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La chronique des arts et de la curiosité — 1892

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Nr. 6 (6 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19740#0053
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ET DE LA CURIOSITE

Le Comité a décidé que le Congres se tien-
drait à Milan, au mois de septembre prochain.

#** M. Fagel vient de terminer la maquette
du monument commémoratif de la « Victoire
de Wattignies, 1793 », que la ville de Mau-
beuge a l'intention d'ériger à l'occasion du
centenaire de cette victoire. Le groupe central
est composé de Carnot, Jourdan et Duques-
noy; derrière eux, s'élève une pyramide ser-
vant de piédestal à une figure légendaire
d'enrôlé volontaire s'élançant au combat.
M. Fagel, le sculpteur, et M. Dutert, l'architecte
du monument, accompagnés de M. Herbecq,
député d'Avesnes, se sont rendus à l'Elysée
pour inviter le Président de la République à
visiter le projet; cette visite a eu lieu jeudi
dernier.

Une intéressante découverte vient d'être
faite à l'ancienne mairie de Pantin, rue de
Paris.

Des ouvriers, qui creusaient un puisard
dans le poste de police installé dans une par-
tie de l'immeuble, ont mis à découvert, dans
leurs fouilles, une petite loge formée de dalles
de marbre.

Ayant soulevé la dalle supérieure, ils trou-
vèrent, dans la cavité, des fragments de ha-
naps en cristal d'une extrême finesse, et entre
autres antiquités, des piques, un glaive et un
casque d'airain surmonté d'une aigle romaine.

Les ouvriers découvrirent ensuite un vase
d'albâtre à col avec deux anses. Ce vase, qui
contenait une poussière blanchâtre paraissant
être des cendres humaines, était couvert de
caractères romains que le temps avait rendus
indéchirables.

Ce doit être là, et c'est la plus vraisemblable
hypothèse, quelque tombeau de guerrier ro-
main, mort pendant l'occupation de Lutèce.

En effet, les objets découverts semblent bien
remonter à l'époque gallo-romaine.

L'Italie écrit que des tableaux auraient
disparu de la galerie Sciarra.

Les principaux seraient : le Joueur de vio-
lon (Raphaël) ; le Saint Sébastien (Pérugin) ;
les Joueurs (Caravage) ; Modestie et Vanité
(Léonard de Vinci).

Le prince Sciarra conteste que la galerie
soit une propriété soumise au régime du
fidéicommis. Le gouvernement soutient le
contraire.

La princesse Sciarra dit que les tableaux
sont encore en Italie.

L'Opinione a annoncé depuis que dans une
perquisition que le gouvernement a fait opé-
rer dans une villa du prince Sciarra, on a
trouvé 25 tableaux sur les 50 qui ont disparu
de sa galerie.

--iXï&XZ—-

Li9 Service des Monuments Historiques

Le ministre de l'Instruction publique a fait si-
gner le décret qui réorganise le service des Mo-
numents historiques.

On sait qu'aux termes de ce décret, les archi-
tectes des Monuments historiques seront, à l'ave-
nir, recrutés par la voie du concours.

L'ouverture du concours sera déterminée par
les vacances qui se produiront clans le service des
Monuments historiques.

Seront admis à concourir les architectes fran-
çais qui, sur la présentation d'études analytiques
faites d'après des monuments anciens ou de pro-
jets de constructions neuves exécutées ou non
exécutées, auront été reconnus capables de prendre
part au concours par le ministre, sur le rap-
port de la commission des Monuments histo-
riques.

Le jury du concours sera composé des trois
inspecteurs généraux des Monuments historiques
et de trois membres de la commission ou archi-
tectes du service, désignés par le ministre. Il sera
présidé par le directeur des Beaux-Arts.

Quelques explications feront ressortir l'impor-
tance du nouveau décret.

De tous les services d'architecture gouverne-
mentaux, celui des Monuments historiques était
le seul qui ei'it gardé, depuis sa fondation, une in-
dépendance absolue. Alors que les architectes dio-
césains, à la direction des cultes, et ceux des Bâ-
timents civils sont soumis, depuis un certain
nombre d'années déjà, au contrôle le plus rigou-
reux, les Monuments historiques, au contraire,
avaient gardé intacte leur autonomie. La com-
mission avait son budget à elle, qu'elle adminis-
trait à sa guise ; elle décidait elle-même des tra-
vaux qu'il y avait lieu d'opérer, elle choisissait, à
son gré, les architectes qui devaient être chargés
de ces travaux, et elle les choisissait, par une
vieille habitude, dans son sein.

On a trouvé cet état de choses anormal et on l'a
supprimé : on a parfaitement bien agi. Pour té-
moigner, d'ailleurs, que ce décret visait non pas
des personnes, mais une organisation reconnue
comme vicieuse, on n'a pas donné au décret d'ef-
fet rétroactif, et les architectes membres delà com-
mission des Monuments historiques gardent la
direction des travaux qui leur avaient été anté-
rieurement attribués.

La réorganisation se complète par la mise au
concours des postes d'architecte relevant du
même service. Quant à la création, à l'Ecole na-
tionale des Beaux-Arts, d'un cours d'histoire de
l'architecture française au Moyen-Age et à la Re-
naissance, création depuis longtemps demandée
et urgente, elle fournira aux jeunes gens qui se
destinent à entrer dans les Monuments histo-
riques tous les éléments nécessaires pour deve-
nir, dans ce service spécial, des architectes aussi
instruits qu'avisés, partant des auxiliaires très
précieux.

---i*-085X*—-

Deux salles nouvelles au Musée du Louvre

On ne reste pas inactif au Musée du Louvre.
Le remaniement de la salle grecque, dont le dépar-
tement des antiquités grecques et romaines s'est
occupé l'an dernier, a été suivi et complété par le
remaniement de deux autres salles relevant du
même département et situées au rez-de-chaussée
de l'aile nord de la cour du Louvre.

Ces deux salles, connues sous les noms de salle
de Milet et de salle de Magnésie du Méandre,
sont exclusivement affectées désormais aux anti-
quités provenant d'Asie Mineure qu'on y a réunies
 
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