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La chronique des arts et de la curiosité — 1882

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Nr. 27 (19 Août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17398#0224
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LA CHRONIQUE DES ARTS

La magnifique collection récemment
acquise par le musée du Louvre à Mme veuve
Timbal et comprenant des bronzes, des ivoi-
res, etc., de la Renaissance, vient d'être pla-
ce'© dans les salles de la Colonnade.

L'agrandissement de la bibliothèque
Carnavalet, projeté' depuis longtemps, sera en
voie d'exécution à la rentrée. 11 consistera en
un corps de bâtiment allant de l'aile où est
située la salle de lecture publique à la partie
de l'édifice connue sous le nom de l'hôtel des
Drapiers.

Cette annexe comprendra, au rez-de-chaus-
sée, une continuation des pierres tombales,
inscriptions ou autres se rattachant à l'his-
toire de Paris, et que le musée renferme en
si grand nombre. Au premier étage, une ga-
lerie de tableaux et gravures da vieux Paris,
lesquels encombrent en ce moment les salles
de numismatique. Quant à celles-ci, que leur
situation réserve forcément aux visiteurs pri-
vilégiés, on les mettra en communication avec
les autres parties du musée, de façon à pou-
voir y admettre le public, mais le dimanche
seulement.

En attendant ces modifications, le musée
Carnavalet s'enrichit chaque jour de nouveaux
documents.

C'est ainsi qu'on vient de placer dans l'es-
calier conduisant à la bibliothèque un im-
mense plan de Paris, commencé en l'an 173k
et achevé en 1739, levé et dessiné par Louis
Bretez, gravé par Claude Lucas et écrit par
Aubin.

D'autres plans ou reproductions de plans
plus récents, seront prochainement exposés.

La galerie consacrée à l'époque révolution-
naire renferme deux nouvelles statuettes d'un
artiste contemporain de cette période et qui
a cherché à concilier les fictions mythologi-
ques avec les idées nouvelles.

On remarque encore 12 vues du cours de
la Seine signées du peintre Raguenet et ache-
tées récemment à la Samaritaine.

Enfin une esquisse peinte représentant l'a-
pothéose de Marat. Cette esquisse est attri-
buée au peintre David qui fut en effet chargé
d'organiser cette cérémonie.

M. Henri Nénot, architecte, ancien pen-
sionnaire de l'Académie française à Rome,
vient enfin de toucher la prime de 50,000 fr.
qui lui était due par le gouvernement italien
pour son concours du prix du monument à
élever à Victor-Emmanuel.

^*^K- Le concours pour le certificat d'apti-
tude à l'enseignement du dessin dans les
lycées s'est ouvert le 16 août à sept heures et
demie du matin, au lycée Louis-le-Grand.
Le concours pour le diplôme s'ouvrira le 23
août.

M. Antonin Proust avait fait deman-
der à M. Fouquiau, propriétaire de l'ancien
hôtel d'Effiat, 26, rue Vieille-du-Temple, l'au-
torisation de faire mouler le magnifique bas-
relief en pierre, par Sarrazin, qui orne un des
côtés de la cour et représente des trophées
d'armes traitées dans le style pompeux du
dix-septième siècle. M. Fouquiau a fait pré- 1

venir qu'il offrait non-seulement deux épreu-
ves de moulage exécutées à ses frais, l'une
pour le musée du Trocodéro, et l'autre pour
le musée de la ville de Paris, mais encore
qu'il offrait l'original lui-même, l'hôtel étant
sur le point d'être démoli. M. Proust s'est
empressé d'offrir au musée du Louvre cette
pièce monumentale. Elle doit être en ce mo-
ment livrée à M. de Ronchaud.

Un trésor consistant en monnaies de divers
règnes et de belle conservation a été récem-
ment découvert dans cet hôtel, ainsi que des
livres et des manuscrits.

Le comité des inscriptions historiques
vient de proposer à l'administration de placer
l'inscription suivante sur la façade méridionale
du théâtre du Châtelet :

« Le peintre Louis David, mort en exil à
Bruxelles le 29 décembre 1825, est né dans
une maison du quai de la Mégisserie, le 30
août 1748. »

Une importante découverte scientifique
vient d'être faite à Salonique.

Des œuvres du célèbre médecin Galien, que
l'on croyait perdues, notamment ses traités
sur les forces physiques et les constitutions,
ont été retrouvées.

M. Alexandro Castellani, l'éminent an-
tiquaire romain, vient de faire don au mu-
sée du Trocadéro des moulages de trois bas-
reliefs de Mino da Fiesole, qui existent dans
la crypte du Vatican. Les sujets représentés
sont la Foi, l'Espérance et la Charité.

On a placé à l'Institut, le buste de
Lamartine, par M. le baron A. Bourgeois.

On sait qne Michel Montaigne a habité
longtemps l'Italie. On connait ses lettres écri-
tes en italien sur sa visite au Tasse dans la
prison des fous, et d'autres circonstances cu-
rieuses de ce séjour.

La municipalité de Rome vient de décider
de rappeler, par une plaque commémorative
en marbre, que Montaigne a habité l'hôtel
deW Orso.

Voici la traduction du texte de l'inscription
qui sera gravée sur cette plaque :

S. P. Q. R. — Dans cette ancienne auberge
dell' Orso demeura le moraliste français Mon-
taigne, auteur du Livre des sages, qui a beau-
coup contribué au progrès de la nouvelle phi-
losophie. Le sénat de Rome lui avait conféré
le droit de citoyen romain.

A la vente des livres de M. Didot, la
Bibliothèque nationale a pu acquérir plusieurs
volumes qui avaient droit de figurer dans nos
collections et dont nous aurions toujours été
privés si le gouvernement avait laissé échapper
cette occasion de les faire entrer dans notre
grand dépôt littéraire.

Le plus important est un manuscrit français
du xive siècle, qui avait fait partie de la li-
brairie installée par Charles V dans une des
tours du Louvre. Cette librairie, qui a été le
premier noyau de notre Bibliothèque natio-
nale, eut beaucoup à souffrir des troubles du
xve siècle.

Des livres que Charles V avait rassemblée,
au nombre de plus de douze cents, notre Bi-
 
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