’écri-
1. Acta sanctorum, collegit J. Bollandus, ad tomum II Aprilis propylæum ( 1675), p. i-xxxi.
2. De re diplomatica libri VI [et Supplementum] (Lutetiæ Paris., 1681 et 1704, in-fol.).
3. Palæopraphia i/ræca (Parisiis, 1708, in-fol.).
4. Alphabelum Tironianum (Lutetiæ Paris., 1747, in-fol.).
5. Par D. Tassin et D. Toustain (Paris, 1750-1765, 6 vol. in-4°).
6. Chronicon Gotwicense (Tegernsee, 1732, 2 vol. in-fol.).
7. Lexicon diplomaticum (Gotting'æ, 1745 [ou 1747], in-fol.).
8. Bibliotheca universal de la polygraphia espanola (Madrid, 1738, in-fol.).
9. Escuela paleographica (Madrid, 1780, in-fol.).
10. P. Terentii comœcliæ (Urbini, 1736, in-fol., et Romæ, 1767, 2 vol. in-fol.).
11. Antiquissimi Virgiliani codicis fragmenla et picturæ (Romæ, 1741, in-fol.), et Picluræ antiquissimi Virgi-
liani codicis (Romæ, 1782, in-4°).
12. I Papiri diplomatici (Roma, 1805, in-fol.).
13. Ilerculanensium voluminum quae supersunt (Neapoli, 1793 et suiv., 11 vol. in-fol.).
14. L’un des premiers essais de ce genre est dû au comte de Lasteyrie, qui, dès 1819, faisait reproduire en
fac-simile par la lithographie, alors à ses débuts, quelques lettres de Henri IV.
15. Les premiers essais de reproduction de manuscrits par la photographie paraissent remonter à 1840 et
être dus à W. II. Fox Talbot (1800-1877). J.-B. Biot en présenta des spécimens à l’Académie des Inscriptions
dans ses séances des 6 et 20 mars 1840; ils consistaient en deux fac-similés d’un psaume en hébreu et deux
autres d’une gazette persane etd’une charte latine de 1279. Cf. Bibliothèque de l'École des chartes, t. I (1839-
40), p. 408.