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Société Française de Reproductions de Manuscrits à Peintures [Editor]
Bulletin de la Société Française de Reproductions de Manuscrits à Peintures — 6.1922

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Boinet, Amédée: Choix de miniatures détachées: conservées au Musée de Cluny, a Paris
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https://doi.org/10.11588/diglit.42050#0029
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CONSERVÉES AU MUSÉE DE CLUNY, A PARIS

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Inestimable est ta forte vigueur.
En faictz et dictz, gardes bien de mesprendre
Le tien vouloir.
Le verso de cette peinture est blanc.
Les six peintures comportent un encadrement d’architecture antique, composé d’un
entablement reposant sur deux colonnes corinthiennes. Au bas de chacune d’elles,
sont peintes les armes de Louise de Savoie (mi-parti d’Orléans 1 et de Savoie), soute-
nues par deux anges.
Les Vertus sont vêtues de blanc et ont la tête ceinte d’un cercle d’or ; les Vices ont
des vêtements le plus souvent bleus ou rouges, avec ou sans rehauts d’or. Les scènes
se détachent sur un fond de paysage qui est bleu dans les lointains.
L’exécution de ces miniatures est médiocre. Les personnages sont mal campés, les
animaux, quelquefois peints entièrement en or, maladroitement dessinés, les couleurs
enfin appliquées sans aucune habileté.
La date d’exécution du manuscrit d’où proviennent ces feuillets doit être reportée
après l’avènement de François Ier (1515), puisque nous lisons dans le premier rondeau
intitulé : « Humilité contre Orgueil » (4e et 5e vers) :
« Sus toutes Dieu te a divine approuvée,
En te faisant mere d’un si grand roy. »
D’autre part, le poème a été composé avant 1531, date de la mort de Louise de
Savoie.
N° 1816. — FEUILLET D’UN LIVRE D’HEURES.
Ce feuillet appartenait au calendrier d’un livre d’Heures. Il présente une peinture
figurant la moisson (mois d’août) [pi. VII.)
Parchemin. 277 millimètres de hauteur sur 195 de largeur. Don de M. Benjamin Fil-
lon (1867). Ce feuillet, qui a figuré à l’Exposition universelle de 1867 2, a appartenu
auparavant à l’antiquaire Jules Charvet qui le tênait lui-même d’un chimiste de Poitiers
nommé Meillet.
Au recto, calendrier pour le mois de juillet, copié sur deux colonnes. Une partie
de la colonne de droite a été grattée. A la partie inférieure est inscrit le quatrain
suivant :
1. Et non d’Angoulême, comme on pourrait tout d’abord le supposer (le lambel ne porte pas de croissant).
On sait que Louise de Savoie épousa en 1490 Charles d’Orléans, comte d’Angoulême, qui mourut en 1496.
2. Voy. Exposition universelle de 1867 à Paris. Catalogue général. Histoire du travail et monuments histo-
riques, p. 200, n° 2770.
 
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