La chronique des arts
légion d'honneur
Officiers
MM. Maspero, professeur au Collège de Franco,
directeur des fouilles et du musée de Boulaeq.
Thomas, sculpteur, membre de l'Institut.
Chevaliers
Kaempfen, homme de lettres, ancien directeur
des Journaux officiels, inspecteur des beaux-arts,
délégué dans les fonctions de directeur des beaux-
arts.
Dubois, graveur en médailles ; prix de Rome
1853; médailles 1868 et 1869; hors concours.
Corroyer, architecte des monuments historiques ;
médailles de lre classe 1873 et Exposition uni-
verselle de 1878, hors concours.
Lobrichon, peintre ; médaille 1S68.
NOUVELLES
Sur la proposition du ministre de l'in-
struction publique et des arts, M. Edmond Le-
blant, membre de l'Institut, est nomme' pour
six ans, à partir du lerjanvier 1883, directeur
de l'école française de Rome, en remplace-
ment de M. Geoffroy, dont le mandat est
expire' et n'est pas renouvelé' sur sa demande.
On sait que le conseil municipal a
offert récemment l'emplacement situé der-
rière le temple de l'Oratoire de la rue Saint-
Honoré au comité qui s'est formé ïl y a deux
ans pour élever un monument à la mémoire
de l'amiral Coligny.
M. Crauck a terminé les figures destinées à
ce monument. L'amiral est représenté de-
bout, entouré de deux statues allégoriques, la
Patrie et la Religion.
Sur douze cents visiteurs de la manu-
facture nationale des Gobelins, écrit le Parle-
ment — il n'est peut-être pas inutile de rappeler
au lecteur qu'elle est située à Paris, sur l'ave-
nue du même nom, à quarante-cinq minutes
environ du boulevaid — on a compté l'an
dernier onze cent quarante étrangers et
soixante Français. Cette petite stastitique suf-
fit à expliquer comment, après bientôt dix
années d'études, de rapports de commissions
et de sous-commissions, notre première ma-
nufacture reste, au milieu des lenteurs su-
perbes de l'administration, de l'inaction des
ministres compétents et de l'indifférence pu-
blique, misérablement logéedansdesbâtiments
trop étroits, où ses différents services ont à
souffrir à la fois d'une distribution illogique
et d'une installation insuffisante.
La commission des monumenls histo-
riques s'est rendue à Blois pour examiner les l
travaux de restauration du château confiés à
M. l'architecte de Baudot. La coTumission a
pu constater que les travaux extérieurs faits
dans la partie qui appartient à l'époque de
François Ier et qui avaient été entrepris, il y
a trente ans, par M. Duban, en dehors du
service des monuments historiques, nécessi-
tent une réfection presque complète. Après
cet examen, une partie des membres de la
commission se sont rendus au château d'Am-
boise pour voiries travaux qu'y exécute M. Ru-
prich-Robert.
Sept cent mille francs restaient de la
dernière Exposition. M. Jules Roche, dont il
faut reconnaître le grand zèle, et qui a dé-
fendu avec énergie les intérêts de l'art et des
musées, a fait accepter à la commission du
budget le transfert de cinq cent mille francs
aux musées nationaux. Cette somme devra
être employée, paraît-il, à l'acquisition d'ob-
jets d'art ou d'archéologie. C'est une excel-
lente mesure dont nous devons remercier vi-
vement M. le rapporteur du budget.
« Sans doute, dit à ce propos le Courrier
de l'Art, avec lequel nous sommes heureux
de nous trouver d'accord, sans doute la
commission n'a pas entendu viser seulement
les objets achetés aux marchands. On acquiert
aussi les monuments par les fouilles. C'est
même la façon la moins coûteuse et la plu«
fructueuse d'enrichir le musée du Louvre. Les
marchands ne se défont des objets d'art tom-
bés en leur possession qu'à des prix exorbi-
tants. Une mission scientifique, il est vrai,
coûte à organiser ; mais, somme toute, il y a
toujours un bénéfice beaucoup plus grand
dans les fouilles. Plusieurs journaux démo-
cratiques ont déjà demandé énergiquement
que la chose fût ainsi interprétée ; il faut es-
pérer que la commission l'entend aussi de
cette manière. »
Notre collaborateur, M. Henry Jouin,
chargé par le ministre de l'instruction pu-
blique et des beaux-arts de recueillir sur place
les éléments d'une Histoire de l'art français
en Italie, vient de rentrer à Paris.
M. Jouin a parcouru l'Italie dans tous les
sens depuis plusieurs mois, et il est parvenu à
retrouver près de trois cents œuvres fran-
çaises dispersées dans la Péninsule, dues à.
Guillaume de Marseille, Jean Leclerc, Pugef,
Legros, Natoire, Nicolas Poussin, Claude Gel-
lée, Jean de Douai, Francheville, Houdon, Par-
rocel, etc.
INSTITUT DE FRANCE
Sur les origines de l'industrie des terres cuites, par
M. Léon Heuzey, membre de l'Académie. — Lec-
ture faite dans la séance publique annuelle de
l'Académie des inscriptions et belles-lettres,
Messieurs,
Lorsque le public regarde, dans les vitrines du
Louvre, les jolies figurines de terre cuite que Ton
a tirées des tombeaux grecs, il se contente d^ les
légion d'honneur
Officiers
MM. Maspero, professeur au Collège de Franco,
directeur des fouilles et du musée de Boulaeq.
