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La chronique des arts et de la curiosité — 1896

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Nr. 41 (26 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19744#0395
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N' 4L — 1896

bureaux : 8, rue favârt

26 Décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA . CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

. ..... PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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PROPOS DU JOUR

Voici comment les choses se passent à
Berlin.

La direction d'une importante galerie ar-
tistique, la salle Gurlitt, a fait savoir, la se-
maine dernière, à la revue berlinoise L'Ate-
lier, que l'entrée des expositions serait dé-
sormais refusée au critique ordinaire de
cette vaillante petite feuille. Notre confrère
est bien puni de son indépendance! Il n'a
pourtant pas l'air honteux du tout, et . nous
signalons, nous aussi, par voie d'à/'fichage,
ces mœurs toutes nouvelles, parce qu'elles
marquent une date dans les rapports 'entre
revues et marchands d'art. Ces mœurs, inau-
gurées en Allemagne, ont l'avantage d'être
cyniques et sans hypocrisie.

Quand en serons-nous là ? La statistique

montre qu'il n'y a pas cinq pour ce"1 '^3s
articles concernant les expositions^ . .. tein-
tes ou privées qui ne soient sur le rr te lau-
datif, et les rédactions répondent presque
toujours à l'envoi d'un petit carton par quel-
ques lignes aimables (1). C'est, en définitive,
ramener la critique d'art à n'être qu'un cha-
pitre de la civilité puérile et honnête; car
le silence, le bon silence, le silence d'or n'est
lui-même pas de mise ; il a perdu sa signifi-
cation, et si un périodique omet de parler de
quelque exposition embryonnaire, on sup-
pose que c'est par négligence. Il paraît que
le critique de L'Atelier disait franchement
son avis sur tout. Nous louons son courage
et envions son sort.

Nous avons protesté bien à l'avance (2)
contre l'intention prêtée alors au Commis-
saire général de la future Exposition Uni-
verselle de disjoindre en 1900 l'ensemble
confraternel que forment aujourd'hui les
arts purs et les arts appliqués dans les expo-
sitions annuelles ou rétrospectives. M. Roger
Marx s'émeut, dans le Voltaire, d'apprendre
que ces intentions prennent corps et mena-
cent d'être réalisées.

Nous joignons à la sienne l'expression de
notre surprise. Si le comte de Forbin reve-
nait sur terre, il ne comprendrait peut-être
pas, de prime abord, de quoi nous voulons
parler, et il faudrait le lui expliquer ; mais
il est difficile de supposer que M. Picard
n'ait visité aucun des Salons depuis 1891 et
ignore toute la peine que nous nous sommes
donnée pour établir l'alliance des arts ma-
jeurs et des arts mineurs.

■ (1) Voir Chronique des Arts du 25 janvier 1896.
(2) Voir Chronique des Arts du 9 février 1895.
 
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