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La chronique des arts et de la curiosité — 1867

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Nr. 196 (10 octobre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26659#0260
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246

LA CHRONIQUE DES ARTS

lui, a déjà orné de peintures deux chapelles à Li-
moges et en décorera une à Notre-Dame.

**# Dans la construction du nouvel Opéra, on
a employé 4,548 mètres cubes de moellons,
1,582 mètres cubes de pierres meulières, 35,344
mètres cubes de plâtre, 95,183 mètres cubes de
pierres diverses, 3,220 mètres cubes de chaux,
9,507 mètres cubes de sable, 5,762,000 mètres
cubes de briques, 7,097 mètres cubes de cailloux,
3,,132,900 kil. de ciment, 760,648 kil. de fonte,
et 4,582,185 kil. de fer.

*** Malgré les vives et justes réclamations de
la presse, le buste de Gluck, qui fut le véritable
père de l’opéra lyrique en France, ne figurera pas
sur la façade de l’Opéra. Cet oubli était regret-
table; mais dès qu’il tourne au parti pris, il
prend un caractère que le public intelligent a
déjà qualifié sévèrement.

*** On lit dans la Gazette de Hermannstadt :
Lors de la construction du chemin de fer de
Arad-Alvinez, les fouilles amenèrent au jour de
nombreuses antiquités romaines, entre autres des
pièces d’or et d’argent, et un superbe autel en
marbre blanc, aux côtés duquel se trouvent
les statues de Bacchus et de Cérès d'un travail
parfait; en outre un trône en marbre blanc de
Carrare, sur lequel repose une statue d’homme.
Malheureusement la tête et les bras de cette sta-
tue manquent. A côté de ces antiquités, on
trouva aussi quant ité de tablettes avec des inscrip-
tions, des mortiers en pierre, etc.

*** Nous détachons de la quatrième page du
Sport cette annonce caractéristique :

« On demande à échanger un fort joli tableau
de marine, d’un grand maître, contre deux bas-
sets et un braque bien dressés. »

*** La société du Cercle international de
l’Exposition universelle de 1867 est autorisée à
établir dans le local dépendant dudit cercle , et
figuré au plan ci-dessus visé, lequel restera an-
nexé au présent décret, une salle de ventes pu-
bliques pour la vente aux enchères et en gros
des objets admis à l’Exposition universelle et
auxquels les lois et règlements permettent d’ap-
pliquer ce mode de vente.

La société permissionnaire devra, avant d’user
de la présente autorisation, fournir, pour la ga-
rantie de sa gestion, un cautionnement de
soixante mille francs ( 60,000 fr.), dont le mon-
tant sera versé, en espèces ou en valeurs fran-
çaises, à la caisse des dépôts et consignations, con-
formément à l’article2du décret du 12 mars! 859.

*** On annonce la mort de M. Depaulis, gra-
veur en médailles.

*** On sait quelle magnifique introduction
Victor Hugo a écrite pour le Paris-Guide. C’est
comme un arc triomphal dont le style original,
les proportions grandioses et les détails recher-
chés résument pour le voyageur les caractères
historique, philosophique et artistique de la cité
dans laquelle il va pénétrer.

Les éditeurs du Paris-Guide viennent de dé-
tacher cette puissante étude et d’en faire, pour
la nombreuse clientèle du poète, un tirage à part.
L’attention n’est plus détournée, comme lorsque
l’on ouvre ce livre, par l’impatience d’arriver aux
divers chapitres d’histoire, d’art ou de vie mo-
derne, et l’on juge mieux des développements
féconds que Victor Hugo a donnés aux idées et
aux faits dans les cinq chapitres qui ont pour
titre : Y Avenir, le Passé, Suprématie et Fonc-
tion de Paris, et Déclaration de paix.

*** Nous avons soigneusement noté, dans
notre Bibliographie, à mesure de leur appari-
tion, les livraisons du Bibliographe alsacien qui
renfermaient des portions du travail de feu Tain-
turier sur les faïences du nord de la France,
Strasbourg, Haguenau, Niderwillier. Il a été fait,
par les soins de M. Charles Mehl, un tirage à
part de cet excellent travail. Cela formera un
petit volume orné de planches, avec introduction
et notice sur Tainturier et ses travaux; il est
tiré à petit nombre, imprimé avec beaucoup de
soin, et paraîtra prochainement.

*** La petite Revue anecdotique qui avait
cessé sa publication depuis quelques mois, va
reparaître régulièrement le 10 et le 25 de chaque
mois sous la direction de M. A. de la Fizelière.
Les beaux-arts y auront sans doute plus de
place que par le passé.

^ Au moment où l’Exposition universelle va
se dissoudre, la Commission impériale vient
enfin de livrer au public la première moitié du
catalogue général de Y Histoire du Travail. Ce
premier fascicule, imprimé en caractères presque
microscopiques, ne coûte pas moins de 3 francs.

*** La seconde série des Collections célèbres
cFœuvres d’art, publiée par M. Édouard Lièvre
avec le concours de plusieurs des collaborateurs
de la Gazette, va être mise en vente la semaine
prochaine. Les amateurs qui désirent souscrire
à ce bel ouvrage que nous avons plus d’une fois
signalé, peuvent s’adresser aux bureaux de la
Chronique.

Lundi dernier ont eu lieu à Saint-Jacques-
 
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