Thomas, sculpteur, membre de l'Institut.
Chevaliers
Kaempfen, homme de lettres, ancien directeur
des Journaux officiels, inspecteur des beaux-arts,
délégué dans les fonctions de directeur des beaux-
arts.
Dubois, graveur en médailles ; prix de Rome
1853; médailles 1868 et 1869; hors concours.
Corroyer, architecte des monuments historiques ;
médailles de lre classe 1873 et Exposition uni-
verselle de 1878, hors concours.
Lobrichon, peintre ; médaille 1S68.
NOUVELLES
Sur la proposition du ministre de l'in-
struction publique et des arts, M. Edmond Le-
blant, membre de l'Institut, est nomme' pour
six ans, à partir du lerjanvier 1883, directeur
de l'école française de Rome, en remplace-
ment de M. Geoffroy, dont le mandat est
expire' et n'est pas renouvelé' sur sa demande.
On sait que le conseil municipal a
offert récemment l'emplacement situé der-
rière le temple de l'Oratoire de la rue Saint-
Honoré au comité qui s'est formé ïl y a deux
ans pour élever un monument à la mémoire
de l'amiral Coligny.
M. Crauck a terminé les figures destinées à
ce monument. L'amiral est représenté de-
bout, entouré de deux statues allégoriques, la
Patrie et la Religion.
Sur douze cents visiteurs de la manu-
facture nationale des Gobelins, écrit le Parle-
ment — il n'est peut-être pas inutile de rappeler
au lecteur qu'elle est située à Paris, sur l'ave-
nue du même nom, à quarante-cinq minutes
environ du boulevaid — on a compté l'an
dernier onze cent quarante étrangers et
soixante Français. Cette petite stastitique suf-
fit à expliquer comment, après bientôt dix
années d'études, de rapports de commissions
et de sous-commissions, notre première ma-
nufacture reste, au milieu des lenteurs su-
perbes de l'administration, de l'inaction des
ministres compétents et de l'indifférence pu-
blique, misérablement logéedansdesbâtiments
trop étroits, où ses différents services ont à
souffrir à la fois d'une distribution illogique
et d'une installation insuffisante.
La commission des monumenls histo-
riques s'est rendue à Blois pour examiner les l
travaux de restauration du château confiés à
M. l'architecte de Baudot. La coTumission a
pu constater que les travaux extérieurs faits
dans la partie qui appartient à l'époque de
François Ier et qui avaient été entrepris, il y
a trente ans, par M. Duban, en dehors du
service des monuments historiques, nécessi-
tent une réfection presque complète. Après
cet examen, une partie des membres de la
commission se sont rendus au château d'Am-
boise pour voiries travaux qu'y exécute M. Ru-
prich-Robert.
Sept cent mille francs restaient de la
dernière Exposition. M. Jules Roche, dont il
faut reconnaître le grand zèle, et qui a dé-
fendu avec énergie les intérêts de l'art et des
musées, a fait accepter à la commission du
budget le transfert de cinq cent mille francs
aux musées nationaux. Cette somme devra
être employée, paraît-il, à l'acquisition d'ob-
jets d'art ou d'archéologie. C'est une excel-
lente mesure dont nous devons remercier vi-
vement M. le rapporteur du budget.
« Sans doute, dit à ce propos le Courrier
de l'Art, avec lequel nous sommes heureux
de nous trouver d'accord, sans doute la
commission n'a pas entendu viser seulement
les objets achetés aux marchands. On acquiert
aussi les monuments par les fouilles. C'est
même la façon la moins coûteuse et la plu«
fructueuse d'enrichir le musée du Louvre. Les
marchands ne se défont des objets d'art tom-
bés en leur possession qu'à des prix exorbi-
tants. Une mission scientifique, il est vrai,
coûte à organiser ; mais, somme toute, il y a
toujours un bénéfice beaucoup plus grand
dans les fouilles. Plusieurs journaux démo-
cratiques ont déjà demandé énergiquement
que la chose fût ainsi interprétée ; il faut es-
pérer que la commission l'entend aussi de
cette manière. »
Notre collaborateur, M. Henry Jouin,
chargé par le ministre de l'instruction pu-
blique et des beaux-arts de recueillir sur place
les éléments d'une Histoire de l'art français
en Italie, vient de rentrer à Paris.
M. Jouin a parcouru l'Italie dans tous les
sens depuis plusieurs mois, et il est parvenu à
retrouver près de trois cents œuvres fran-
çaises dispersées dans la Péninsule, dues à.
Guillaume de Marseille, Jean Leclerc, Pugef,
Legros, Natoire, Nicolas Poussin, Claude Gel-
lée, Jean de Douai, Francheville, Houdon, Par-
rocel, etc.
INSTITUT DE FRANCE
Sur les origines de l'industrie des terres cuites, par
M. Léon Heuzey, membre de l'Académie. — Lec-
ture faite dans la séance publique annuelle de
l'Académie des inscriptions et belles-lettres,
Messieurs,
Lorsque le public regarde, dans les vitrines du
Louvre, les jolies figurines de terre cuite que Ton
a tirées des tombeaux grecs, il se contente d^ les