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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 29 (5 Septembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0283
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N« 29. — 1896

BUREAUX : 8, RUE FAVART

5 Septembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois ........ 8 fr,

PROPOS DU JOUR

La Société Nationale des Beaux-Arts as-
sumait, en 1895, une vraie responsabilité
morale en acceptant de participer aux expo-
sitions qui se tiennent à Berlin. La première
fois, elle y parut à, son honneur, grâce à
quelques protagonistes qui concentrèrent la
curiosité d'un public éclairé ; cette année,
elle n'a fait aucun effort et le résultat a été
pitoyable.

Plus de chefs de file ; plus de satellites :
les peintres américains, beiges, suédois, au-
trichiens, etc., qui fréquentent au Champ-
de-Mars, se sont naturellement donné ren-
dez-vous dans leurs sections respectives,
laissant représenter seuls la peinture « na-
tionale » quelques artistes français, qui se
seraient trouvés bien quinauds sans l'ap-
point d'un tout petit effectif d'artistes, étran-
gers de naissance, restés fidèles à leurs
confrères d'adoption. Notons, en passant,
qu'aucune œuvre de sculpture française n'a
jamais passé la frontière, tandis que les sta-
tuaires belges, par exemple, semblent ne pas
reculer devant le transport de leurs plâtres
et récoltent des succès dont la courtoisie ne
fait pas tout le fond.

Cette courtoisie n'a même pas trouvé à
s'appliquer une seconde fois dans la section
française. Elle a fait place à la stupéfaction,
et il est bon qu'il ne subsiste, à cet égard,
aucune équivoque. Nous savons de reste, à'
Paris, que l'indifférence et l'absence d'en-
tente collective ont amené toutes seules cet
inutile fiasco ; mais à qui le faire croire et
comment éviter qu'il ne se renouvelle? S'il
est vrai qu'il y ait « des années où on n'est

pas en train », il serait plus digne de ne
s'engager à rien avant de s'être concerté.
On répète un concert, on répèle une pièce
de théâtre; pourquoi ne répèterait-on pas
une exposition ?

La psychologie des foules est bien curieuse
à étudier; voici cent personnes qui, prises
individuellement, sont soucieuses des conve-
nances et soignent leur mise comme il sied ;
conviez-les à faire acte de collectivité : cha-
cun s'en remettra au voisin du soin de
marcher en tête et pas un, avant de sortir,
ne se sera regardé dans sa glace.

NOUVELLES

jjc** On vient de placer, provisoirement, au
Louvre, dans la salle des Poussins, un tableau
provenant du legs d'Eichthal.

C'est le célèbre tableau de Paul Delaroche :
La Jeune Martyre, une jeune fille blonde,
pâle, qui s'en va au fll de l'eau ; une auréole
plane au-dessus de sa tète.

Le musée Carnavalet vient de s'enrichir
de nombreux dessins anciens qui montrent
divers aspects du vieux Paris. Ce sont : cent
trente dessins et aquarelles de l'architecte
Joseph Lecointe (1788-1858), dont l'intérêt est
presque tout historique; — puis une aquarelle
d'Abraham Bosse, où l'on voit Anne d'Autriche
et le Dauphin visitant l'hôpital des Frères
Saint-Jean-de-Dieu;— une série de dessins au
crayon noir et aux crayons de couleur d'Edme
Bouchardon (1698-1762) qui figurent des monu-
ments et des scènes parisiennes ; — des vues de
la Bastille, de l'abbaye do Saint-Germain-des-
Prés et des Tuileries, croquis à la plume et à
l'aquarelle par Stefano délia Bel la, datés dë
1634 et 1635; — des vues de Notre-Dame à des
 
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