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La chronique des arts et de la curiosité — 1874

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Nr. 11 (14 mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26614#0109
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K° i i — 1874.

BUREAUX, p, RUE LaFFIÎÎF.

14 mars.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLEMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN.

Le; lionnes à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

U

n an

PARIS ET DÉPARTEMENTS.
. 12 £r. | Six mois. .

8 fr.

Nous recevons de M. F. Ravaisson la le lire
suivante :

Monsieur le rédacteur,

Il est très-vrai qu» les catalogues des Anti-
ques du Louvre sont encore loin d'être à jour.
Personne ne le regrette plus vivement que le
conservateur actuel et les autres fonctionnai-
res de ce département. Aussi s’occupent-ils
activement de pourvoir à une lacune signa-
lée depuis tant d’années et si fâcheuse dans le
service du musée, et elle serait déjà réparée,
au moins à beaucoup d’égards, si d’autres
soins plus urgents encore n’avaient absorbé
une très-grande-partie 'des moments dont on
a pu disposer.

La Conservation actuelle ôtait à peine entrée
en fonctions (juillet 1870), lorsque s’est ou-
verte la série des événements qui pendant si
longtemps ont obligé de s’occuper de beau-
coup d’autres soins, concurremment avec la
mise à jour des écritures.

Pendant le siège de Paris, une grande partie
des objets précieux ont dù être mis à l’abri
de toutes les chances de la guerre. Pour dé-
placer et pour rétablir ensuite à leurs places
quantité d’objets formés en très-grand nombre
de fragments qui tiennent à peine ensemble,
il a fallu beaucoup de soins et par conséquent
de temps. Tout en se livrant à ce travail, on
croyait devoir tirer des magasins du Louvre
et de ses caves ce qui pouvait s'y trouver de
monuments antiques, plus ou moins fragmen-
tés, qui n’en paraissaient pas moins devoir
être placés enlin sous les yeux du public et li-
vrés à l’étude. C’est parmi ces objets rendus
ainsi à la lumière que se trouvait ce Persée
dont la Chronique des Beaux-Arts s’est occupée
pour se plaindre de ce qu’on en avait détaché
des morceaux postiches, restaurations plus
que médiocres, qui défiguraient uii beau mor-
ceau d’antiquité et en avaient fait méconnaî-
tre jusqu’à présent le mérite. Disons tout de

suite, puisque l’occasion s’en présente, que le
torse n est pas la seule partie antique de cette
figure, ainsi qu’on l’a avancé dans l’article
auquel je fais allusion , mais que les jambes
sont du même marbre et du même ciseau.
Disons encore ici que les mutilations de
deux bas-reliefs du Parthénon, au sujet
desquelles on a élevé aussi dans votre journal
des plaintes qui en ce moment même se ré-
pètent ailleurs, ont consisté à ôter de ces deux
bas-reliefs des tètes en plâtre qu’un restaura-
teur moderne y avait ajoutées. Et c’est depuis
que l’un des deux bas-reliefs dont il s’agit a été
rendu ainsi à son état primitif que le British
Muséum en a demandé un moulage pour le
placer dans sa collection à côté des originaux
qu’on s’y est bien gardé de restaurer, et pour
le substituer à celui qui représentait jusqu’à
présent le monument dans l’état où le restau-
rateur l’avait mis.

A ces marbres tirés des magasins du Louvre
sont venus s’en joindre d’autres que le conser-
vateur des Antiques a amenés de palais et de
jardins (Tuileries, Luxembourg, Versailles, Tria-
non, palais Mazarin, etc.), oïl ils ôtaient ainsi
à peu près perdus pour le public et expo-
sés à diverses causes de détérioration. 11 a
fallu mettre tous ces monuments en état de
figurer dans le musée, les installer sur des
piédestaux, les placer. Le nombre des mor-
ceaux, qui des magasins et des caves du Lou-
vre, ou de diverses autres localités, sont
venus prendre place ainsi dans le musée est
de plus de cent. Il faut y joindre des bronzes
précieux épars alors dans les Tuileries: le Lao-
coon, l’Ariane, l’Apollon, la Diane, etc., qui
en ont été retirés et qui décorent maintenant
les vestibules du pavillon Denon et de la ga-
lerie Daru. 11 faut y joindre encore un certain
nombre de statues, de bustes et de bas-reliefs
du moyen âge et de la Renaissance, ou des
époques plus récentes encore, qui ont été tirés
soit des magasins du Louvre, soit des palais
et jardins des Tuileries, de Saint-Cloud, etc.,
pour figurer parmi les sculptures modernes
 
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