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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 9 (29 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0083
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N° 9. — 1896. BUREAUX : 8, RUE FAVART 2!) Février.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI M ATI A

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la. Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :
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PROPOS DU JOUR

La semaine qui vient de s'écouler a vu
s'ouvrir une nouvelle enquête, mais une
enquête qui n'a rien de politique et ne vise
que la gestion des intérêts de l'art. Un
grand journal a poussé le cri : « A bas le
Salon ! » et fait interroger une douzaine
d'artistes sur l'opportunité des expositions
annuelles. C'est une logomachie à laquelle
on peut se livrer sans danger tous les ans,
avant, pendant et après les mois de mai et
de juin, et à laquelle sont rompus depuis
beau temps les critiques d'art assermentés.

Cette fois, la campagne est menée par
deux hommes de lettres qui se sont essayés
dans le roman et sur la scène, et auxquels
la suppression de l'institution fort banale
.des Salons paraît toute naturelle. Il semble
cependant que les gens de plume et de théâ-
tre soient ici mal venus à parler au nom des
artistes, eux qui, pour ainsi dire, exposent
tous les jours et sont en communion perpé-
tuelle avec le public. Leur désinvolture,
aussi bien que celle des artistes qui se sont
laissés interviewer, a donc le caractère fâ-
cheux des propos que Forain met dans la
bouche des Satisfaits ; leurs propositions
vont d'ailleurs à rencontre de l'esprit de
toutes les réformes modernes.

Ces dernières inclinent à une libéralité
presque outrée, ouvrent grandes les portes,
multiplient les facilités offertes au travail-
leur isolé, au débutant, à l'inconnu. Sans les
Salons, il est impossible de dire où et com-
ment se feront les débuts des artistes -qui
sont aujourd'hui dans les écoles primaires
de l'art. Il est également impossible d'envi-

sager l'avenir de ceux qui vivent loin de
Tortoni et de la rue Lalfitte. Quant aux
sculpteurs, les voici du coup réduits à la
mendicité. — Le droit à la vie des uns et des
autres se fait, par bonheur, impérieusement
sentir et n'a, en somme, rien que de légi-
time. Ils sont le nombre, ils sont l'espoir.

Ajoutons que, dans cette nouvelle attaque
contre les expositions annuelles et collec-
tives, le nœud de la question n'est pas tou-
ché : c'est l'institution des récompenses qui
dénature les Salons français. Jusqu'ici, cette
institution est encore un palladium invio-
lable sur lequel les novateurs les plus har-
dis ne peuvent point porter la main.

Les usages v administratifs gagnent à être
appliqués avec tact, parfois même à n'être
pas appliqués du tout ; car il en est qui ré-
voltent le bon sens. En voici un exemple :

Il est question de retirer du palais de Fon-
tainebleau des tapisseries, tentures et meu-
bles, pour leur faire faire à l'étranger un
lointain et aventureux voyage. Cela est dif-
ficilement admissible, et nous n'avons que
trop présents à la mémoire le souvenir des
pertes et dénaturations d'objets d'art fran-
çais survenues naguère à Berne et à Vienne
(Autriche).

•-----e X,^S«^- x*--.-----

NOUVELLES

**:>: La nouvelle Commission du budget
vient de nommer M. Georges Berger rappor-
teur du budget des Beaux-Arts.

On vient de placer au Louvre, dans
une des salles des dessins de l'école fran-
 
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