Overview
Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1896

DOI Heft:
Nr. 6 (8 Février)
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0060
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
50

LA CHRONIQUE DES ARTS

illustrée, dont nous parlions plus haut à propos
de YAthenceum, mais analyse sans malice et
sans fieL

* Examen critique de l'Exposition d'art espa-
gnol de la New Gallery, par M. R. A. M. Ste-
venson.

-j- The Art Journal (février). — Cette revue
consacre quelques pages à Robert Browning, le
père du célèbre poète qui eut, de son vivant, une
petite notoriété comme caricaturiste. Modeste
employé de la Banque d'Angleterre, Browning
père ne dessinait qu'à ses heures de loisir et ja-
mais il ne tira profit de son crayon. Il laissa,
toutefois, un nombre considérable de caricatures
qui ont été pieusement recueillies. M. G. Kittun,
son biographe, le compare àRowlandson; cela
est peut être exagéré. Les quelques croquis, assez
lourdement exécutés, que reproduit l'Art Journal
rappelleraient plutôt le genevois Tœppfer.

-j- Un article de M. O'Fallon exalte les pro-
grès accomplis depuis quelques années par les
fabriques de céramique artistique du Strafford-
shire. Les. spécimens que l'écrivain a choisis pour
illustrer son article ne sont cependant pas tous
d'un goût parfait ; il faut cependant mettre à part
les produits de Douclon et G0, dont la série de
Holbein Ware nous semble assez heureuse au
double point de vue de la forme et de la décora-
tion.

-j- A citer encore: la suite de l'étude de M. Wed-
more sur la Renaissance de la lithographie,
qui est illustrée d'amusants croquis d'après
MM. Th. Roussel Raven-Hill et Geo Thomson,
un article de M. Richard Davey sur les Murs de
Gonstantinople et enfin quelques pages de
M. Francis Watt sur Robert-Louis Stevenson, un
écrivain écossais mort récemment.

* The Times, 29 janvier. Nous empruntons
au Times la nouvelle suivante :

Le célèbre peintre Herkomer a décrit et docu-
menté, dans une réunion tenue le 28 janvier, à la
Fine Art Society, le procédé nouveau de repro-
duction dont nous avons parlé récemment.

Voici, autant que nous pouvons comprendre,
en quoi il consisterait : sur une planche de
cuivre, doublée d'argent, l'artiste commence par
dessiner sa composition avec une sorte d'encre
grasse. Il peut, pour exécuter son travail, se ser-
vir de tel instrument qu'il lui plaît : plume,
pinceau, estompe, ou même un morceau de bois
pointu.

Gela fait, et alors que l'encre est encore fraîche,
il recouvre son œuvre d'une poudre spéciale, de
manière à l'en couvrir entièrement ; une légère
secousse, imprimée à la planche, fait tout d'a-
bord tomber la poudre qui se trouve en excédent;
on promène ensuite sur la planche un pinceau
fin jusqu'à ce qu'aucune parcelle de poudre ne se
détache plus.

On aura ainsi une image en relief dont il sera
facile d'obtenir un cliché. Aux parties de la com-
position où l'encre aura été prodiguée, corres-
pondront les parties les plus creuses de ce cliché,
tandis que les parties très légèrement recouvertes
d'encre, offrant par cela même un très mince
relief, donneront les demi-teintes.

O Die Kunst unserer Zeit (VII» année, 3e fas-
cicule). — Etude de M. A. Achleitner sur le peinlre
Mathias Schmid, qui, comme son compatriote
Defregger, a représenté surtout des scènes de
genre empruntées à la vie tyrolienne (plusieurs
reproductions hors texte et dans le texte).

O Article de M. W. Kirehbach sur la polychro-
mie dans la statuaire, pratique qu'il condamne
comme contraire à la fois à l'art et à la vérité.

O Outre les trois planches consacrées à des re-
productions d'œuvres de Mathias Schmid, ce fas-
cicule contient trois autres héliogravures d'après
des tableaux de M. E. Grùtzner, E. Brack, L. Dett-
mann.

BIBLIOGRAPHIE

Le 6mo fascicule de la magnifique publication,
déjà signalée par nous, de l'éditeur Fr. Hanfs-
taengl, de Munich, sur la Galerie royale de pein-
ture de Dresde, vient de paraître. M. Hermann
Lûcke y donne la fin de son étude sur les œuvres
de l'école allemande et le commencement des pages
consacrées à l'école flamande. Cinq reproductions
d'après Téniers le Vieux, Rubens et Jordaens,
illustrent ce texte, et dix planches en héliogravure
nous présentent les œuvres les plus marquantes
de Rubens et de van Dyck à la célèbre galerie :
du premier, le Saint Jérôme, le Couronnement
du héros, la Chasse au sanglier; du second,
Henriette de France, reine d'Angleterre, les
Enfants de Charles I", et son Portrait de
Charles I", copié par sir Peter Lely.

Note sur les plus anciens plans d'achève-
ment du Louvre et de réunion de ce pa-
lais aux Tuileries, par Albert BAiiE*.rj.
(Extrait des Mémoires de la Société Nationale
des Antiquaires de France, 1895).
Voici encore un nouveau document offert à
ceux qui s'intéressent à l'histoire du Louvre, et
c'est encore la séduisante érudition de M. Babeau
qui le leur présente. Il s'agit de deux plans de l'a-
chèvement du Louvre (entrés récemment à la Bi-
bliothèque nationale avec la collection Destailleur),
qui peuvent être regardés comme les plus anciens
connus : ils remontent au règne de Henri IV et
viennent à l'appui de ce que les auteurs contem-
porains nous disent du « grand dessein » de ce
monarque pour le Louvre. L'un semble n'être que
l'ébauche de l'autre ; de celui-ci, M. Babeau nous
donne non seulement la description, mais encore
un fac-similé : il concorde d'une façon remar-
quable avec les débris d'une fresque retrouvée en
1862 sur les murs de la galerie des Cerfs du châ-
teau de Fontainebleau, dont la décoration date du
règne de Henri IV. Les initiales dont il est signé et
qui ressemblent à un I et à un F, font penser à
M.Babeau qu'il pourrait être dû à Isaïe Fournier,
peintre habile, qualifié en 1602 et en 1608 d'archi-
tecte du roi, qui concourut en 1600 à la construc-
tionde la seconde moitié de la grande galerie du
Louvre et qui passait pour avoir élevé le premier
étage de la petite galerie.
 
Annotationen