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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 23 (13 Juin)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0215
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N« 23. — 1896

BUREAUX : 8, RUE FAVART

13 Juin.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DEPARTEMENTS : '

Un an.........12 fr. | Six mois 8 fr,

PROPOS DU JOUR

Dans une de ses dernières séances, la
commission du budget s'est occupée du cha-
pitre des beaux-arts; mais, disons le tout de
suite, il ne semble pas que le statu quo en
soit sorti menacé, faute d'union et de com-
pétence chez ceux qui ont attaqué les inslitu-
tions existantes.

Une de celles-ci a cependant réveillé la
défiance de la commission, et, une fois de
plus, il a été question de supprimer le crédit
afférent à la manufacture de Sèvres. L'an-
tique institution a trouvé un défenseur in-
attendu dans la personne de M. Berger, et
la discussion n'a été sanctionnée par au-
cune résolution parlementaire; mais l'eût-
elle été que la discussion publique devant
les Chambres aurait évidemment rétabli le
crédit supprimé.

11 y a des questions qui ne peuvent judi-
cieusement être vidées ni devant une com-
mission restreinte, ni devant une assemblée
qui, n'ayant pas d'opinion faite, se trouve
partagée entre les objurgations d'un rappor-
teur facilement révolutionnaire, et celle
d'un ministre ou d'un commissaire du gou-
vernement éternellement optimiste et conser-
vateur.

Ce n'est pas devant le Parlement ni de-
vant les commissions parlementaires que
doit se plaider ni que se plaide en réalité le
,grand procès des manufactures de l'Etat :
.c'est par l'examen libre et comparatif, c'est
•devant les pièces de conviction, c'est au
grand jour des expositions universelles que
le contribuable français éclaire sa religion.
Ajournons-donc à quatre ans d'ici toute déci-

sion ; mais il serait déplorable que l'Exposi-
tion de 1900 vit se renouveler la duperie qui
sauva Sèvres du naufrage en 1889. On se sou-
vient, en effet, que la manufacture nationale
fut, au dernier moment, déclarée hors con-
cours par une loi spéciale, au moment où
l'indigence de ses produits allait la faire des-
cendre au rang le moins glorieux de la liste
dressée par les jurys internationaux. Il faut
qu'en 1900 la manufacture de Sèvres, non
mise hors concours, remporte la suprême
récompense ou qu'elle soit supprimée le len-
demain. Qu'on lui laisse ces quelques an-
nées de recueillement dont elle a grand be-
soin pour sa justification.

NOUVELLES

A l'occasion des Expositions d'Amster-
dam et de Bordeaux, les nominations suivan-
tes viennent d'être faites dans l'Ordre de la
Légion d'honneur :

Est promu officier : M. Ed. Corroyer, archi-
tecte.

Sont nommés chevaliers : MM. Em. Benner,
J. Cabrit, Al. Kreyder, J. Saint-Garnier,. E.
Tournés, artistes peintres.

M. Lagrange, graveur de la Monnaie,
victime d'un accident, ayant dû abandonner
son service, le ministre des Finances vient,
par arrêté de choisir, pour le remplacer, M.Pa-
tey, graveur en médailles, ancien élève de
Ghapu, de Chaplain et de Roty, prix de Rome
en 1881, médaillé aux Expositions de 1886,
1887 et 1889 et auteur de plusieurs médailles
remarquables.

On sait que M. Daniel Dupuis, l'artiste
graveur chargé d'établir le nouveau type des
monnaies de bronze, avait présenté au mi-
nistre des Finances le modèle qu'il avait pré-
 
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