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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 6 (8 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0061
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ET DE LA CURIOSITÉ

m

Giraud (J.-B.) — Documents pour servir à
l'histoire de l'armement au Moyen Age et à
la Kenaisssance. Faso. I. La Boutique et le
Mobilier d'un Fourbisseur lyonnais en 1555.
— Lyon, chez l'auteur, 1895, In-8".

C t inventaire est le premier fascicule d'une série
sur l'histoire des armes. En 1874, M. J.-B. Gi-
raud l'a déjà publié dan3 le Bulletin archéolo-
gique du Comité, 1894, p. 207-222; il l'édite de
nouveau, mais avec le luxe que caractérise toutes
ses publications, complété par les notes qu'un
érudit comme lui a pu réunir, pendant plus de
vingt ans, autour du sujet auquel il a consacré
son existence de travailleur. C'est dire l'intérêt
que nous y trouvons, le plaisir avec lequel nous
lisons les définitions précises de ces termes techni-
ques que, seul, peut identifier un spécialiste. Son
travail se termine par une note sur la pierre san-
guine et le dorage des métaux. Que l'auteur me
permette de lui signaler le Lapidaire Chinois,
dont la traduction vient de paraître. Il y trouvera,
pour les procédés de fabrication des armes du
moyen âge des renseignements qui furent certaine-
ment connus de tous les peuples, mais que la
tradition occidentale a perdus lorsqu'elle s'est
cru assez supérieure pour faire fi de méthodes
empiriques que, malgré tout notre savoir, nous
sommes incapables de surpasser aujourd'hui.

F. de M.

MOUVEMENT DES ARTS

M. Delestre, commissaire-priseur, a adjugé, le
1er février, en son étude, un grand nombre de
livres rares et curieux ; parmi ceux-ci, nous cite-
rons :

Une rarissime collection curieuse et recherchée
des costumes parisiens de la fin du dix-huitième
siècle et du commencement du dix-neuvième
siècle. Elle se compose de plus de 3.500 figures,
coloriées, extraites du Journal des Dames et des
Modes, depuis sa fondation jusqu'en 1837. De
1813 à 1817, la plus grande partie des figures sont
signées du monogramme d'Horace Vernet. Adjugé
1.505 francs.

Summa contra gentiles (1500). Très curieuse et
fort belle reliure italienne du seizième siècle, dorée
en plein avec riches arabesques et compartiments
peints en noir. Sur le premier plat fig'tre dans
un grand médaillon une jolie peinture représen-
tant l'auteur : saint Thomas d'Aquin, assis dans
une sorte de chaire et écrivant son livre; le second
plat porte dans un médaillon le blason suivant :
D'or à la croix de sable chargée de cinq crois-
sants d'or et au franc quartier de gueules chargé
d'une tour d'argent. Adjugé 3.000 francs.

Satire Ménippée, bel exemplaire sur grand pa-
pier vélin aux armes de la Duchesse de Berry
avec les figures sur chine et la légende en lettres
cursives, sauf les trois premières du tome II qui
sont avant la lettre. Adjugé 218 francs.

Heures à l'usage de Tours, imprimées à Paris
par Nicolas ÏÏieman pour Guillaume Godard (Al-
manach de 1526 à 1537). Édition fort rare. Adjugé
410 francs.

Salons de 1881 à 1893, exemplaires sur grand

papier de Hollande avec les planches sur chine.
Adjugés 201 francs.

Servitude et grandeur militaires, par Alfred
de Vigny. Edition tirée à 121 exemplaires. Adju-
gée 270 francs.

Le Siècle doré. Bel exemplaire réglé, très
grand de marges, provenant de la bibliothèque
Yemoniz. Adjugé 251 francs.

Fables choisies, mises en vers par J. de La
Fontaine, Paris, Dessaint et Saillant, 1755, 1759.
Adjugé 230 francs.

Songes drôlatiques de Pantagruel (1797). Bel
exemplaire avec la figure coloriée. Adjugé 230 fr.

Le chiffre de la vacation s'est élevé à 17.000 fr.

A la vacation du 30 janvier, de la vente Rosen-
thal, un portrait au crayon du prince de Bismarck,
par Lenbach, a été adjugé au prix de 1.4B0 francs
à un marchand de Vienne.

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NÉCROLOGIE

M. Mathieu-Meusnier, statuaire, est décédé
le 31 janvier, dans sa 73° année. Né à Paris en
1824, élève de A. Dumont et G. Desains à l'Ecole
des Beaux-Arts, il remporta sa première récom-
pense (une médaille de 3e classe) au Salon de 1844,
pour une statue en marbre, Mort de Viola, qui
est au Musée de Versailles. Travailleur fécond,
il laisse un grand nombre d'ouvrages : Mort de
Lais (1850), au jardin des Tuileries ; L'Orfè-
vrerie, statue de marbre pour la cour du Louvre ;
La lempête, groupe en pierre pour le nouveau
Louvre ; La Peinture, statue de pierre pour la
façade du Musée de Grenoble; Michel Adanson,
satue de marbre, au Musée d'Aix ; et d'autres
statues pour les églises de Saint-Gratien, de Cou-
tances, de N.-D.-de-Sion ; de nombreux bustes,
pour l'Institut : Sainte-Beuve, Scribe, Delangle ;
pour Versailles: le général comte de Pontevès,
Cartelier, Cortot, Félicien David, Sabatier ;
d'autres pour l'Opéra, pour l'Odéon et autres
monuments publics. Il a composé plusieurs mo-
numents funéraires : celui de Lambert Thiboust,
en marbre et pierre, au cimetière Montmartre, et
surtout le Tombeau de Errazu, au Père-La-
chaise, grand sarcophage an marbre noir avec
draperie de bronze aux angles duquel sont assises
les statues en marbre de la Religion, la Charité,
la Résignation et Y Ame. Il obtint une médaille
de bronze à l'Exposition universelle de 1889, pour
l'envoi de ses œuvres aux Salons précédents ;
Jeune fille à la tortue, la Verrerie, la Litté-
rature satirique, statues de marbre. H fut, à
cette occasion, nommé chevalier de la Légion
d'honneur.

On nous annonce la mort du sculpteur et gra-
veur en médailles Auguste Barre, qui exécuta,
en 1852, le coin des monnaies impériales.

Jean-Auguste Barre était né en 1811, à Paris,
d'un père également médailleur et qui devint, en
1842, graveur général des monnaies, après avoir
exécuté les coins de la plupart des médailles com-
mémoratives frappées sous Louis-Philippe.

Il reçut d'abord les leçons de son père ; il apprit

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