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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 8 (22 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0075
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N» 8. — 1896.

BUREAUX : 8, RUE FAVART
■——a——«ini——

22 Février.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEME.N.TS
Un an. ....... 12 fr. | Six mois........8 fr.

PROPOS DU JOUR

Depuis deux ans, l'Empereur d'Allemagne
■a voulu faire coïncider l'anniversaire de sa
naissance (27 janvier) avec une surprise
agréable, offerte aux artistes et aux ama-
teurs d'art ; il prélève, sur sa cassette per-
sonnelle, une somme qui doit servir de prix
■au lauréat d'un concours institué et jugé, au
jour dit, par lui seul. Jusqu'ici, les sculpteurs
allemands ont eu la part belle; le jour des
peintres viendra certainement.

La fondation du prix de l'Empereur fut
annoncée aux intéressés en février 1894;
•ceux-ci devaient fournir, avant l'échéance
•du 27 janvier 1895, une restauration totale
de la Tête de jeune femme qui fut décou-
verte dans les fouilles de Pergame et dont
l'original, assez avarié, se trouve au Musée
de Berlin. Tous les sculpteurs allemands
pouvaient concourir, et on tenait à leur dis-
position, clans les prix doux, un moulage du
débris antique. Le montant de la récom-
pense n'était pas indiqué, et nous ignorons
le résultat de ce concours d'essai; espérons
que l'Empereur se prépara, par la lecture
des œuvres de Winckelmann. de Lessing et
de M. Eurtwaengler, au rôle de juge unique
•et de nouveau Périclès.

Cependant, dès 1895, un second concours
succédait, dont les conditions étaient bien
autrement difficiles. Il ne s'agissait plus,
cette fois, de boucher des trous, de refaire
des boucles de cheveux, le bout d'un nez ou
l'ourlet d'une oreille : il s'agissait de restau-
rer, de compléter un chef-d'œuvre conservé
dans le même Musée, la Ménade dansant,
petit marbre grec auquel il manque... la

tête ! Nous apprenons que ce concours vient
d'être annulé parle juge sans appel. Il s'était
rencontré quatorze artistes sans peur au
rendez-vous. Le 27 janvier dernier, leurs qua-
torze projets — dont l'un était l'ouvrage
d'une femme — ont été déclarés insuffisants,
« pas compris », et l'Empereur vient de déci-
der que le même travail serait remis au
concours, pour être derechef soumis à son
appréciation, le 27 janvier 1897. Seulement,
sancla simplicitas, l'allocation première, qui
était de 2.500 fr., sera portée à 3.750 fr., évi-
demment pour stimuler le zèle et le génie...

Pauvre petite Ménade, si jolie sous tes
draperies collantes ! Quelle Némésis t'a exi-
lée chez les pesants Hyperboréens ? Ils ont
mis ta tête à prix pour quelqnes drachmes,
ta tête perdue, ta tête couronnée de lierre et
de smilax, perverse et souriante. Mais tu les
as nargués déjà, petite folle; tu sauras bien
les narguer encore ; et tu resteras sans tète,

F.VOHE BA.GCHE !

NOUVELLES

M. Bogoluboff (Alexis), artiste peintre,
membre de l'Académie impériale des Beaux-
Arts de Saint-Pétersbourg, vient d'être promu,
au titre étranger, commandeur de l'Ordre na-
tional de la Légion d'honneur.

si;** L'exposition de quelques œuvres de
MM- Puvis de Chavannes, E. Carrière et Rodin,
à Genève, a été accueillie avec enthousiasme.
La ville do Genève a décidé l'achat d'un tableau
de M. Carrière pour le musée Rath ; de son
coté, M. de Seidlitz, Téminent conservateur
du musée de Dresde, dont les lecteurs de la
Gazette connaissent l'érudition, a acquis pour
la collection qu'il administre quat;e toiles du
 
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